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Jos (Agence Fides) – “La diffusion de nouvelles incontrôlées énerve les esprits et alimente la violence. Il faut faire attention à relancer les nouvelles qui n’ont pas été vérifiées” dit à Fides Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de Jos, chef-lieu de l’état de Plateau (Nigéria central) où, durant les derniers jours se sont produits de graves conflits qui auraient provoqué des centaines de victimes. “La situation est revenue au calme. La police et l’armée patrouillent dans les rues de la ville et ont imposé le couvre-feu. Je ne peux fournir des chiffres sur le nombre des victimes, du nombre de maisons, d’églises ou de mosquées qui ont été brûlées, et cela aussi à cause du couvre-feu, car je ne peux me déplacer librement. Je crains que les chrétiens aussi bien que les musulmans ne diffusent des chiffres exagérés sur leurs victimes respectives. Ce sont les autorités qui doivent présenter des données impartiales et honnêtes sur le nombre des victimes et sur les dégâts des structures” dit l’archevêque de Jos. Mgr Kaigama précise la nouvelle rapportée hier par Fides (cf. Fides 20/1/2010) : “On avait affirmé que l’étincelle qui avait provoqué les violences avait été l’assaut d’une église catholique. Ce n’est pas ce qui s’est produit. Il est vrai pourtant qu’une église protestante a été brûlée. Quant à ce que j’ai réussi à savoir jusqu’ici, c’est que différentes églises ont été brûlées, dont une grande partie n’est pas catholique. Je le répète : il y a trop de rumeurs incontrôlées, dont une également sur la destruction de la cathédrale, ce qui est absolument faux”. Pour calmer les esprits, hier, 20 janvier, certains leaders chrétiens (dont Mgr Kaigama) et musulmans ont organisé une rencontre. “Lundi prochain (25 janvier) se réunira un comité conjoint islamo-chrétien pour évaluer la situation et prendre des mesures pour éviter que de semblables épisodes se répètent” conclut Mgr Kaigama. (L.M.) (Agence Fides 21/1/2010 ; 21 lignes, 311 mots)
