AMERIQUE/COLOMBIE - Programme de suivi au profit des victimes des violences en Colombie

vendredi, 14 octobre 2011

Bogotà (Agence Fides) – Les statistiques officielles font état de trois millions de personnes privées de leurs terres et de leurs propriétés en Colombie du fait des conflits armés qui intéressent le pays depuis des années. Les organisations de défense des droits humains soutiennent en revanche que le nombre des « évacués » est en réalité de près de 5 millions. Afin de faire face à cette crise humanitaire, un nouveau programme de suivi a été lancé, avec le soutien du Conseil mondial des églises et d’autres organisations religieuses. En décembre 2009, le Parquet général de Colombie a enregistré la disparition de 2.520 personnes sur un total de 35.665 crimes reconnus par les forces paramilitaires. Dans le pays, ont été retrouvées 2.388 fosses et exhumés 2.091 corps dont 796 ont été rendus à leurs familles. Les groupes rebelles que sont les FARC et l’ELN ont continué à perpétrer des massacres, des attaques indiscriminées, des expulsions d’agriculteurs, des tortures et des violences sexuelles. Dans le seul département d’Arauca, ont été enregistrés 194 meurtres en 2009. De nouveaux groupes armés, des bandes criminelles dénommées « BaCrim », formées en particulier de paramilitaires, cherchent actuellement à s’assurer le contrôle du territoire. L’aspect principal du programme de suivi est l’option en faveur de la non violence et le soutien local et international à la recherche d’une solution pacifique au conflit en Colombie. Le programme soutient la restitution des terres aux évacués, la défense des droits humains, la recherche de la justice et de la paix construites sur le dialogue et encourage la présence d’observateurs œcuméniques internationaux dans des zones spécifiques pour une période de trois mois chacun au moins. Le projet dispose du soutien du Conseil mondial des églises, de la Fédération luthérienne mondiale et de l’ACT Alliance, qui regroupe 111 organisations ecclésiales s’occupant d’aides humanitaires et de développement. (AP) (Agence Fides 14/10/2011)


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