ASIE - Augmentation du nombre des exécutions capitales en 2014 selon Amnesty International

mercredi, 1 avril 2015

Islamabad (Agence Fides) – En 2014, a été enregistrée une augmentation des condamnations et des exécutions capitales, en particulier en Asie. C’est ce qu’affirme le nouveau rapport d’Amnesty International. Au niveau mondial, les exécutions ont eu lieu dans 22 pays, soit le même nombre que l’année précédente.
Amnesty a constaté en 2014 une augmentation alarmante du nombre des pays qui ont eu recours à la peine de mort pour combattre des menaces, réelles ou présumées, à la sécurité liées au terrorisme, à la criminalité ou à l’instabilité interne.
La Chine populaire, à elle seule, a exécuté plus de condamnations à mort que le reste du monde, remarque le texte envoyé à Fides.
Dans la liste des cinq pays exécutant le plus de condamnations à mort, se trouvent l’Iran (289 exécutions rendues publiques par les autorités et au moins 454 non reconnues), l’Arabie Saoudite (au moins 90 exécutions), l’Irak (au moins 61) et les Etats-Unis (35).
« La tendance préoccupante consistant à combattre les menaces contre la sécurité intérieure en ayant recours à la peine de mort a été visible dans toutes les parties du monde : la Chine, le Pakistan, l’Iran et l’Irak ont exécuté des condamnations à mort pour des crimes de terrorisme » indique le document. Le Pakistan a repris les exécutions après la terrible attaque des talibans contre une école de Peshawar. En décembre 2014, sept personnes ont été exécutées et le gouvernement a annoncé des centaines d’exécutions pour des crimes de terrorisme. Au cours des premiers mois de cette année, un fort niveau d’exécutions a été enregistré.
« Dans d’autres pays comme l’Arabie Saoudite, la Corée du Nord et l’Iran – remarque Amnesty – les gouvernements ont continué à avoir recours à la peine de mort comme instrument pour supprimer l’opposition politique ». D’autres pays « ont eu recours à la peine de mort dans la tentative futile d’abattre les niveaux de criminalité. En décembre dernier, la Jordanie a mis fin à un moratoire qui durait depuis huit ans en exécutant 11 condamnés pour homicide, dans le but déclaré de mettre fin à une vague de criminalité ». Le gouvernement indonésien a, lui aussi, annoncé son intention de procéder à des exécutions, surtout à l’encontre de trafiquants de drogue, afin de mettre fin à « une urgence nationale » concernant la santé publique, une intention menée à bien en 2015. (PA) (Agence Fides 01/04/2015)


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