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Hassaké (Agence Fides) – Les Unités de protection populaire (YPG), milices kurdes liées au Parti démocratique kurde (PYD), branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont rejeté avec fermeté les accusations faites à leur égard concernant l’assassinat d’Elias Basil Isaac, enseignant chrétien tué d’une balle dans la tête et dont le corps sans vie avait été retrouvé dans un village sis à quelques kilomètres seulement de la ville syrienne d’Hassaké au cours de la journée du 21 juillet. La victime, expert en agronomie et Doyen du Collège agronomique local, était très connu dans la zone pour son activité universitaire et éducative. Après la découverte de son cadavre, parmi la population et sur les réseaux sociaux, des accusations sans fondement avaient circulé, attribuant l’homicide aux milices kurdes qui, ces derniers temps, ont de facto imposé leur domination militaire sur cette zone urbaine de la région de Jézirah, dans le nord-est de la Syrie. Les responsables des YPG ont diffusé un communiqué dans lequel ils nient fermement toute implication, revendiquant leur rôle de force de protection « au service de la sécurité de tous les citoyens de la province d’Hassaké ». Entre temps, un neveu de la victime a été arrêté et inculpé de l’homicide, qu’il aurait perpétré pour des raisons financières.
Les accusations génériques adressées aux milices kurdes représentent un signal des tensions existant dans cette zone de la Syrie, où les groupes kurdes liés aux milices armées tentent de mettre en place un gouvernement autonome, hors du contrôle du gouvernement syrien. Voici quelques jours (voir Fides 14/07/2017), S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro catholique d’Hassaké-Nisibi, avait décrit les opérations des militants du PYD visant à réaliser de facto leur vieux rêve de créer une zone autonome kurde au sein de la province syrienne d’Hassaké qui, dans les moyens de communication kurdes, est déjà désignée sous son nom kurde de Rojava. Dans cette zone, l’administration autonome autoproclamée a commencé à mettre en place un système de taxation locale pour subventionner les services publics et prendre pleinement le contrôle de l’ordre public. (GV) (Agence Fides 31/07/2017)