Nairobi (Agence Fides) – « En Afrique continuent à augmenter les cas de violence liés au sexe, les mauvais traitements sexuels, les grossesses et les mariages précoces, les travaux forcés, le trafic des mineurs, les mutilations génitales féminines et surtout, en cette période de pandémie, nous devons être gardiens de nos frères, en particulier des enfants qui n'ont pas la possibilité de s'exprimer ». C'est ce qu'affirme dans une vidéoconférence tenue à l'occasion de la Journée internationale de l'Enfant africain, tenue le 16 juin dernier, Ashley Kitisya, Secrétaire général du Nature Nurture Club de la Catholic University of East Africa (CUEA).
Ashley Kitisya a exhorté les participants à dénoncer les abus et les souffrances des mineurs. « A cause du Covid, ils ne vont pas à l'école et malheureusement, nombre d'entre eux sont victimes d'abus basés sur des pratiques traditionnelles ataviques qui portent préjudice à leur dignité » indique la note des Evêques du Kenya parvenue à l'Agence Fides.
« Nous devons apprendre à valoriser les cultures réciproques mais aussi à guérir les torts et les injustices qui sont perpétrées à l'égard des personnes marginalisées et vulnérable » a déclaré Steven Kezamutima, Responsable du Programme Justice Peace and Integrity of Creation Franciscans Africa (JPICFA), en indiquant comme lignes directrices des célébrations de cette année les enseignements de l'Encyclique Laudato Sì du Pape François. « Reconnaissons la valeur et la dignité de toutes les personnes de couleur, en particulier des enfants. Nous devons être conscients que les habitants de différents pays et cultures, en particulier du sud du monde, peuvent offrir des solutions à la crise environnementale que nous vivons tous, d'où la nécessité d'apprendre les uns des autres » a-t-il ajouté en sa qualité d'organisateur et de modérateur de l'événement ‘Children’s Right and Black Lives Matter’.
« Reconnaître les racines africaines des adultes et des enfants indépendamment du lieu où ils se trouvent dans le monde est particulièrement important en cette Journée internationale. Nous devons faire ce qui est possible pour prendre soin de la santé physique, mentale et spirituelle des enfants en Afrique ».
Les Evêques ont en outre mis en évidence parmi les événements organisés la visite de deux foyers de mineurs qui accueillent d'anciens enfants des rues de la part de CUEA, JPICFA et Global Catholic Climate Movement (GCCM) Africa.
« La visite faite à ses structure a également eu un aspect interreligieux puisque les musulmans ont eux aussi contribué au programme » a ajouté le responsable du programme de JPICFA, concluant en déclarant qu'il « faut oeuvrer tous ensemble afin de trouver de nouvelle modalités créatives pour réunir des personnes de diverses extraction et travailler à des objectifs communs en termes de santé, de bien-être, de durabilité, d'éducation, de paix et de célébration des cultures ».
A la vidéoconférence, centrée sur l'intérêt réciproque envers le prochain et en particulier envers les mineurs durant la pandémie de Covid-19, ont participé plus de 70 personnes provenant d'Afrique, d'Europe et d'Amérique. (AP) (Agence Fides 22/06/2020)