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New Delhi (Agence Fides) – La violence antichrétienne en Inde s’aggrave, affirment les évêques indiens, auxquels arrive la solidarité de la Fédération des Conférences épiscopales de l’Asie (FABC). Ces derniers jours les évêques du continent asiatique ont diffusé un message, signé par l’archevêque, Mgr Orlando Quevedo, Secrétaire général de la FABC, affirmant : « Nous sommes profondément préoccupés par les nombreux actes de violence perpétrés contre l’Eglise catholique en Inde, contre les prêtres, les religieux, les laïcs, les structures, les lieux et les objets sacrés. Nous sommes également préoccupés par les souffrances des autres chrétiens. Nous lisons chaque jour des histoires de meurtres et des destructions. Combien est aujourd’hui tragique l’image de ce pays qui autrefois était un pays d’une grande harmonie et d’une grande tolérance religieuse, ruinée par une minorité d’extrémistes ! Nous prions le Dieu de l’amour et de la paix, à travers l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, pour que la violence puisse s’arrêter et que tous ceux qui sont enclins à la violence puissent revenir sur leurs pas et découvrir le droit chemin, et avoir des relations pacifiques et harmonieuses envers leurs frères et sœurs chrétiens ». Le message de la FABC lance un appel pressant aux autorités du gouvernement pour qu’elles mettent fin aux agressions et condamnent les responsables.
Le Message de la FABC est arrivé à un moment où l’Eglise indienne a pris douloureusement conscience que la violence anti-chrétienne à partir de l’état de l’Orissa s’est élargie à d’autres états de l’Union comme le Kerala, le Karnataka, l’Andra Pradesh, le Madhya Pradesh, le Chattisgarh, et le Tamil Nadu.
Après plus d’un mois d’attaques non justifiées, qui se sont multipliées malgré les appels de chefs chrétiens et hindous et malgré les pressions internationales, la Conférence épiscopale indienne (CBCI) – qui réunit les communautés catholiques des trois rites présents en Inde- a diffusé un appel dans lequel elle fait le point de la situation, notant l’élargissement de la violence, et se pose des questions précises.
Les évêques indiens se disent « choqués et préoccupés par des actes d’une violence extrême contre les chrétiens », exprimant leur déception « devant l’apathie et l’indifférence du gouvernement, au niveau central et au niveau de chaque état ».
« L’ancienne civilisation de l’Inde est humiliée et ses valeurs comme la vérité, la tolérance, le respect, jalousement préservés pendant des siècles, sont piétinés. L’image laïque de la démocratie de l’Inde est sérieusement compromise devant la communauté internationale », affirme le communiqué, que l’Agence Fides rapporte intégralement en pièce jointe.
Le texte demande des mesures fortes comme l’arrêt immédiat des groupes fondamentalistes, qui doivent être bannis et arrêtés comme « terroristes » ; la compensation aux Eglises chrétiennes pour les violences subies ; l’identification et le procès des responsables (les chefs inspirateurs et les exécuteurs).
On réaffirme ensuite les droits constitutionnels dont jouissent les citoyens indiens de foi chrétienne, comme tous les autres citoyens de la nation. Et on rappelle l’enseignement de l’Eglise, notant la réponse des communautés chrétiennes attaquées, toujours empreinte de non-violence, de paix, de pardon. (PA) (Agence Fides 29/9/2008 lignes 43 mots 539).
