Fides News - French (Standard)https://fides.org/Les Dépêches de l'Agence FidesfrLes contenus du site sont publiés sous licence Creative Commons.ASIE/INDE - Fête de Saint François Xavier, Cardinal Tagle à Goa : Les vrais messagers de Dieu ne se font pas de publicité et ne « créent » pas leur messagehttps://fides.org/fr/news/75749-ASIE_INDE_Fete_de_Saint_Francois_Xavier_Cardinal_Tagle_a_Goa_Les_vrais_messagers_de_Dieu_ne_se_font_pas_de_publicite_et_ne_creent_pas_leur_messagehttps://fides.org/fr/news/75749-ASIE_INDE_Fete_de_Saint_Francois_Xavier_Cardinal_Tagle_a_Goa_Les_vrais_messagers_de_Dieu_ne_se_font_pas_de_publicite_et_ne_creent_pas_leur_messageGoa - « Les vrais messagers de Dieu se réjouissent de ne pas être les seuls à avoir été appelés : ils ont des compagnons, et non des concurrents, sur le chemin ». Le jour où l'Église universelle commémore saint François Xavier, patron des missions catholiques, le Cardinal Luis Antonio Gokim Tagle, Pro-préfet du Dicastère pour l'Évangélisation de la vieille ville de Goa, a célébré la Messe dans la cathédrale où, depuis plus d'une semaine, se déroule l'ostension de la dépouille du grand missionnaire jésuite.<br /><br />L'événement, qui se répète tous les dix ans, comprend une procession solennelle avec la dépouille du saint , transférée dans la cathédrale de Goa.<br /><br />« L'exposition de ses reliques sacrées ajoute une signification particulière à la célébration du grand saint de cette année », a souligné le cardinal Tagle au cours de la célébration eucharistique solennelle. L'ostension du corps de Saint François Xavier, « dans la chair, semble maintenant nous rappeler que nous sommes des messagers de la Bonne Nouvelle ». Et c'est précisément sur ces deux termes - messagers et Bonne Nouvelle - que le Pro-préfet du Dicastère Missionnaire a tissé les considérations de son homélie.<br /><br />« Dans notre vie quotidienne, le messager est celui qui apporte un message ou qui accomplit une mission pour un supérieur ou pour quelqu'un qui l'a engagé pour cette tâche. Il en va de même dans la Bible, où « les anges, les prophètes et les apôtres sont des exemples éclatants de messagers de Dieu ». Jésus lui-même, a noté le cardinal, « est le messager suprême du Père ». <br /><br />« Tous les messagers bibliques, a poursuivi le cardinal, en prenant pour exemple le prophète Jérémie et l'apôtre Paul, « sont appelés à transmettre le message de Dieu aux autres et aux nations ». Pour eux, « tout commence par l'appel gracieux de Dieu ». Jérémie « a été submergé par l'appel de Dieu et a protesté, invoquant sa jeunesse comme une limitation. Il n'a pas dit : « Merci de m'avoir choisi moi et pas d'autres, je suis vraiment le meilleur ». Même saint Paul a admis qu'il était le plus petit de tous les saints, parce qu'il avait persécuté l'Église dans le passé, mais il a été appelé de toute façon ». <br /><br />« Les messagers appelés par Dieu », a fait remarquer le cardinal Filippino,« voient leur petitesse devant la grandeur du Seigneur qui appelle et la grandeur de la mission ». Ils « ne se présentent pas, ne se font pas de publicité, ne cherchent pas à être choisis et ne créent pas leur propre message. Les vrais messagers sont surpris d'être remarqués par Dieu, ils restent humbles en maintenant un style de vie simple et une attitude douce. Les vrais messagers font face au rejet, aux menaces et à la persécution ». Ils sont « comme des colombes, et non comme des loups, parce qu'ils dépendent de la bonté de Dieu. Les vrais messagers se réjouissent de ne pas être les seuls à avoir été appelés par Jésus : ils ont des compagnons, et non des concurrents, sur le chemin ».