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Kaboul (Agence Fides) – En Afghanistan, les défenseurs des droits fondamentaux exercent depuis des années des pressions sur les autorités gouvernementales afin qu’elles interviennent pour éliminer et punir sévèrement les responsables de l’usage cruel de ce qu’il est convenu d’appeler les bacha-bazi. Il s’agit d’une pratique d’esclavage sexuel des enfants très répandue, notamment chez les chefs de guerre, les militaires et la police mais également parmi certains hommes politiques et personnes riches et influentes. Habillés en femmes, des garçons de 10 à 18 ans sont enlevés et vendus pour être utilisés comme danseurs et esclaves sexuels durant des orgies homosexuelles. En langue farsi, le terme bacha-bazi signifie en effet jouer avec les enfants. Les talibans, qui combattent les forces régulières afghanes, se servent des bacha-bazi pour infiltrer des enfants au sein des forces de sécurité de manière à pouvoir obtenir des informations et cibler leurs attaques. Sous la pression des activistes qui dénoncent cette pratique, le gouvernement a approuvé une loi qui punit sévèrement les coupables et prévoit la peine de mort dans les cas les plus graves, comme le viol des enfants. « Dans le nouveau Code Pénal, un chapitre entier criminalise cette pratique » a déclaré dans une note l’un des conseillers du Président afghan. « Le Code devrait être applicable à partir de ce mois-ci et il constituera un grand pas vers la fin de cette pratique terrible » a-t-il ajouté. (AP) (Agence Fides 07/03/2017)