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Antilles (Agence Fides) – « Nous vivons sur de petites îles exposées aux ouragans. L’an dernier, nous en avons eu plusieurs de cinquième catégorie l’un après l’autre. Les dommages ont été incroyables. Notre région est très faible face à ce type d’événements ». C’est ce qu’affirme dans une note envoyée à l’Agence Fides par l’Agence Romereports S.Exc. Mgr Charles Jason Gordon, Archevêque de Port of Spain (Trinité et Tobago) au cours de son séjour à Rome, ayant commencé le 16 avril, dans le cadre de la visite Ad limina apostolorum de 22 Evêques de la Conférence épiscopale des Antilles (AEC). Le but de cette visite est de réfléchir avec le Saint-Père sur des thèmes fondamentaux tels que la mission, la nouvelle évangélisation, les vocations et la vulnérabilité particulière de la région.
L’AEC regroupe les Evêques de 24 territoires et Etats constituant une réalité politique, culturelle, religieuse, démographique, géographique, historique et linguistique complexe. Les Antilles sont caractérisées par une diversité qui se manifeste également dans la vie des Eglises particulières. En font partie des pays dont la population catholique représente une large majorité – comme c’est le cas en Guadeloupe ou en Martinique où les catholiques représentent plus de 80% de la population – et d’autres comme les îles Cayman ou la Jamaïque dans lesquels ils constituent une minorité inférieure à 4% de la population totale.
Dans la même note, S.Exc. Mgr Gabriel Malzaire, Evêque de Roseau (Dominica) affirme : « Nous devons rendre conscientes les personnes du sérieux de notre rapport avec le climat. La Dominique est connue comme « l’île naturelle » des Caraïbes. Il s’agit d’une île très verte mais les ouragans ont détruit toute la forêt qui maintenant tente de repousser ».
Les pays de la région sont frappés par des maux tels que la prolifération des sectes, la sécularisation, la crise de la famille, le déclin des vocations, la préoccupation pour les jeunes, les tensions sociales, la pauvreté, les changements climatiques et surtout par des drames comme celui du trafic d’êtres humains. Pour affronter certains de ces défis, l’Eglise aux Antilles organise tous les trois ans une rencontre avec les jeunes, pour approfondir leur foi, en se basant sur l’étude d’un document du Magistère. Cette année la réunion, qui se tiendra en juillet, étudiera l’Exhortation apostolique Amoris laetitia.
« Nous parlerons d’Amoris laetitia et ils sont déjà enthousiastes. Nous disposons d’un autre groupe qui travaille à Panama, avec des plus jeunes. Nous avons commencé à collecter des fonds et à faire des rencontres préparatoires. Les projets sont en cours. Ils travaillent ensemble pour préparer la JMJ de Panama » souligne encore l’Archevêque de Port of Spain, S.Exc. Mgr Charles Jason Gordon.
Les Evêques ont réaffirmé l’importance de la patience, de la miséricorde et de l’accompagnement des familles comme partie intégrante de leur plan pastoral. Malgré sa fragilité, la réalité particulière de la famille caribéenne, avec sa capacité de récupération et sa nature inclusive, demeure un point fort et un signe d’espérance pour l’ensemble de la société.
La Conférence épiscopale des Antilles comprend les Episcopats des Petites Antilles, de Jamaïque, du Belize, du Guyana, du Surinam et de la Guyane française. Elle fait partie du Conseil épiscopal d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAM). L’Eglise aux Antilles compte 5 Archidiocèses, 14 Diocèses et 2 missions sui iuris. (LG) (Agence Fides 26/04/2018)