Manille (Agence Fides) - Il faut arrêter le “tsunami silencieux” provoqué par l'enchérissement des prix du riz, qui menace la vie de 100 millions de personnes: à l'appel diffusé par le Programme Alimentaire Mondial des Nations-Unies - qui a affirmé se trouver face à la crise comprenant les proportions les plus grandes de son histoire - ont fait éccho les déclarations de la Banque asiatique de développement (BAS). Rajat Nag, Directeur général de la BAS, a manifestaté que la quantité de nourriture en Asie et dans le monde est globalement suffisante mais qu'il faut trouver un moyen pour faire en sorte que les pauvres puissent en avoir l'usufruit. Et les gouvernements asiatiques, qui sont en train de bloquer ou qui rationalisent les exportations, ont eu une réaction excessive.
Les peuples les plus pauvres d'Asie et d'Afrique se trouvent à devoir affronter la crise du riz pour plusieurs raisons: la réduction des régions cultivables, les évènements athmosphériques hostiles et les mauvaises récoltes, conversion de terrains pour la création de biocarburants.
“Le temps de l'alimentation à bas prix semble du passé”, a dit Rajat Nag. Le prix du riz vendu par la Thaïlande, exportation mondiale majeure, a doublé en un an, bien qu'elle use de mesures et de facilitations fiscales pour les couches plus pauvres de la population.
L'Inde et le Viet-Nâm, par exemple, ont limité leurs propres exportations de riz espérant tenir bas l'enchérissement des prix dans la patrie, mais en ont ainsi favorisé l'augmentation en dehors de leurs frontiètres. Le Directeur de la BSA a donc affirmé que des barrières commerciales et des mesures protectionnistes n'aideront pas à résoudre la crise.
La BanqueAsiatique du Développement est une institution financière multilaterale née en 1966 avec l'objectif d'accélérer le développement économique et social de la région asiatique et du Pacifique. Elle fournit assistance technique et financière pour des projets promus par le développement économique de la région. Elle encourage la croissance économique, le développement social, les pratiques de bon gouvernement, et promeut la coopération régionale et l'intégration entre secteur public, privé et organisations non gouvernementales. Les pays membres sont au nombre de 67 et le siège principal de l'institution est située à Manille.
(PA) (Agence Fides 23/4/2008 )