<br /><br />Dans l'histoire, cependant, souligne Tagle, « même de nos jours, nous avons été et sommes témoins de l'existence de faux messagers », de personnes qui « prétendent être des dieux, apportant le désastre à la société » parce qu'elles sont animées par « les faux dieux de la supériorité, de l'ambition, de l'avidité, de la discrimination, de l'injustice, de l'indifférence et de la violence ». <br /><br />Le Pro-préfet du Dicastère pour l'évangélisation a ensuite décrit ce qu'est la Bonne Nouvelle, la deuxième réalité au centre de sa réflexion, en citant à nouveau saint Paul, selon lequel « la Bonne Nouvelle est le mystère du Christ, « qui n'a pas été révélé aux hommes des autres générations comme il l'a été maintenant à ses saints apôtres et prophètes par l'Esprit, à savoir que les païens sont cohéritiers, membres du même corps et coparticipants à la promesse dans le Christ Jésus par l'Évangile ». La Bonne Nouvelle, donc, « c'est que Dieu offre son Royaume par Jésus dans l'Esprit Saint. Là où Dieu règne, les murs et les barrières qui séparent les gens les uns des autres sont abattus. Ceux qui permettent à Jésus de régner dans leur cœur ne verront plus les autres comme des étrangers, des menaces et des ennemis, mais comme des frères et des sœurs ».<br /><br />La Bonne Nouvelle, a fait remarquer le cardinal Tagle, « n'est pas une promesse vide, un rêve inaccessible. La Bonne Nouvelle, c'est Jésus » qui, aujourd'hui,« nous appelle à être ses messagers ». Pour ce faire, le cardinal Tagle nous invite à regarder saint François Xavier « comme une source d'inspiration et un modèle ». <br /><br />« Au départ, rappelle le Pro-préfet du dicastère des missions, François Xavier était sceptique à l'égard d'Ignace de Loyola et de sa vision, mais il est ensuite devenu l'un des premiers compagnons d'Ignace et le cofondateur de la Compagnie de Jésus. Il n'a pas été le premier à être choisi par Ignace pour être envoyé aux Indes orientales. Mais lorsque le projet initial ne s'est pas concrétisé, Ignace a accepté à contrecœur que François prenne sa place ». Après tout, « Dieu peut aussi appeler des seconds choix ». <br /><br />Arrivé en Asie, François Xavier « annonça l'Évangile avec zèle au milieu des difficultés, n'emportant que les livres indispensables pour la prière et le catéchisme. Ce n'est pas l'ambition ou la conquête qui lui donne de l'énergie. C'est l'amour pour Jésus qui l'a aimé le premier. L'amour seul, c'est tout ce qui compte. Le message a donné du courage au messager. Le messager a incarné le message », a conclu le cardinal Tagle. <br /><br />À la veille de la fête de saint François de Sales, le Pro-préfet du dicastère pour l'évangélisation a participé à la rencontre inaugurale des Sociétés Missionnaires de vie apostolique à Pilar , un événement qui a lieu tous les deux ans et qui est accueilli cette année par la Société missionnaire de saint François-Xavier, également connue sous le nom de Société de Pilar, fondée à Goa en 1887 par le père Bento Martins. Des délégués du monde entier, représentant 29 instituts de vie apostolique, participent à cet événement, qui se déroulera jusqu'au 6 décembre 2024 et dont le thème est « Marcher ensemble : à la rencontre de nouvelles frontières ».<br /><br />Dans son discours, le cardinal Tagle a évoqué le concept de « frontière » en relation avec l'évangélisation. La frontière, a-t-il dit, n'est pas seulement « une limite physique », mais souvent aussi « un ensemble de dimensions civiles, historiques, culturelles et ethniques ». Pour le pro-préfet du dicastère pour l'évangélisation, il est « nécessaire d'être conscient de ces frontières » afin de donner « un véritable témoignage des frontières universelles de l'amour chrétien ». <br />Tue, 03 Dec 2024 11:59:02 +0100ASIE/CAMBODGE - Le « Christ mutilé » de Battambang : lumière et sens à la souffrance des handicapéshttps://fides.org/fr/news/75748-ASIE_CAMBODGE_Le_Christ_mutile_de_Battambang_lumiere_et_sens_a_la_souffrance_des_handicapeshttps://fides.org/fr/news/75748-ASIE_CAMBODGE_Le_Christ_mutile_de_Battambang_lumiere_et_sens_a_la_souffrance_des_handicapesBattambang - « Il y a beaucoup de personnes handicapées au Cambodge : beaucoup sont victimes de la guerre civile et des mines terrestres disséminées sur le territoire cambodgien. Au cours de mon voyage, j'ai reçu une inspiration du Seigneur : dans une maison de retraite pour des exercices spirituels au Portugal, j'ai vu l'image d'un Christ mutilé. Depuis lors, cette image est devenue ma croix pectorale », explique à l'Agence Fides le jésuite Enrique Figaredo Alvargonzález, Préfet Apostolique de Battambang, missionnaire depuis 40 ans au Cambodge, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, célébrée aujourd'hui, 3 décembre. Inaugurée par les Nations Unies en 1981, cette journée a pour but de sensibiliser et de faire comprendre les problèmes liés au handicap et de s'engager à garantir la dignité, les droits, les opportunités et le bien-être des personnes handicapées.<br />Le Préfet Apostolique explique trois significations profondes du « Christ mutilé » qui, révèle-t-il, « donnent motivation, lumière et joie aux personnes handicapées » : « Première signification : il manque une jambe au Christ, comme c'est le cas pour les nombreuses personnes handicapées au Cambodge. Jésus, notre Seigneur, s'identifie à leur souffrance, il est comme eux et il est avec eux, il vit leur même souffrance pour la racheter. Les gens peuvent dire : Jésus est l'un de nous, nous ne sommes pas seuls, Jésus souffre avec nous. Le deuxième sens : par leur souffrance, les handicapés sont unis à la souffrance du Christ pour le salut du monde. Ils voient et comprennent un sens à leur souffrance, ce qui leur donne une nouvelle lumière. Ils sont unis au Christ qui souffre dans tous les pauvres et dans toutes les injustices du monde : ils sont à ses côtés et avec lui ils offrent leurs souffrances pour le salut de l'humanité ». Le troisième sens, poursuit-il, « est que le Corps mystique du Seigneur est incomplet : dans le Corps mystique du Christ, nous sommes les membres, les mains, les bras, les jambes, mais il manque quelque chose ; il manque une jambe à cause de la non-connaissance et de la non-acceptation de l'amour de Dieu. Le Seigneur est rejeté par une grande partie de l'humanité. Notre mission est d'être la partie manquante : c'est une mission que le Christ mutilé nous donne : nous sommes ceux qui complètent le corps mystique du Christ pour l'humanité. C'est donc un Christ missionnaire, comme je le dis toujours à la messe. Nous sommes le corps du Christ. Nous sommes appelés à exprimer et à être ce qui manque à la plénitude du Corps mystique, à le compléter. Cette mission accompagne aussi la vie des personnes handicapées et lui donne de la joie ». Tue, 03 Dec 2024 10:43:44 +0100ASIE/IRAN - Franciscain, astronome, cardinal un peu par hasard. Qui est Dominique Joseph Mathieu, premier cardinal sur le sol iranien ?https://fides.org/fr/news/75747-ASIE_IRAN_Franciscain_astronome_cardinal_un_peu_par_hasard_Qui_est_Dominique_Joseph_Mathieu_premier_cardinal_sur_le_sol_iranienhttps://fides.org/fr/news/75747-ASIE_IRAN_Franciscain_astronome_cardinal_un_peu_par_hasard_Qui_est_Dominique_Joseph_Mathieu_premier_cardinal_sur_le_sol_iranienpar Gianni Valente<br /> <br />Le Pape François l'a appelé à diriger l'ancien siège épiscopal d'Ispahan, érigé dès 1629, après avoir changé son nom en Archidiocèse de Téhéran- Ispahan des Latins. Il a ensuite décidé de le créer cardinal, lors du Consistoire du samedi 7 décembre. <br />Le Père Dominique Joseph Mathieu, 61 ans, franciscain conventuel, sera à jamais le premier cardinal titulaire d'un siège épiscopal sur le sol iranien. Il ne se prévaut d'aucun « titre » particulier qui l'aurait prédestiné à cette fonction. Il n'a pas étudié et préparé toute sa vie en vue d'assumer cette mission singulière, si délicate. <br />Et pourtant, lorsqu'il regarde en arrière, tout s'enchaîne et se réaligne dans sa vie trépidante. Dans le flot des souvenirs, des détails a priori anodins lui apparaissent aujourd'hui comme des points de passage obligés. « Et chaque étape », confie-t-il aujourd'hui,« semble m'avoir préparé d'une certaine manière à l'état dans lequel je me trouve aujourd'hui ».