Rome (Agence Fides) - Des nouvelles continuent à arriver sur des affrontements au Darfour. La guérilla de l’Armée de Libération du Soudan (SLA), un des deux mouvements de guérilla antigouvernementaux de la région, a annoncé aujourd’hui, 24 novembre, qu’elle avait quitté la ville de Tawilla dans le nord du Darfour, qu’elle avait prise il y a deux jours. Les rebelles se sont retirés sous la pression des troupes gouvernementales qui ont lutté durement pour reprendre le contrôle de la ville. D’après les organisations humanitaires internationales qui travaillent dans la région, des avions gouvernements ont procédé à des bombardements dans cette région.
La situation au Darfour reste donc très tendue, et la communauté internationale multiplie ses efforts pour que l’on respecte le cessez-le-feu prévu par les accords d’Abuja au Nigéria, et signés par le gouvernement et la guérilla le 9 novembre dernier.
La crise du Darfour, et les perspectives de paix dans le sud du Soudan ont été au centre d’une vidéo Conférence organisée par l’Ambassade des Etats-Unis à Rome, avec le Directeur politique pour les Affaires Africaines du Département d’Etat des Etats-Unis, M. Michael Ranneberger.
M. Ranneberger a exprimé son plein appui aux efforts de la communauté internationale pour parvenir à la paix au Darfour ; il a déclaré qu’il croyait que, avant la fin de l’année, on parviendrait à un accord de paix définitive entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles de la SPLA (Armée Soudanaise de Libération Populaire), en mettant fin à plus de 20 année de guerre dans le sud du Soudan. Le diplomate a rappelé l’invitation du gouvernement américain faite aux deux parties, pour signer l’entente à Washington.
M. Ranneberger a suivi les travaux du Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui s’est tenu de manière exceptionnelle à Nairobi au Kénya, et qui ont été consacrés à la situation au Soudan. Il a rappelé que la résolution 1574 de l’ONU, qui a été approuvée à cette occasion par le Conseil de Sécurité avec les voix des cinq membres permanents de l’Organisme (Etats-Unis, Russie, Grande Bretagne, France et Chine), était un signe important pour « une poussée finale » à conclure les négociations entre le gouvernement soudanais et la guérilla de la SPLA. La résolution rappelle l’appui de la communauté internationale au processus de paix, et demande la fin des violences au Darfour. On invite en particulier le gouvernement de Khartoum et la guérilla à mettre en pratique les accords signés à Abuja au Nigéria le 9 novembre dernier, qui prévoient le cessez-le-feu et la protection des civils et des agents humanitaires qui travaillent dans la région. A ce sujet, M. Ranneberger a souligné que le gouvernement des Etats-Unis demandait au gouvernement soudanais et à la guérilla du Darfour de respecter les accords. Le gouvernement de Khartoum, en particulier doit arrêter les milices Janjaweed, responsables d’atrocités contre les civils, et la guérilla doit respecter le cessez-le-feu.
Les Etats-Unis ne pensent pas pour le moment à envoyer des troupes au Darfour, mais ils appuient la mission de l’Union Africaine envoyée dans la région, qui a des tâches de vérification et d’observation. (L.M.)
(Agence Fides, 24 novembre 2004, 41 lignes, 521 mots)