Le Caire (Agence Fides) - « Je pense que ces élections sont une tentative pour donner un signe au monde, une démonstration que la démocratie égyptienne fait des progrès » déclare une source locale au Caire, Capitale d’Egypte où le 27 novembre s’est tenu le deuxième tour des élections législatives.
La consultation, comme celle du premier tour, a vu l’avancée des candidats indépendants liés aux « Frères Musulmans », formation formellement interdite de participation aux élections, mais qui a mené une campagne électorale à l’enseigne du slogan : « L’islam est la solution ».
« L’avancée des candidats liés à la formation islamique ne doit pas surprendre, disent nos sources. En Egypte, comme dans d’autres Pays de la Région du Nord de l’Afrique et du Moyen-Orient, la religion est une racine essentielle de la culture locale. Les ‘Frères Musulmans’ ont de nombreux partisans chez les jeunes des classes pauvres, parce que les candidats islamiques parlent leur même langage, et promettent des solutions aux problèmes concrets des gens : la maison, le travail, la santé… « .
D’après les données publiées, les « Frères Musulmans » ont obtenu le record historique de 76 sièges, malgré des arrestations, des intimidations, des violences. Lors du ballottage du 27 de la deuxième phase, la Confraternité a obtenu 29 sièges qui se sont ajoutés aux 47 conquis lors de la première phase il y a deux semaines. Un tiers des sièges doit être attribué en outre lors de la prochaine et dernière phase, le 1° décembre.
« Ces élections peuvent marquer un tournant dans le pays, si ceux qui les remportent sont en mesure de respecter les règles démocratiques. Il faut considérer que la galaxie du radicalisme islamique elle non plus n’est pas monolithique comme on peut le penser à première vue. Il y a une pluralité de positions en son sein. Mais le problème est que ces positions tendent à mettre en marge de la société ceux qui ne sont pas musulmans ».
Les « Frères Musulmans » qui veulent la plus grande liberté politique et un respect plus grand de la loi islamique, ont jusqu’à présent 47 des 444 sièges élus au Parlement, contre 120 pour le Parti National Démocratique, le parti du Président Hosni Moubarak. (L.M.)
(Agence Fides, 28 novembre 2005, 29 lignes, 380 mots)