<br /><br />ABBAYES, MONASTÈRES ET TERRES FRONTALIÈRES <br />Dominique Joseph est né à Arlon, en Belgique francophone, et a grandi dans la ville flamande de Bruges, la « Venise du Nord ». Des terres de son enfance et de son adolescence, il retient aussi les monastères et les grandes abbayes, comme celles d'Orval et de Zevenkerken, qu'il a souvent visitées en famille. Et il se confronte d'emblée aux lignes de crête invisibles, linguistiques et culturelles, qui divisent aussi des peuples et des classes placés par l'histoire pour partager un même coin du monde. <br /><br />Le dimanche à Bruges, Dominique sert la messe comme enfant de chœur jusqu'à l'âge de 20 ans, même dans la cathédrale. Il assiste à la messe quotidienne avec quelques camarades de classe. Au début, ils étaient une dizaine, et à la fin de ses cours, il n'en restait plus que deux. À un moment donné, faute de participants, la messe n'a plus lieu. « J'avais 13 ou 14 ans », se souvient aujourd'hui Mgr Mathieu, « et je suis allé voir le directeur de l'école pour lui demander si la célébration quotidienne pouvait être rétablie. Le prêtre revenait l'après-midi, à la fin des cours, pour célébrer une messe spécialement pour les élèves. Il l'a fait pendant plusieurs années, et souvent, la seule personne présente à la messe, c'était moi. Cette chose, quand j'y pense, me frappe encore aujourd'hui. C'était un témoignage très fort. Maintenant, il m'arrive aussi de célébrer seul. Je repense alors à ce prêtre qui, pendant tant d'années, n'a célébré la messe que pour une seule personne, et il l'a fait pour moi. Je me répète que ni lui ni moi n'avons jamais célébré seuls, car on célèbre toujours la messe en communion avec toute l'Église universelle. Et c'est cela l'Église ».<br /><br />JÉSUS ET LES ÉTOILES<br />Très jeune, à Bruges, le futur archevêque de Téhéran a mêlé son parcours chrétien à sa passion pour l'astronomie. Il reçoit son premier télescope à l'âge de 12 ans. La nuit, il scrute le ciel et les étoiles. « Mais c'était comme deux parallèles qui avançaient séparément. Jusqu'au jour où j'ai compris que même en scrutant l'espace, j'étais rempli d'émerveillement et de gratitude pour les merveilles de Dieu ». <br />Depuis qu'il est évêque, le Père Mathieu a mis l'astronomie en veilleuse pendant un certain temps. Trop peu de temps et trop compliqué de transporter des instruments pour observer et photographier les étoiles. Mais il s'étonne de vivre aujourd'hui sur la terre où les anciens prêtres scrutaient le ciel du haut des Ziggourats. Et pour les baptisés qui sont maintenant avec lui, il met à profit son autre passion, la gastronomie, en préparant des friandises et de bonnes choses à manger.<br /><br /><br />LA CHAÎNE FRANCISCAINE<br />« Je suis né le 13 juin, le jour de saint Antoine de Padoue », remarque le Père Dominique. Et pour lui, ce n'est que le premier accent avec lequel le saint d'Assise a voulu tirer sa vocation vers la grande famille des fils de saint François. Monastères, rencontres avec des histoires et des épopées franciscaines, comme celle des frères capucins qui, à Arlon, sa ville natale, et ailleurs, ont choisi de vivre dans les collines pour monter la garde et donner l'alerte en cas d'incendie. Dans la chambre de son grand-père, il trouve les livres d'un parent éloigné qui avait été missionnaire capucin au Congo. « J'ai lu avec passion les histoires des Oblats de Marie Immaculée au Canada et celles des missionnaires jésuites en Chine. Mais le livre qui m'a le plus marqué est un vieux volume sur saint François, aux pages jaunies ». Un père hollandais lui envoie des documents sur le franciscain conventuel Maximilien Kolbe, martyrisé par les nazis. C'est ainsi qu'à l'âge de 16 ans, Dominique a passé la semaine sainte au couvent des franciscains conventuels de Louvain. <br />Ce sont les années qui ont suivi le Concile Vatican II, alors que la vie religieuse est également à la recherche d'une nouvelle identité. Il y a aussi des tensions et des dialectiques passionnées. « Dans le réfectoire, il m'arrivait de voir des pères se disputer entre eux, et cela ne me