Rome (Agence Fides) – La Convention de Genève du 28 juillet 1951 et le Protocole de New York du 31 janvier 1967, définissent le « réfugié » comme une personne qui, craignant les persécutions pour des motifs de race, de religion, de nationalité, d’appartenance à un groupe social déterminé ou d’une opinion politique, quitte son propre pays d’origine, et ne peut ou ne veut se servir de la protection de ce pays’. Ces personnes entrent sous le mandat du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (ACNUR), à, partir du moment où ils franchissent la frontière de leur propre pays et entrent dans un pays étranger. Les gouvernements signataires s’engagent à ne pas obliger au rapatriement ceux qui ont une crainte fondée de persécution.
Deux éléments font partie essentielle de la définition : la peur de la persécution, et le fait de se trouver en dehors du pays de sa propre nationalité. 20 millions de personnes répondent à ces exigences, et se trouvent sous l’égide de l’ACNUR. Mais la définition n’est pas exhaustive de toutes les situations existantes : à cause des différentes conditions juridiques et des divergences idéologiques, il n’existe pas un consensus universel sur la concession de l’asile politique. D’après les experts et les organisations spécialisées, il y a dans le monde 45 millions de réfugiés et de personnes déplacées, dont 80% de femmes et d’enfants.
Actuellement, les réfugiés proviennent, dans la plupart des cas, de pays en voie de développement, et trouvent asile surtout dans les autres pays du Tiers-Monde (notamment au Moyen-Orient et en Afrique). Les pays industrialisés participent de manière réduite au processus d’accueil : durant les 50 dernières années, la disponibilité des pays occidentaux à accorder l’asile aux réfugiés s’est réduite de manière drastique. Les gouvernements ont mis des obstacles toujours plus grands pour décourager les anciens aspirants et les nouveaux aspirants à l’asile politique, même si le phénomène s’est aggravé dans les dernières années.
L’exode forcé est le fruit de guerres civiles, d’oppression, de persécution des minorités ethniques et religieuses. D’après l’esprit du droit international, chaque être humain a le droit d’être libre vis-à-vis des persécutions, et les Etats doivent protéger ce droit à l’intérieur de leur territoire. Quand un Etat ne garantit pas ce droit, il revient à la communauté internationale la responsabilité de rendre effective cette liberté. (P.A.)
(Agence Fides, 20 juin 2003, 31 lignes, 391 mots)