EUROPE/ITALIE - “Sur les routes de l’avenir”: présentation en Italie du 28e Rapport Caritas/Migrants

vendredi, 31 octobre 2008

Rome (Agence Fides) – Le “Dossier statistique sur l’immigration 2008 Caritas/Migrants” est arrivé à sa 28e édition, réalisée en collaboration avec les organisations internationales, les structures publiques et le monde social, présenté le 30 octobre à Rome et dans toutes les régions italiennes par la Caritas italienne, la Fondation Migrantes et la Caritas de Rome. “Sur les routes de l’avenir”, est le thème sur lequel s’est centré le document de cette année. Un document qui, encore une fois, est plus riche en ce qui concerne les données et plus complet sur les thèmes de l’immigration.
L’ouverture à l’avenir part de la conscience que, actuellement et encore plus dans les années à venir, les destins de l’Italie et de l’Europe entrecroiseront inévitablement ceux de personnes provenant de pays et de cultures plus différentes, à cause aussi d’une croissance démographique interne aux minimums historiques. Il y a environ 28 millions d’immigrés en Europe et près de 3,7 millions vivent en Italie (à début 2007), destination ambitieuse, surtout pour les Roumains, qui arrivent à dépasser les 500.000, et ceux du Maroc et de l’Albanie qui atteignent les 400.000. Pour tous, la ville de Rome est en tête des préférences : en effet, 300.000 immigrés et 100.000 des communes limitrophes, vivent dans la capitale.
La photographie prise par le dossier, composé de 512 pages et de plus de 50 chapitres, où le phénomène migratoire est analysé selon le caractère régional et national, montre avant tout comment la croissance a été exponentielle avec le temps : en 1970, quand l’Italie était encore terre d’émigration, les immigrés dans notre pays étaient environ 144.000, en 30 ans ils ont augmenté 25 fois plus. Le pic de la croissance a eu lieu en 2007 : en l’espace d’une année, en effet, les étrangers qui ont rejoint l’Italie ont été d’environ un demi-million. Cette croissance est due, par-dessus tout, à l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne, suite à laquelle environ un million de Roumains, selon la Caritas, seraient arrivés en Italie. La présence des étrangers en Italie s’estime donc entre 3,5 et 4 millions, si on calcule selon le nombre d’inscrits sur les registres d’Etat civil ou de tous les réguliers.
Beaucoup de données intéressantes émergent du Dossier : les nouvelles migrations concernent surtout des individus qui veulent s’enraciner dans notre pays ; ils sont plus de 450.000 à être nés en Italie, plus de 600.000 étudiants, presque 800.000 mineurs; en 2006, un mariage sur 10 concernait des unions mixtes, en croissance, surtout dans le nord de l’Italie. Plus de 150.000 immigrés sont des entrepreneurs, et la participation des femmes au secteur productif est importante ; les immigrés commencent à acquérir des logements en Italie, même si cela pose des difficultés vis-à-vis des Italiens. La recherche de travail représente encore la première motivation pour l’arrivée dans notre pays, mais comme l’a affirmé Franco Pittau, coordinateur du Dossier, il ne faut pas “sous évaluer les implications familiales, culturelles, religieuses, juridiques”. Parmi les nombreux thèmes abordés par le Dossier, il y a aussi celui de la sécurité : un délit sur 4 est commis par un étranger, mais la criminalité est surtout liée aux personnes en situation irrégulière qui, il faut le souligner, ne sont pas tous à considérer comme malhonnêtes. Encore une fois, il faut pour l’intégration des politiques d’intégration sociale et éducatives”. (P.C.) (Agence Fides 31/10/2008)


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