scandalisait pas, au contraire : cela signifiait que nous étions terre à terre, et les pères se montraient tels qu'ils étaient, ils ne voulaient pas offrir une image édulcorée d'eux-mêmes et de la vie conventuelle ». <br />Lors de son entrée en communauté, le Père Mathieu choisit les Franciscains Conventuels. Pendant sa période de formation en Belgique, les problèmes ne manquent pas. En Flandre, à l'époque, l'hostilité envers les Flamands francophones, identifiés à une aristocratie qui a fait souffrir d'autres compatriotes dans le passé, est grandissante. « Avec le temps, ajoute l'archevêque de Téhéran, je me suis aussi réconcilié avec cette période pleine de tensions, ce qui m'a aidé à prendre acte de la diversité et même des conflits sans cultiver de préjugés à l'égard des peuples et des cultures.<br />Dominique Joseph est le fils aîné de deux sœurs. « Mes parents m'ont dit qu'ils étaient contents de ma vocation, ils ne m'ont jamais arrêté, mais ils m'ont répété : si tu vois que ça ne va pas, n'oublie pas que tu peux toujours revenir à la maison. Cela m'a un peu perturbé au début. Puis j'ai compris que le plus grand signe de leur amour était justement qu'ils laissaient toujours leur porte ouverte ».<br /><br />Après son noviciat en Allemagne, du temps passé à Rome, le Père Dominique se souvient aussi du temps passé à la prison Regina Coeli, où son frère Vittorio Trani, grand témoin de la mission auprès des prisonniers depuis 50 ans, était aumônier. « Il y avait plusieurs détenus musulmans, se souvient Mgr Mathieu, et nous voulions faire quelque chose pour leur permettre d'avoir un lieu de prière en prison. C'était un nouveau problème. Nous avons trouvé des nattes et le Coran offerts par la mosquée éthiopienne. Cela a fonctionné pendant quelques semaines, puis les combats ont commencé. Ceux qui devaient gérer l'initiative sur le plan logistique à l'époque ne connaissaient pas la différence entre les chiites et les sunnites bien.... De retour en Belgique, là aussi je me suis intéressé à la pratique religieuse des prisonniers musulmans, mais là le problème était réglé depuis longtemps, tout était déjà strictement réglementé, et nous, chrétiens, ne pouvions même pas avoir de contact avec les musulmans pour les aider. C'est alors que je suis allé étudier l'arabe littéraire à la mosquée... ». <br /><br />LA MISSION À L'HEURE DE LA SÉCULARISATION<br /><br />Ordonné prêtre, le Père Mathieu rentre en Belgique et vit la connotation missionnaire de sa vocation religieuse en terre de sécularisation, où le « déboisement de la mémoire chrétienne », selon l'expression du cardinal belge Godfried Danneels, se fait fortement sentir. Il se souvient aujourd'hui : « Pendant longtemps, il n'y a pas eu de vocations, et il y avait un grand fossé entre moi et la génération qui m'a précédée. Dans cette situation, je savais que je ne recevrais jamais d'incitations à partir en mission. La mission était là ». <br />Il s'agit d'accepter la réalité des choses. Les circonstances données. Le Père Dominique devient Vicaire provincial, puis Provincial, alors que le nombre de frères diminue. Il y a des fusions, des déplacements, des fermetures de maisons religieuses. Il est décidé de concentrer les Franciscains Conventuels dans la maison de Bruxelles, où ils ont leur couvent dans le quartier des immigrés. Afin de ne pas fermer la province belge, le soutien des autres provinces conventuelles d'Europe est sollicité. « Nous cherchions des moyens de fonctionner tout en faisant face aux conséquences de la sécularisation et de la mondialisation ». Laïcs et laïques se sont rassemblés autour du Père Dominique. Une communauté qui, déjà à l'époque, « montrait qu'elle avait besoin de liberté » pour continuer à grandir sur le chemin.. <br /> <br />LA SURPRISE LIBANAISE<br /> <br />En 1993, le futur archevêque de Téhéran se rend au Liban pour l'ordination sacerdotale de César Essayan, son condisciple et actuel vicaire apostolique de Beyrouth pour les catholiques de rite latin. Après