Rome (Agence Fides) - Communication, inter-culture et mission, ont été les thèmes principaux d’un Congrès International qui s’est tenu le 15 mai à l’Université Pontificale Urbanienne, au terme duquel, on a présenté le Master de 1° niveau en Communication Sociale, dans le contexte interculturel et missionnaire. Le Master se propose de former, du point de vue théorique et pratique, tous ceux qui travaillent dans des milieux caractérisés par la mission, par le dialogue interreligieux, par la multi-culturalité. De ce contexte, l’Université Urbanienne qui accueille des étudiants de 90 Pays, est déjà un emblème.
Sur les problèmes de la communication d’une Eglise missionnaire, et comment il est possible de conjuguer la communication et la mission avec l’éthique et les valeurs de la Doctrine Sociale de l’Eglise, l’Agence Fides a posé quelques questions au Recteur Magnifique de l’Urbanienne, Mgr Ambrogio Spreafico.
« Je crois qu’il faut avant tout une formation, parce qu’il ne suffit pas d’être experts d’instruments techniques, il ne suffit pas d’être experts d’instruments audiovisuels, il faut avoir une formation philosophique, théologique, qui permette de communiquer des contenus, et donc non pas seulement une ‘expertise’ particulière, technique ; mais je crois vraiment qu’il faut toujours plus un approfondissement de ce que sont les éléments fondamentaux de l’éthique exprimée par notre Eglise. Dans ce sens, nous voulons d’une part rendre plus légère, dans ce Master, la partie plus technique, et aussi la partie plus notionnelle générale sur le problème des communications, et, en revanche, approfondir les éléments spécifiques de la communication dans un contexte multiculturel et missionnaire. C’est là notre intention, et c’est aussi pourquoi nous avons voulu faire un Master d’une année, et ne pas donner des temps trop longs ».
« Parmi les préceptes de la communication, il y a celui d’être véridique. Le rapport entre mass media et vérité n’est pas toujours serein, sous toutes les latitudes, y compris l’Italie. Je crois que, très souvent, la communication bouleverse les faits. Il est donc nécessaire d’avoir des personnes qui aient une conscience droite, avec une attention portée sur la réalité, qui sachent recueillir aussi les aspects humains de la réalité, et donc, non pas seulement la nouvelle éclatante qui doit être jetée à tous les autres, des personnes qui aient une responsabilité et qui ne recherchent pas seulement le succès, mais qui recherchent vraiment la vérité. En ce sens, le Saint-Père nous enseigne chaque jour à comprendre comment un des problèmes essentiels de notre vie, c’est de vivre dans la vérité et de communiquer la vérité, dans la charité. Je crois que, en cela, les mass media devraient faire une sérieuse réflexion ».
La formation est donc l’instrument pour une communication correcte et Mgr Spreafico souligne que l’on attend à une attention envers le Master, en particulier « du monde intéressé à la mission et de ce milieu multiculturel, et donc de l’Afrique, de l’Asie, mais aussi du cœur de l’Italie et de l’Europe, où se trouvent ces préoccupations interculturelles, la préoccupation d’arriver aussi à des mondes qui sont plus lointains de l’Eglise. La préoccupation missionnaire n’est pas seulement extra-européenne, mais elle doit devenir à nouveau une préoccupation aussi au, sein des contextes dans lesquels nous vivons ». (P.C.)
(Agence Fides, 16 mai 2008)