AFRIQUE/CAMEROUN - Témoignage des missionnaires clarétains libérés après leur enlèvement

Yaoundé (Agence Fides) – « Nous remercions pour les signes de solidarité démontrés à notre égard au cours de la période pendant laquelle nous avons été séquestrés. Cela n'a pas été une expérience facile. Nous avons pensé et prié les Martyrs de notre Congrégation au cours des moments les plus difficiles. Nous avons senti la chaleur de vos prières et de votre amour. Maintenant nous sommes dans notre Paroisse de Douala et nous voilons commencer à négocier la libération de notre chauffeur, Jerry Berson. Nous sommes vivants. Bien que les nouvelles parlaient de Jude, Placid, Abel et de leur chauffeur, nous étions en réalité cinq ! En effet, le Père Yene Anaclet, Curé de la Paroisse locale, venu pour négocier notre libération, avait lui aussi été retenu par les ravisseurs. Il a lui aussi été relâché et nous sommes maintenant tous à Douala ». Il s'agit là du premier message diffusé et parvenu à l'Agence Fides par les trois missionnaires clarétains enlevés le 23 novembre eu Cameroun et libérés le 29 novembre.
« Nous rendons grâce à Dieu pour la libération de nos confrères missionnaires qui avaient été enlevés le 23 novembre dernier. Nous remercions pour tous les messages de solidarité reçus, mais aussi pour les messages de communion et pour les prières. Que Dieu nous bénisse tous ! ». Ce message diffusé par la Congrégation des Missionnaires Fils du Coeur Immaculé de Marie (Clarétains), parvenu à l'Agence Fides, a annoncé leur libération. La Congrégation constitue une fête suite à la libération des confrères membres de la Délégation indépendante du Cameroun.
Les missionnaires libérés sont : le Père Jude Thaddée Langhe, Préfet de l'Apostolat et Directeur de Publications clarétiennes du Cameroun, le Père Placide Muntong Gweh, et l'étudiant Abel Fondem Ndia, ainsi que le Père Yene Anaclet. Les Clarétains avaient été enlevés le 23 novembre dernier par des sécessionnistes présents dans la zone anglophone du pays, alors qu'ils se dirigeaient vers Munyenge pour fournir des aides humanitaires aux victimes du conflit dans la zone (voir Fides 26/11/2018). Les missionnaires se sont rendus à Douala alors que le chauffeur de la voiture, lui aussi enlevé, demeure aux mains des ravisseurs.
Dans le cadre de la crise qui bouleverse actuellement les deux régions anglophones du Cameroun est enregistré un nombre croissant de violences au détriment d'hommes d'Eglise. Le 21 novembre dernier, le Père Cosmas Omboto Ondari, un missionnaire de nationalité kenyane de la Société missionnaire de Saint Joseph de Mill Hill, a été tué à Kembong, à quelques kilomètres seulement de Memfe, chef-lieu du département de la province sud orientale. (AP) (Agence Fides 30/11/2018)

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