la guerre civile, Beyrouth est encore pleine de décombres, de chars d'assaut. Mais il est frappé par la force de repartir des plus pauvres, restés au pays pour subir toutes les douleurs sans pouvoir s'expatrier, et par la foi des gens qu'il rencontre dans les sanctuaires. Dix ans plus tard, et après la longue période de travail intense en Belgique, sa vie tourne une nouvelle page, lorsqu'il se rend disponible pour aller au Pays des Cèdres. « Lors de mon voyage en 1993, j'avais vu qu'il y avait au Liban un potentiel pour accompagner les jeunes dans leur croissance. A Beyrouth, je me suis retrouvé à travailler dans une paroisse francophone, où j'ai tout de suite pu m'impliquer dans la pastorale ». Au Liban, il occupe également le poste de maître des novices. Et il connaît la joie de pouvoir reprendre les rythmes de la vie communautaire, qu'il avait dû abandonner pendant les années de mission en Belgique.<br />Au Liban, il est témoin des tensions entre le pays, en particulier le Hezbollah-Amal, et Israël . Toujours au Liban, il apprend pour la première fois que les palais du Vatican commencent à envisager la possibilité de demander à un franciscain de se rendre en Iran en tant qu'évêque.<br /><br />UN NOM POUR L'IRAN<br />En 2019, le Général des Franciscains Conventuels a demandé au Père Mathieu de revenir à Rome, à la Curie générale, à la Basilique des Douze Saints Apôtres, en tant qu'Assistant général. <br />Ces années-là, après la disparition d'une maigre présence de religieux de rite latin en Iran entre 2015 et 2018, la proposition du Saint-Siège aux franciscains conventuels de nommer l'un des frères à envoyer en Iran est restée sur la table, jusqu'à ce que le Père général des conventuels l'informe qu'il avait proposé son nom en réponse à la demande du Saint-Siège. Mais ce sont les premiers mois de la pandémie de Covid 19, et le Père Dominique Joseph est atteint par l'infection pulmonaire sous une forme grave. Il raconte aujourd'hui : « J'avais avec moi une relique de saint Charbel apportée du Liban. Je me suis dit : si je meurs et que le Seigneur me reçoit, je n'aurai plus rien à penser. Donc, de toute façon, ce n'est pas moi qui décide ».<br /> <br />Au lieu de cela, le Père Joseph Dominique se rétablit. Encore mal en point, il se rend à la Congrégation pour les Eglises orientales, où les supérieurs le remercient et l'informent que « le Saint-Père est très heureux » de sa volonté d'aller en Iran. « À vrai dire, confie aujourd'hui l'archevêque de Téhéran-Isfahan, je n'avais pas communiqué officiellement une quelconque acceptation de ma part. Je n'avais pas dit oui, et je n'avais pas dit non. Il n'y avait que cette pensée que j'avais eue en imaginant que je pouvais mourir, et j'avais remis toute décision entre les mains du Seigneur ».<br /> <br />HORS DE LA CONFORMITÉ<br />Dominique Joseph Mathieu a été nommé archevêque de Téhéran-Ispahan des Latins le 8 janvier 2023. Dans sa nouvelle aventure, il perçoit que derrière lui, le soutenant, il y a la fraternité des Franciscains Conventuels : « Souvent, reconnaît le Père Mathieu, quand on parle des Frères Mineurs Conventuels, on donne plus d'importance à la “minorité” et à la pauvreté. En réalité, nous devrions aussi mettre l'accent sur la fraternité. Nous sommes d'abord une fraternité ». À Téhéran, il n'a plus de prêtre pour le soutenir dans son travail pastoral. Et contrairement aux Églises catholiques d'autres rites, l'Église de rite latin n'a pas de reconnaissance légale ni de statut juridique défini. C'est aussi la raison pour laquelle les réunions avec les fonctionnaires des ministères peuvent parfois devenir épuisantes. <br />Il faut au moins 15 Iraniens catholiques de rite latin pour créer une association légalement reconnue, et actuellement les membres de la communauté catholique de rite latin en Iran sont principalement des étrangers, des employés d'ambassades, des femmes arrivées des Philippines, de Corée et d'autres pays.