Pékin (Agence Fides) – Le Nouvel An chinois, appelé aussi Fête de Printemps, est la fête la plus importante en Chine. Le calendrier chinois traditionnel, qui peut être défini lunaire et solaire en même temps, établit le début de nouvel an à la période où se conclut le repos hivernal pour commencer l’activité agricole. Dans les villes chinoises modernes, on reconnaît trois jours de fête, mais, à la campagne, on les prolonge jusqu’à dix jours parfois, et même quatorze jours.
D’après la tradition, quand arrive le Nouvel An, tous les membres de la famille qui sont loin de chez eux doivent revenir, se réunir et se réconcilier avec les membres de la famille. La fête qui, pour les Chinois, coïncide avec le début du printemps, est aussi un moment de nouvelle fertilité de la terre et de la nature. ; C’est l’occasion de « clore les comptes avec le passé », et donc de payer ses dettes, de se réconcilier, en souhaitant une vie meilleure.
Les jours qui précèdent la fête, les Chinois font le nettoyage général de la maison (le jour de fête, en effet, on ne peut balayer le sol de la maison, parce que, selon la croyance populaire, on pourrait balayer la richesse et la fortune) ; on prépare tous les plats pour la fête, car, le jour de la fête, on ne doit pas travailler ; on pend aux murs des représentations et des dessins qui expriment les vœux de chance, de bonheur, de richesse, d’abondance, de longue vie, de succès et de réussite, pour montrer le désir d’une vie meilleure.
Le jour de la fête, la première coutume à respecter est de rendre hommage aux ancêtres, au chef de famille et aux anciens de la famille. ¨Puis l’on rend visite aux amis et aux parents, on distribue des cadeaux aux enfants (le « Hongbao » est traditionnel, une petite bourse rouge qui contient des sous), et l’on fait un grand banquet en famille.
Pour les Chinois qui se trouvent loin de chez eux, le « Chun Jie » est aussi un moment d’amitié et de rencontre entre le monde chinois et la société qui les accueille.
L’Eglise catholique chinoise n’a pas oublié la dimension spirituelle de la fête traditionnelle du Nouvel An. Pour l’Eglise, c’est un moment de fraternité, de partage chrétien et d’évangélisation. En préparation à la fête, les paroisses de Pékin organisent des moments de solidarité avec les enfants nécessiteux, ou avec les familles en difficultés, avec les personnes âgées, les lépreux. (Z.N.)
(Agence Fides, 20 janvier 2004, 31 lignes, 425 mots)