AFRIQUE - La lumière de l’Evangile pour reconstruire une Afrique réconciliée

vendredi, 5 avril 2019 droits fondamentaux   réconciliation   guerres   catastrophes naturelles   evangélisation  

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Kara (Agence Fides) – « Trop de sang coule sur notre continent, trop morts jonchent nos rues, trop de pleurs et de larmes remplissent nos rivières, trop de drames au cœur de l’histoire du continent africain ». Tel est le commentaire que le Père Donald Zagore, théologien de la Société des Missions africaines a soumis à l’Agence Fides en évoquant les situations et événements toujours plus dramatiques qui affligent le continent. « L’Afrique a la triste réputation d’être un vaste cimetière à ciel ouvert. Apres le crash d’avion d’Ethipian Airlines qui a fait 157 morts, trois pays d’Afrique Austral, le Mozambique, le Zimbabwe, le Malawi ont été frappé par le cyclone Idai avec plus de 447 morts. Dans le village d’Ogossagou au centre du Mali, c’est près de 160 personnes massacrées. Pour l’unique Mali, l’ONU parle de près de 500 civils tués pour l’année de 2018. A toutes ces tragédies, s’ajoute les massacres de Beni, du Nord Kivu au Congo Kinshasa qui frisent les limites de génocide, sans oublier les massacres au Nigeria, au Cameroun etc… Des situations et des chiffres qui font peur et qui choquent les consciences ».
« Quand l’Afrique va-t-elle cesser de pleurer ses morts pour véritablement travailler à se reconstruire ? » se demande-t-il.
« Berceau de l’humanité, aujourd’hui à la traine de l’humanité parce qu’incapable de tirer les leçons nécessaires de sa douloureuse histoire, pour travailler résolument à panser les plaies et les blessures, afin de guérir du traumatisme que lui a affligé son histoire tragique, pour favoriser définitivement son passage de l’Afrique déchirée et meurtrie d’hier et d’aujourd’hui, à l’Afrique réconciliée de demain » indique encore le Père Zagore.
« Les défis en Afrique sont énormes. Il nous faut travailler à construire, dans le respect des libertés et des personnes, des états de droit et de justice qui refusent catégoriquement le langage de la violence et de l’impunité comme moyen d’expression et de gouvernance. A cela, il est fondamental la mise en place d’un cadre juridique équitable dans la gestion et la résolution des conflits. Au-delà de tout, il faut aujourd’hui en Afrique avoir la capacité de réinventer les mentalités. Il faut une véritable révolution de la conscience africaine. La lumière de l’Evangile doit pouvoir accompagner cette révolution de la conscience en Afrique afin que nourrie désormais des valeurs d’amour, de charité et de paix ». (DZ/AP) (Agence Fides 05/04/2019)


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