<br />C'est pourquoi, aujourd'hui, le père Dominique Joseph espère que le cardinalat qu'il a reçu servira surtout à ouvrir des portes et à intensifier sa considération par l'appareil iranien, en augmentant les relations et les contacts également à travers les canaux entre l'Iran et le Saint-Siège, qui sont toujours restés ouverts depuis la révolution khomeiniste. <br />Il existe une continuité spécifique dans les relations entre la République islamique d'Iran et le Saint-Siège qui résiste à toutes les campagnes et propagandes anti-iraniennes qui sévissent en Occident. <br /> <br />« Tout au long de ma vie, note l'archevêque de Téhéran, j'ai appris à vivre des situations limites, à reconnaître la diversité et à me libérer des stéréotypes et des clichés pour regarder les gens et les peuples. Certes, poursuit le père Dominique, les Iraniens sont très accueillants et je me rends compte que c'est un pays plein de contrastes, loin des caricatures qui circulent ».<br /><br />LES PORTES FERMÉES PEUVENT S'OUVRIR<br />En Iran, les catholiques de rite latin constituent un petit groupe. Environ 2000 personnes, dont au moins 1300 viennent des Philippines. De petites réalités qui posent des questions sur le sens et l'horizon de la mission, sur le choix de maintenir une présence et même un diocèse dans cette situation. L'archevêque de Téhéran-Ispahan, lui, n'hésite pas. Il raconte : « Un de mes confrères m'a parlé d'une personne qui, avant de devenir chrétienne, avait prié pendant plus de 10 ans devant la porte fermée d'une église arménienne dans le nord de l'Iran. En priant devant une porte, on se rend compte de l'importance d'être là. Une porte est une porte, même si elle reste fermée, et tôt ou tard elle peut s'ouvrir pour montrer l'amour du Christ pour tous, avec des gestes plutôt qu'avec des mots, comme le suggérait saint François ». <br />En attendant, le travail auquel il faut consacrer du temps et de l'énergie est contenu dans les dynamiques élémentaires de la vie ecclésiale : les messes, le catéchisme, la célébration des sacrements, les œuvres de charité. Ces mêmes dynamiques qui, dans l'ordinaire des jours, ont été vécues et partagées dans les monastères et béguinages de Belgique, au sein desquels le Père Dominique a grandi. <br />Tue, 03 Dec 2024 09:57:01 +0100AMERIQUE/NICARAGUA - Le Pape écrit au Peuple de Dieu du Nicaragua : « La foi et l'espérance font des miracles »https://fides.org/fr/news/75746-AMERIQUE_NICARAGUA_Le_Pape_ecrit_au_Peuple_de_Dieu_du_Nicaragua_La_foi_et_l_esperance_font_des_miracleshttps://fides.org/fr/news/75746-AMERIQUE_NICARAGUA_Le_Pape_ecrit_au_Peuple_de_Dieu_du_Nicaragua_La_foi_et_l_esperance_font_des_miraclesCité du Vatican - « Soyez certains que la foi et l'espérance font des miracles ». C'est ce qu'écrit le Pape François dans une lettre adressée au peuple de Dieu en pèlerinage au Nicaragua à l'occasion de la célébration de la Neuvaine de l'Immaculée Conception.<br /><br />Dans cette missive, rédigée et publiée en espagnol, le Souverain Pontife, conscient de la situation que traverse le Nicaragua, révèle que « depuis un certain temps », il souhaitait écrire « une lettre pastorale pour réitérer, une fois de plus, l'affection que j'ai pour le peuple nicaraguayen, qui s'est toujours distingué par un amour extraordinaire pour Dieu ». <br /><br />« Je suis avec vous, surtout en ces jours où vous célébrez la neuvaine de l'Immaculée Conception », a ajouté l'évêque de Rome, rappelant que »la Providence aimante du Seigneur est l'unique guide sûr. C'est précisément dans les moments les plus difficiles, lorsqu'il devient humainement impossible de comprendre ce que Dieu attend de nous, que nous sommes appelés à ne pas douter de sa sollicitude et de sa miséricorde. La confiance filiale que vous avez en Lui et votre fidélité à l'Église sont les deux grands phares qui illuminent votre existence ».