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Srinagar (Agence Fides) – Il est urgent de sauver le pasteur protestant Chander Mani Khanna, accusé à tort de conversions forcées et victime d’un ordre d’expulsion émis par un tribunal islamique local, ordre qui concerne également quatre autres chrétiens dont le Père Jim Borst, missionnaire catholique (voir Fides 13/01/2012). Selon des sources locales de l’Agence Fides, les chrétiens au Kashmir « se sentent aujourd’hui confrontés à l’insécurité et exposés aux violences » et ils craignent pour la vie du pasteur Khanna qui constitue « une cible pour les militants islamiques ».
Un certain nombre d’ONG chrétiennes comme le « Catholic Secular Forum », le « All Indian Christian Council » et le « Global Council of Indian Christians » ont lancé une campagne en faveur des fidèles au Kashmir et demandent l’intervention urgente des institutions fédérales indiennes.
Les associations, qui défendent les droits des chrétiens en Inde, ont promu une pétition pour la défense de Khanna, expliquant que les accusations portées contre lui sont fausses et que la Cour islamique ne dispose d’aucune compétence légale dans l’Etat et moins encore sur la personne des non musulmans. La pétition demande que le gouvernement de l’Etat indien de Jammu et Kashmir intervienne pour protéger le pasteur et faire respecter la loi et la Constitution indiennes et non pas la charia, bloquant les fondamentalistes.
L’Etat de Jammu et Kashmir, à majorité musulmane, à la différence d’autres Etats de l’Union indienne ne dispose pas d’une loi « anti-conversions » : les accusations sont donc totalement privées de base légale, le pasteur s’étant contenté de baptiser un certain nombre d’habitants du Kashmir qui lui avaient demandé à devenir chrétiens et il l’a fait seulement après avoir eu la preuve de leur foi.
Les ONG démentent catégoriquement les rumeurs, absurdes et privées de fondements, qui voient dans la présence du pasteur au Kashmir « un complot financé par l’étranger » et dénoncent la tentative visant à éliminer la présence chrétienne au Kashmir. (PA) (Agence Fides 24/01/2012)
