AMERIQUE/MEXIQUE - “Les communicateurs doivent être responsables et avoir une éthique”

lundi, 7 juin 2010

Cordoba (Agence Fides) – En célébrant la “Journée de la liberté d’expression”, l’Evêque du diocèse de Cordoba, Mgr Eduardo Patiño Leal, a affirmé que tous les professionnels des médias devaient assumer leurs responsabilités et avoir une éthique. Dimanche 7 juin, a en effet été célébrée la « Journée du journaliste », ainsi que la « Journée de la liberté d’expression », tandis que dans d’autres pays d’Amérique Latine cette journée a été célébrée à une autre date de cette période de l’année. Mgr Leal s’est aussi exprimé en faveur de la promotion de la liberté d’expression d’autres secteurs, pour donner la parole à la population, et a demandé que l’on mette la lumière sur les homicides des journalistes qui sont morts en faisant leur devoir, crimes qui ne doivent pas rester impunis.
Dans l’habituelle conférence de presse de dimanche, après l’Eucharistie, Mgr Patiño Leal a fait l’éloge des journalistes pour le travail effectué chaque jour, rempli de difficulté et de risques dès qu’on aborde des questions qui concernent les intérêts de quelques personnes ; c’est justement pourquoi toutes les informations doivent être soutenues par la vérité. Il a en particulier demandé aux journalistes de ne pas condamner sans preuves, car souvent on accuse les personnes sans fondement, sans même un procès, et ainsi beaucoup de personnes innocentes sont touchées dans leur intégrité. Ici entre en jeu l’éthique du communicateur, car la qualité dans la communication est essentielle : « qu’il s’agisse toujours de la vérité vraie et complète, car parfois il y a des vérités partielles, qui sont ensuite manipulées et qui créent un grand mensonge : de demi vérités peut sortir un grand mensonge » a dit Mgr Patiño Leal.
L’évêque considère opportune la demande de continuer à enquêter sur la mort des journalistes qui ont été tués pour avoir touché des intérêts personnels ou criminels: c’est le moment de rendre justice pour mettre fin à l’impunité. Il a enfin affirmé qu’à Veracruz la liberté d’expression existait, mais que l’on devait donner de la place à ceux qui ont besoin d’être écoutés ou qui sont moins fortunés.
Il y a justement quelques jours, Frank La Rue, employé spécial de l’ONU pour la Liberté d’expression et d’opinion, a présenté un rapport montrant l’augmentation autant des journalistes tués en 2009 que de leur enlèvement. Les pays les plus en danger sont les Philippines, le Pakistan, l’Irak, la Russie et le Mexique. (CE) (Agence Fides, 07/06/2010)


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