Brasilia (Agence Fides) – Aujourd’hui, 12 juin, on célèbre dans le monde la Journée Mondiale contre le travail des enfants. Selon les chiffres diffusés par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), dans le monde entier travaillent environ 215 millions d’enfants entre 5 et 17 ans. 14 millions d’entre eux se trouvent en Amérique Latine et dans les Caraïbes : quatre millions ont entre 15 et 17 ans et les 10 millions restant ont entre 5 et 14 ans. Selon le rapport envoyé à l’Agence Fides de l’Adital, le nombre d’enfants qui travaillent dans la région de l’Amérique Latine est en recul, et il est inférieur aux autres régions comme l’Asie (partie du Pacifique) et l’Afrique sub-saharienne, toutefois le taux de travail des enfants en Amérique Latine et dans les Caraïbes reste toujours élevé. “Selon un récent rapport publié par l’OIT, intitulé ‘Renforcer la lutte contre le travail des enfants’, un enfant sur dix en Amérique Latine et dans les Caraïbes travaille”. En tout, plus de 9 millions de ces enfants sont engagés dans des travaux à risque” souligne l’Adital. Au Brésil, le secrétaire du Forum National de la prévention et de la suppression du travail infantile (FNPETI), Isa Maria de Oliveira, affirme que le nombre des enfants qui travaillent diminuent lentement. Par ailleurs, elle rappelle qu’“il y a d’autres aspects qui influencent le lent processus d’élimination du travail des enfants, comme la fragilité du système scolaire, la basse qualité de l’instruction et le manque de structure familiale. Il y a aussi des valeurs culturelles. Nous ne réussissons pas encore à convaincre les familles que le travail des enfants ne réduit pas la pauvreté”. Au Pérou, l’IFEJANT (Institut de formation pour les éducateurs des Jeunes, des Adolescents et des Enfants qui travaillent de l’Amérique Latine et des Caraïbes) a publié un “communiqué de réflexion” où il est écrit que “le 12 juin aussi nous ferons une marche, non pas contre les enfants qui travaillent mais contre ceux qui font travailler les enfants ; contre les gouvernements et les agences internationales qui ne dénoncent pas ou qui n’agissent pas avec la force et l’agressivité nécessaire contre l’abus systématique et global des droits des personnes”. Au Pérou, comme dans les autres pays de l’Amérique Latine, le nombre des enfants qui travaillent dans certaines zones des Andes ne diminue pas, mais augmente. Le directeur de la direction régionale du travail et de la promotion de l’occupation de Puno (sud du Pérou, proche de la frontière avec la Bolivie), le Dr Jesus Cervantes Cruz, a dit que “dans la région, il y a actuellement environ 155 000 enfants et adolescents qui travaillent. Au lieu de prévenir et d’éradiquer ce phénomène, nous assistons à sa croissance, et cela est alarmant”. (CE) (Agence Fides, 12/06/2010 ; 31 lignes, 453 mots)