Qamishli (Agence Fides) – Au cours de la journée d’hier, 24 septembre, de violents affrontements armés ont eu lieu entre deux brigades appartenant aux milices d’autodéfense Sotoro, souvent présentées par les moyens de communication comme chrétiennes. C’est ce qu’indiquent des sources locales kurdes consultées par l’Agence Fides. Les échanges de coups de feu ont eu lieu dans la petite ville d’al-Malikiyah, non loin de Qamishli, en province syrienne de Jézirah, dans le nord-est du pays. Ils auraient provoqué au moins cinq blessés de part et d’autre. L’épisode fait émerger les divisions et les conflits d’intérêt qui opposent les différentes factions armées qui se réclament du sigle Sotoro. Une partie d’entre elles agit de manière coordonnée avec les milices kurdes alors que l’autre semble liée aux troupes de l’armée syrienne.
En mars dernier, l’Evêque Afram Athnil, de l’Eglise assyrienne d’Orient (orthodoxe) à laquelle appartiennent les centaines de chrétiens de la vallée du Khabur pris en otage par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » en février dernier, a déclaré publiquement ne s’identifier avec aucune des parties en présence dans le conflit syrien, réaffirmant que les chrétiens sont « étrangers à la culture des armes » et qu’aucune faction ou milice paramilitaire opérant en Syrie ne peut se présenter comme le bras armé des communautés chrétiennes assyriennes.
Il l’a fait dans une lettre adressée aux responsables du prétendu « Etat islamique », afin de marquer ses distances avec tous les groupes armés présents sur le terrain et pour demander la libération des centaines d’otages chrétiens qui se trouvent, aujourd’hui encore, entre les mains des djihadistes. Dans sa missive, l’Evêque de l’Eglise assyrienne d’Orient (orthodoxe) a démenti l’existence d’une alliance avec les miliciens kurdes liés au PKK et a fait comprendre que les milices connus sous le nom de Sotoro, décrites notamment par la presse internationale comme des milices chrétiennes assyriennes, n’ont jamais reçu aucun mandat ni aucune approbation de la part de l’Eglise assyrienne d’Orient (orthodoxe). (GV) (Agence Fides 25/09/2015)