Dakar (Agence Fides) – Des responsables chrétiens et musulmans ont décidé ensemble de sensibiliser la population du Sénégal quant aux risques des médicaments contrefaits en vente dans les rues du pays.
L’initiative interreligieuse fait partie de la campagne nationale lancée par le gouvernement sénégalais contre ce qu’il est convenu d’appeler les « médicaments de rue ». La campagne est organisée par le Ministère de la Santé local et par l’Action sociale, avec le soutien technique de l’OMS et de l’Union européenne afin d’éradiquer le marché illicite des médicaments au Sénégal.
Dans ce but, le Père Bernard Diouf, Responsable de la Pastorale de la Santé de l’Archidiocèse de Dakar, et El Hadj Oumar Diène, Secrétaire général des imams et oulémas du Sénégal, ont participé à un séminaire de formation promu par les autorités locales avec pour objectif de trouver des formes de communication permettant de convaincre les fidèles des deux religions de l’intérêt de modifier leur comportement en ce qui concerne l’achat de médicaments irréguliers.
Les autorités sénégalaises estiment que les responsables religieux peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation de la population quant aux dangers des « médicaments de rue ».
Ce sont surtout les plus pauvres à avoir recours au marché illégal pour acheter à bas coût des médicaments souvent inefficaces sinon nuisibles avec les dangers pour la santé qui en découlent. « Non aux médicaments de rue », ont unanimement déclaré l’imam et le prêtre. « Nous transmettrons le message aux imams afin qu’ils affrontent la question des médicaments de rue dans leurs prêches. Nous nous engageons également à affronter le problème dans le cadre des différentes émissions religieuses musulmanes tant à la radio qu’à la télévision » a indiqué l’iman El Hadj Oumar Diène.
De son côté, le Père Bernard Diouf a affirmé que l’Eglise combat tout ce qui porte atteinte à la vie de l’homme et à sa dignité et il a promis de faire parvenir à l’Archevêque de Dakar, S.Exc. Mgr Benjamin Ndiaye, les informations nécessaires pour faire participer toutes les structures diocésaines à la campagne.
La campagne en question, qui a débuté le 24 juillet et s’achèvera le 31 août, vise à informer la population en ce qui concerne l’achat des médicaments génériques, moins coûteux, dans les pharmacies reconnues en lieu et place des « médicaments de rue ». (L.M.) (Agence Fides 03/08/2016)