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Antananarive (Agence Fides) – La mutinerie d’un groupe d’officiers qui, depuis quelques jours, était encerclé dans une caserne de la périphérie d’Antananarive, capitale de Madagascar (voir Fides 18/11/2010), s’est achevée sans effusion de sang. Le 20 novembre, les militaires fidèles au gouvernement ont donné l’assaut à la caserne des rebelles qui se sont rendus après un échange de coups de feu qui n’a provoqué aucune victime.
« Les témoins qui ont assisté à l’assaut ont déclaré que les militaires tiraient en l’air. Cela a peut-être été une action concordée de quelque manière » déclare à Fides le Père Luca Treglia, Directeur de Radio Don Bosco dont le siège se trouve à quelques 150 mètres de la caserne qui était occupée par les militaires rebelles.
« Nous nous sommes rendus aux grilles de la caserne et nous avons demandé s’il y avait des blessés qui avaient besoin des secours de la religion mais il nous a été répondu que tout allait bien et qu’il n’y avait pas de blessés » indique le prêtre.
Le 17 novembre, les putschistes conduits par les Généraux Raoelina et Rakotonandrasana et par les Colonels Charles Andrianasoavina et Coutity Assolant s’étaient barricadés dans la base aéronavale proche de l’Aéroport international, annonçant avoir renversé le régime d’Andry Rajoelina, Président de l’Autorité de transition depuis la destitution, en mars 2009, de l’ex Chef de l’Etat Marc Ravalomanana. Les rebelles espéraient par leur geste convaincre le reste de l’armée à se ranger à leurs côtés et renverser effectivement les institutions de transition, mais les forces armées sont restées fidèles à Rajoelina.
Les autorités ont annoncé en outre avoir renvoyé les élections communales prévues pour le 20 décembre, ce qui avait suscité la protestation de différents représentants locaux. « La nouvelle date des élections locales n’a pas encore été fixée. Probablement, le vote se tiendra en avril parce qu’actuellement a débuté la saison des pluies qui rend difficile l’organisation du processus électoral, spécialement dans les campagnes » indique le Père Luca.
Sont encore en cours les opérations de dépouillement relatives au référendum constitutionnel du 17 novembre. Selon la presse locale, ont pour l’heure été dépouillés les trois quart des bulletins. Le oui à la nouvelle Constitution est en tête avec 71,6% des voix. Ont participé à la consultation 50,9% des ayant droits. (L.M.) (Agenzia Fides 22/11/2010)
