Cité du Vatican (Agence Fides) – « Les enfants représentent notre présent plus que l’avenir. Nous en prenons soin en leur faisant faire l’expérience de la joie, de la prière et du partage, y compris dans les difficultés et ce dans un esprit réellement universel. Je voudrais rappeler qu’à l’occasion du séisme qui a frappé le centre de l’Italie, les enfants de République centrafricaine, pays très pauvre, ont renoncé à un repas pour aider les jeunes de leur âge qui avaient été frappés par l’événement ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides Sœur Roberta Tremarelli, Secrétaire générale de l’Œuvre pontificale de l’enfance missionnaire – l’une des quatre Œuvres pontificales missionnaires – à la veille du 6 janvier, Solennité de l’Epiphanie du Seigneur et date de la célébration de la Journée de l’Enfance missionnaire ou de la Journée missionnaire des Jeunes dans de nombreux pays du monde.
La religieuse explique à Fides : « La Journée de l’Enfance missionnaire naît dans le but de disposer d’un jour spécifique de l’année au cours duquel impliquer de manière particulière les enfants de tous les pays du monde. Elle est célébrée à des périodes et sous des formes différentes selon le calendrier et les contextes, afin de les éduquer à l’esprit missionnaire d’attention aux autres enfants au travers de la prière, des offrandes et du partage ».
Le Pape Pie XI a sollicité en son temps l’institution de cette Journée justement pour accorder une attention plus grande à l’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire. « L’Œuvre se base sur l’exemple du Christ qui mettait les enfants au centre et cherche à prendre soin des enfants afin qu’ils apprennent, depuis leur plus jeune âge, à partager » explique Sœur Tremarelli. La Sainte Enfance, comme l’ Oeuvre est aussi dénommée, a été lancée en 1843 par l’Evêque de Nancy, S.Exc. Mgr Charles de Forbin-Janson qui, indique le Secrétaire général, « pour faire face à la condition tragique des enfants en Chine, commença à sensibiliser les enfants de France, en leur demandant une prière par jour et un sou par mois. C’était là une nouveauté. Pendant des siècles, l’enfant était resté seulement le destinataire d’attentions. De la sorte, il devenait sujet, une personne qui pouvait apporter directement une contribution. Ainsi les enfants sont-ils éduqués à l’esprit missionnaire et à être attentifs aux besoins des autres ».
Sœur Tremarelli rappelle que, « aujourd’hui, dans de nombreux endroits du monde, l’enfance est violée, abusée, exploitée. L’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire reçoit des demandes d’aides et de subsides du monde entier, la majeure partie pour des projets relatifs à l’instruction scolaire. En effet, surtout en Afrique, les écoles sont peu nombreuses ou bien elles sont éloignés des centres habités et les enfants doivent se déplacer sur de nombreux kilomètres chaque jour pour les fréquenter ». Outre le secteur crucial de l’instruction, l’Œuvre intervient également dans des domaines tels que la protection de la vie (soins médicaux, nutrition, accueil) et l’éducation chrétienne, « le tout pour restituer la dignité à la vie des enfants » observe-t-elle.
L’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire fut créée en 1843 par S.Exc. Mgr Charles de Forbin-Janson, pour éduquer les enfants à l’esprit missionnaire, en les intéressant aux besoins des jeunes de leur âge vivant dans les pays de mission au travers de l’offrande de prières et d’aides matérielles. L’année 2018 marque le 175ème anniversaire de sa fondation. Selon les dernières données fournies à Fides, en 2016, l’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire a financé 2.621 projets sur les cinq continents pour un total de 15,6 millions d’USD. (PA) (Agence Fides 05/01/2018)
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