Wikipedia
Bagdad (Agence Fides) – « L'Irak n'est pas l'Irak sans les chrétiens ». Le 18 février, le Premier Ministre, Mustafa al Kadhimi, recevant les membres du Conseil des chefs des communautés chrétiennes présentes dans le pays. « Nous irakiens – a remarqué le Premier Ministre au cours de la rencontre – sommes forts dans notre pluralité culturelle et religieuse et nous demeurerons un symbole de coexistence, de tolérance et de vraie citoyenneté malgré tous les pièges (tendus NDT) par les groupes obscurs qui ont échoué dans leurs projets de destruction de notre merveilleux pays ». La présence des communautés chrétiennes autochtones en Irak depuis l'époque apostolique - a indiqué le responsable politique – confirme la capacité d'ouverture qui connote les civilisations qui se sont suivies depuis les temps antiques en Mésopotamie.
Mustafa Al Kadhimi, ancien journaliste et ancien chef des services de renseignement irakiens, ami du Prince saoudien Mohammed Bin Salman, avait expatrié en Grande-Bretagne dans les années 1980 et était retourné dans son pays après avoir obtenu la nationalité britannique après les interventions militaires conduites par les coalitions internationales menées par les Etats-Unis s'étant conclues par la chute du régime baathiste. Lors de sa rencontre avec les représentants des communautés chrétiennes locales, le Premier Ministre a réaffirmé que les institutions politiques sont appelées à lutter contre la corruption et à favoriser une coexistence solidaire des différentes composantes sociales et religieuses, affirmant le principe de citoyenneté et protégeant les diverses appartenances religieuses de toute discrimination sectaire. L’Archevêque arménien apostolique Avak Asadourian, actuel Secrétaire du Conseil des responsables des communautés chrétiennes irakiennes, parlant au nom de l'ensemble de la délégation, a fait l'éloge des efforts de l'actuel gouvernement irakien visant à protéger le pluralisme culturel et religieux de la nation.
En juin dernier, peu après l'entrée en fonction de l'actuel Premier Ministre, au cours d'une visite à Mossoul et en province de Ninive (voir Fides 12/6/2020), Mustafa al Kadhimi avait exprimé son amertume et son appréhension face à l'exode silencieux qui réduisait à l'os les communautés chrétiennes enracinées depuis des millénaires sur les territoires de l'antique Mésopotamie. (GV) (Agence Fides 19/02/2021)