ASIE/PHILIPPINES - Attente et espérance d’Eugène Vagni, prisonnier depuis cinq mois

mercredi, 17 juin 2009

Manille (Agence Fides) – Le calvaire continue pour Eugenio Vagni, l’opérateur de la Croix-Rouge dans les mains d’une bande de séquestreurs du groupe radical “Abu Sayyaf”, dans l’île de Jolo : le volontaire, enlevé le 15 janvier avec deux autres membres (ensuite libérés) est soumis à une marche forcée dans la jungle de l’île mais, selon les informations officielles des autorités philippines, il est vivant, même s’il souffre d’une hernie. La crainte actuelle, selon les sources locales, est que la libération puisse être instrumentalisée pour des raisons politiques internes aux Philippines, et que Vagni soit utilisé par les rebelles à des fins politiques.
En attendant, l’armée à renforcé son offensive sur l’île pour débusquer les groupes responsables de l’enlèvement ; sur l’île de Jolo, les combats se sont amplifiés entre les rebelles et l’armée : durant les derniers trois jours, au moins 22 personnes sont mortes et une douzaine ont été blessées. “Les troupes ne s’arrêteront pas tant qu’elles n’auront pas neutralisé le groupe d’Abu Sayyaf et il en résulte le problème de l’enlèvement”, a déclaré le porte-parole de l’armée philippine.
L’Église locale a mis en place des veilles de prières, et continue à sensibiliser la population sur des thèmes de non-violence et de réconciliation, en demandant à tous de contribuer au relâchement de Vagni.
Les évêques des Philippines Sud se sont déclarés favorables à une plus grande visibilité des militaires dans les rues et dans les “lieux sensibles”, pour décourager les terroristes et maintenir l’ordre publique.
Beaucoup craignent que, vu les risques et les violences subies par les opérateurs humanitaires, beaucoup d’ONG qui œuvrent dans la zone peuvent se retirer et abandonner les projets lancés, avec les graves conséquences négatives pour les populations locales. Les actions terroristes avec enlèvement, souligne les évêques, représentent un dommage évident pour la société entière et pour tous ceux qui ont le devoir de le condamner et de l’arrêter, dans l’intérêt commun. (PA) (Agence Fides 15/6/2009 ; 24 lignes, 320 mots)


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