Rome (Agence Fides) - Pour donner une réponse efficace au problème de la faim et de la crise alimentaire qui bouleverse l’Asie et l’Afrique, une réforme radicale de l’approche globale adoptée par la communauté internationale est nécessaire. C’est l’appel lancé par Oxfam International et par d’autres organisations humanitaires dans le cadre de la conférence organisée par la FAO intitulée “Repenser la sécurité alimentaire dans l’intervention humanitaire » (Rome, 16-18 avril).
Pour la conférence, 60 experts de plus de trente organisations internationales d’aide humanitaire sont arrivés à Rome, dans le but de discuter de l’urgence de la faim et de trouver des solutions. Au niveau international, dénonce Oxfam Gran Bretagna, la machine des aides répond à des problèmes chroniques comme s’ils étaient imprévisibles. Par conséquent, les aides alimentaires et l’assistance humanitaire arrivent souvent en retard.
Parmi les documents en discussion, le nouveau rapport sur la sécurité alimentaire de la “Tufts University” de Boston (Usa): l’étude révèle que, tandis que diminuent les victimes des grands désastres, un nombre de plus en plus grand de personnes souffrent des carences alimentaires provoquées par des évènements de proportions plus réduites, comme la sécheresse, les tensions sociales et les désordres, qui ont des impacts désastreux sur les économies des pays en voie de développement. Les ONG ont sonné l’alarme « sécurité alimentaire », due à la crise de la hausse des prix du riz et des céréales à l’échelle mondiale, qui aggrave l’urgence. Malgré l’engagement de la communauté internationale en effet, environ 10 millions de personnes meurent chaque année à cause de la malnutrition, tandis que 850 millions ne sont pas suffisamment nourris. Le nombre des personnes mal nourries, en outre, croit au rythme de quatre millions par an. Récemment, le Programme alimentaire mondial (PAM) qui aide 73 millions de personnes dans le monde, a prévenu qu’il serait contraint de rationner les aides alimentaires s’il n’obtient pas 500 millions de dollars, nécessaires pour répondre à l’augmentation des prix des produits alimentaires et du carburant. (PA) (Agence Fides 18/4/2008 lignes 23 mots 324)