SMA
Padoue (Agence Fides) – « Nous étions le 17 septembre 2018 lorsqu'un événement imprévu a bouleversé la vie du Père Pierluigi Maccalli et nous nous retrouvons une fois encore afin de prier pour lui ». Telles sont les paroles de deux mis très chers du prêtre de la Société des Missions africaines enlevé à Bomoanga et duquel on est sans nouvelle depuis cette date. « A chaque fois nous espérons que ce sera la dernière fois, espérant pouvoir nous retrouver le mois suivant pour u e prière d'action de grâce. C'est cette espérance qui a soutenu et continue à soutenir notre prière ».
Les deux témoins racontent à l'Agence Fides leur connaissance et leur proximité d'avec le missionnaire peu avant qu'il ne soit ordonné : « Avec le regard et le cœur, il était déjà en Afrique. Trois ans après son arrivée, à la veille du serment perpétuel, il écrivait depuis Bondoukou : « Mon serment perpétuel au sein de la communauté de la Société des Missions africaines est un engagement de fidélité et de consécration à la mission et à cette Eglise d'Afrique au service des pauvres... Je suis venu pour servir et ceci demeure l'horizon de ma vocation sacerdotale ».
Aujourd'hui, sa mission a pris un visage nouveau : ce n'est plus un missionnaire actif mais un missionnaire contemplatif, dans une clôture particulière. Sa mission est une mission orante qui se poursuit d'une manière différente mais qui, à son insu et au notre, portera du fruit ».
« C'est le fait d'être amoureux de Dieu qui fait des missionnaires » affirmait feu le Cardinal Martini. C'est la joie de la perle rare qui donne envie de la faire connaître aussi aux autres. C'est la joie de l'Evangile qui pousse à la mission.
C'est cette joie qui a toujours soutenu et poussé le Père Maccalli, toujours un peu au-delà, vers le Niger, ce pays très pauvre. Cette joie a constitué sa force y compris dans les moments difficiles qui n'ont certainement pas manqué ».
L'évocation du Père Maccalli, à un an et demi de son enlèvement, s'est conclue à la lumière de la récente libération de deux jeunes enlevés au Mali voici 15 mois. Cet événement extraordinaire fait espérer qu'il pourrait en être de même pour le missionnaire. « Nous continuons à prier, pleins de confiance, afin que, même si nous ne le comprenons pas, nous savons et croyons que Dieu fait concourir tout au bien de ceux qui L'aiment ». (PRV/AP) (Agence Fides 16/03/2020)