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Shi Jia Zhuang (Agence Fides) – “J’ai 61 ans, j’ai vécu au moins trois tremblements de terre de plus de sept degrés sur l’échelle de Richter. Ici dans notre district nous sommes environ mille fidèles. Outre nous réconforter les uns les autres, nous apportons surtout notre solidarité. Car plus la difficulté est grave, plus il nous est demandé à nous catholiques de manifester l’Amour de Dieu, en encourageant les non catholiques à dépasser les difficultés par notre foi et notre espérance, et en les aidant par notre charité » : ce sont les paroles non pas d’un prêtre ou d’une religieuse, mais d’un humble paysan catholique, qui communique son témoignage depuis l’épicentre du séisme qui a bouleversé la région du Si Chuan. Ce catholique du district de Xiu Shui continue : « Après le tremblement de terre il manquait beaucoup de choses, surtout les légumes. J’ai dit à mes compatriotes : ‘allez dans mon jardin, prenez tout ce qu’il y a’. Je suis convaincu qu’il nous suffit d’une foi forte pour réussir à surmonter cette tragédie, et que nous serons de nouveau debout, avec la prière et le soutien du Pape, de l’Eglise universelle ».
La maman d’une petite fille de 2 ans et demi, qui après le tremblement de terre avait perdu la parole et même le sourire, souligne « combien les sœurs sont gentilles ». Grâce aux religieuses « numéro 9 » et « numéro 14 » (les 26 religieuses volontaires de Jinde Charities ont en effet été « numérotées » pour faciliter le travail), la petite fille a recommencé à sourire et même à prononcer quelques mots. La maman et les grands parents recommencent à sourire eux aussi. Des histoires semblables à celle-là sont trop nombreuses pour que l’on puisse les compter. Le soutien moral, la désinfection, les soins médicaux, l’aide aux enfants pour faire leurs devoirs, faire revenir le sourire… ce sont les principaux engagements des sœurs qui travaillent dans la région sinistrée. Désormais les sœurs avec leur habit religieux caractéristique sont les plus « recherchées » dans l’épicentre du tremblement de terre. De nombreuses fois les sœurs sont allées apporter des aides matérielles, et ensuite sont restées dans la région pour donner un soutien moral, à la demande de la population sinistrée.
Le 8 juin est une fête chinoise traditionnelle qui rassemble tous les membres de la famille. Seul Zhang Lu, un jeune catholique de Shi Jia Zhuang, a cherché comment les victimes pourraient vivre cette fête. Sachant qu’une école de Cheng Du, chef-lieu du Si Chuan où a eu lieu le tremblement de terre, manquait de médicaments, il a acheté les médicaments requis et d’autres choses avec ses amis catholiques. Puis il est parti seul, avec sa voiture pleine, vers Cheng Du, à 4 heures du matin le 6 juin. Il a parcouru plus de 2.000 km en plus de 20 heures, traversant trois provinces, il a pratiquement traversé le continent du centre Nord au Sud-ouest. Il est enfin arrivé dans le chef-lieu du Si Chuan à une heure du matin le 7 juin, pour que les enfants de l’école puissent bénéficier de ce qu’il avait apporté, le 8 juin, jour de la fête. Après avoir tout déchargé, il est reparti tout de suite parce qu’il avait reçu d’autres demandes : « Je dois retourner tout de suite dans notre communauté pour accueillir les nouvelles demandes- a-t-il dit. Ma motivation ? Rien de spécial, nous sommes catholiques, il est de notre devoir d’aider les autres parce que cela nous apprend la foi ». (NZ) (Agence Fides 12/06/2008 Lignes 37 Mots 587)
