Kaboul (Agence Fides) – Les difficultés à se réinstaller dans leurs habitations en Afghanistan ont découragé les réfugiés qui vivent dans les pays limitrophes. Au cours des 10 derniers mois, seules 60.000 personnes sont rentrées dans le pays contre 100.000 au cours de la même période de l’an dernier. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à Kaboul, les principaux motifs de ce ralentissement du flux de rapatriements sont le manque d’opportunité en termes de moyens de subsistance et de logement et l’insécurité qui règne dans un certain nombre de zones du pays. Le manque d’hôpitaux et d’eau potable ainsi que la précarité des structures éducatives existant dans les lieux d’origine, constituent d’autres motifs pour lesquels les réfugiés ne désirent pas faire retour à leurs habitations. Dans toute la région, vivent environ 3 millions de réfugiés afghans enregistrés dont 1,7 millions au Pakistan et 1 million en Iran. Grâce à l’aide d’un programme de l’UNHCR, depuis mars 2002 ce sont 4,6 millions d’afghans qui ont rapatrié en provenance du Pakistan et de l’Iran. Cette année ils ont été en revanche 43.000 en provenance du Pakistan et environ 17.000 en provenance d’Iran. Pour certains, le retour a été très difficile : des familles vivent avec d’autres groupes familiaux dans des édifices abandonnés et délabrés de la capitale, des personnes continuent à chercher fébrilement un travail pour pouvoir nourrir leurs enfants. La capacité de l’Afghanistan à réintégrer un plus grand nombre de réfugiés est limitée. C’est pourquoi l’UNHCR est engagée avec le gouvernement à garantir un soutien à ceux qui sont revenus ou qui reviendront à l’avenir dans le pays. (Agence Fides 11/11/2011)