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Tripoli (Agence Fides) – « Du fait des très nombreux affrontements de ces derniers mois, affrontements qui se poursuivent encore dans certaines parties de la Libye, est venue à se créer une urgence humanitaire. A Misrata, l’hôpital n’existe plus. Les cas les plus urgents sont traités dans un certain nombre de cliniques qui ont été réquisitionnées » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli. « Hier, j’ai rencontré une délégation du Saint James Hospital de Malte qui cherche à faire transférer 15 de ses patients dont les conditions sont très sérieuses et qui ont urgemment besoin de soins spécialisés. Un médecin maltais m’a dit que la Croix Rouge n’a pas les moyens de transférer à l’étranger les patients ayant besoin de soins de spécialistes. Pour les bombes, les moyens se trouvent mais pour la Croix Rouge, ils n’existent pas » commente le Vicaire apostolique de Tripoli.
C’est pourquoi Mgr Martinelli lance un appel par l’intermédiaire de Fides, « afin que des dizaines de jeunes qui ont des éclats ou des balles plantés dans la colonne vertébrale et risquent donc de demeurer paralysés à vie s’ils ne sont pas opérés à temps puissent être hospitalisés dans des structures étrangères ».
« Si d’un côté la Croix Rouge assure le transport et que, de l’autre, il existe des hôpitaux qui se proposent de prendre en charge ces jeunes, cela constituerait une grande aide pour la Libye. Je le dis pour avoir recueilli le témoignage direct du personnel sanitaire maltais arrivé en Libye pour évaluer la situation, personnel qui affirme « ne pas être en mesure de faire face seul à tous les besoins ». Les blessés et les malades à accueillir se comptent par dizaines. Les hôpitaux libyens, qui, en temps de paix, étaient de bon niveau, sont aujourd’hui insuffisants à faire face à tous ces besoins » conclut Mgr Martinelli. (L.M.) (Agence Fides 22/09/2011)
