ASIE/JORDANIE - Tous masculins les titulaires des sièges réservés aux chrétiens dans le cadre du nouveau Parlement et diminution du nombre de femmes présentes au sein de l'Assemblée

mardi, 17 novembre 2020 proche-orient   eglises orientales   femmes   minorités religieuses   minorités ethniques   elections   frères musulmans  

Amman (Agence Fides) – Les neuf nouveaux élus dans le cadre des sièges parlementaires réservés aux chrétiens sont tous des hommes et ils appartiennent à différentes Eglises et communautés ecclésiales. Les données officielles et définitives des élections législatives jordaniennes tenues le 10 novembre ont été rendues publiques par la Commission électorale indépendante, attestant que seuls 29% des quelques 4, 64 millions d'électeurs potentiels se sont rendus aux urnes. Lors des précédentes élections législatives de 2016, le taux de participation avait été de 36%.
Dans le cadre du système électoral jordanien, 9 des 130 sièges du Parlement sont réservés à des chrétiens alors que trois autres sièges sont réservés aux minorités ethniques des cercasse et des tchétchènes. Les candidats en lice étaient au nombre de 1717 dont 368 femmes mais la Commission électorale a confirmé que la présence féminine diminuera au sein du nouveau Parlement, passant de 20 à 15 parlementaires. Le système des quotas féminins au Parlement prévoit 15 sièges, ce qui veut dire que dans le cadre de cette élection aucune femme n'a été élue au-delà du nombre de sièges réservés. Le déséquilibre entre les sexes se remarque encore plus fortement au sein des élus chrétiens puisqu'ils sont tous les neuf de sexe masculin.
Les résultats électoraux garantissent le contrôle de la majorité des sièges aux membres des forces liées au clans appuyant traditionnellement le gouvernement nommé par le Monarque.
Le Front d'action islamiste (AIF), parti islamiste jordanien lié aux Frères musulmans, continue à représenter la principale force d'opposition antigouvernementale sachant cependant qu'il subit un net tassement du nombre de ses parlementaires qui passent de 15 à 10. Les élections – indiquent les analystes – se sont déroulées dans un climat d'apathie générale, marqué par la crise économique – liée notamment à l'imposant nombre de réfugiés syriens présents sur le territoire national et par la reprise de la pandémie de Covid-19. Selon des données du Ministère de la Santé, sur une population totale de 10 millions d'habitants, les cas avérés de Covid-19 seraient supérieurs à 126.000 dont près de 1.500 morts. (GV) (Agence Fides 17/11/2020)


Partager:
proche-orient


eglises orientales


femmes


minorités religieuses


minorités ethniques


elections


frères musulmans