Kuala Lumpur (Agence Fides) – Le mensuel musulman Al Islam a présenté ses excuses officielles à l’Eglise catholique malaisienne pour le reportage offensif et le comportement sacrilège de ses deux journalistes. L’Archevêque de Kuala Lumpur, Son Exc. Mgr Murphy Pakiam, a accueilli favorablement son geste, proclamant conclu le désagréable évènement: c’est ce que l’Agence Fides apprend de sources de l’Eglise malaisienne, qui enregistrent « avec satisfaction la conclusion pacifique d’un évènement fâcheux, qui pouvait apporter une autre tension interreligieuse et une disharmonie dans la société malaisienne ».
Al Islam avait publié en mai 2009 un reportage journalistique offensif envers l’Eglise catholique, et deux de ses journalistes, pour le réaliser, avaient aussi profané l’Eucharistie. L’Eglise avait demandé au journal un pas en arrière (cf. Fides 4/3/2010). La revue a exprimé sur son site web son regret et ses excuses « pour avoir blessé de façon non intentionnelle les sentiments des chrétiens, notamment des catholiques ». Le journal explique que le reportage voulait enquêter sur des « cas d’apostasie » et que les deux reporters ne voulaient pas « se moquer de la foi chrétienne ni la profaner », assurant que « des incidents de ce genre n’arriveront plus ». Les excuses seront aussi publiées sur l’édition imprimée du mensuel, dans le numéro d’avril. « Je suis très heureux que les deux journalistes et le directeur d’Al Islam nous aient présenté leurs excuses officielles. Nous les acceptons et nous confirmons que nous n’entreprendrons aucune action légale pour cet évènement », affirme l’archevêque dans un communiqué envoyé à Fides. L’Eglise catholique clos volontiers ce désagréable épisode, avec « un salut de paix à la revue », et « une bénédiction pour la nation ».
Al Islam est un journal édité par une fondation politiquement proche de l’UMNO (United Malays National Organization), le parti actuellement au gouvernement, à majorité musulmane et malaisienne. Selon des sources locales de Fides, « le geste des excuses a été soutenu par le gouvernement », et beaucoup espèrent que « la recomposition serve aussi à débloquer le dialogue entre Eglise et gouvernement, encore ouvert pour la question de l’utilisation du terme Allah par les chrétiens ». (PA) (Agence Fides 8/3/2010 lignes 27 mots 367)