<br /><br />Le Pape invite tous les Nicaraguayens à se tourner vers l'Immaculée Conception, « témoignage lumineux de cette confiance. Vous avez toujours fait l'expérience de son étreinte maternelle dans tous vos besoins » et c'est pourquoi, souligne le Pontife, « je souhaite que cette célébration de l'Immaculée Conception vous apporte le répit nécessaire dans les difficultés, les incertitudes et les privations. En cette fête, n'oubliez pas de vous abandonner dans les bras de Jésus avec l'éjaculatoire 'Dios primero', que vous répétez souvent ».<br /><br /> « Marcher ensemble, soutenus par une tendre dévotion à Marie, nous fait suivre avec détermination le chemin de l'Évangile et nous conduit à renouveler notre confiance en Dieu », a poursuivi l'évêque de Rome, en exhortant le peuple du Nicaragua à prier le Rosaire, dont « les mystères traversent l'intimité de nos cœurs, là où se réfugie la liberté des filles et des fils de Dieu, que personne ne peut nous enlever. Combien de grâces recevons-nous du Rosaire, c'est une prière puissante ».<br /><br />Enfin, la confiance en l'Immaculée Conception, choisie comme patronne du Nicaragua, et l'invitation à prier la prière que le Souverain Pontife a lui-même composée en vue du Jubilé pour que le Seigneur « nous donne la paix et toutes les grâces dont nous avons besoin ». Mon, 02 Dec 2024 15:55:23 +0100AFRIQUE/GUINÉE - Des dizaines de morts dans une bousculade provoquée par des affrontements entre supporters lors d'un match de footballhttps://fides.org/fr/news/75745-AFRIQUE_GUINEE_Des_dizaines_de_morts_dans_une_bousculade_provoquee_par_des_affrontements_entre_supporters_lors_d_un_match_de_footballhttps://fides.org/fr/news/75745-AFRIQUE_GUINEE_Des_dizaines_de_morts_dans_une_bousculade_provoquee_par_des_affrontements_entre_supporters_lors_d_un_match_de_footballConakry - « Nous n'avons pas encore le bilan exact des morts et des blessés du drame qui s'est produit hier au stade », déclare à l'Agence Fides Mgr Raphaël Balla Guilavogui, évêque de N'Zérékoré, président de la Conférence épiscopale de Guinée.<br />Hier, 1er décembre, dans le stade de N'Zérékoré, au sud-est de la République de Guinée, des dizaines de personnes, selon la presse locale et internationale, ont perdu la vie dans une bousculade en tentant d'échapper à des affrontements entre supporters adverses. Mgr Raphaël Balla Guilavogui confirme les informations des médias. « Lors du match opposant l'équipe de Labé à celle de N'Zérékoré, les esprits se sont échauffés suite à un arbitrage jugé inéquitable par l'une des parties. Des protestations ont provoqué l'arrêt du match pendant une vingtaine de minutes avant la reprise. Alors que le score est de zéro à zéro, un but marqué par l'équipe de Nzérékoré et contesté par Labé met le feu aux poudres. Alors que les joueurs se rebellent contre l'arbitre, les supporters commencent à jeter des pierres dans le stade. La police, en essayant de contenir la colère des supporters, a tiré des gaz lacrymogènes, provoquant la panique parmi les spectateurs qui, en essayant de fuir, ont provoqué une bousculade au cours de laquelle plusieurs personnes ont été écrasées.<br />Il s'agissait de la finale d'un tournoi de football portant le nom du général Mamady Doumbouya, le chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir en septembre 2021 en renversant le président Alpha Condé. Plusieurs tournois de ce type ont eu lieu ces dernières semaines, considérés comme des événements de soutien à l'éventuelle candidature de Doumbouya aux prochaines élections présidentielles. Ces élections devaient avoir lieu plus tard dans l'année et les membres de la junte militaire actuelle n'étaient pas censés se présenter. <br />Les élections sont maintenant prévues pour l'année prochaine, et Doumbouya semble avoir l'intention de se présenter à la présidence. <br /><br />Mon, 02 Dec 2024 15:51:55 +0100ASIE/THAILANDE - Bouddhistes et catholiques commémorent ensemble le cardinal Ayuso Guixot à Bangkokhttps://fides.org/fr/news/75744-ASIE_THAILANDE_Bouddhistes_et_catholiques_commemorent_ensemble_le_cardinal_Ayuso_Guixot_a_Bangkokhttps://fides.org/fr/news/75744-ASIE_THAILANDE_Bouddhistes_et_catholiques_commemorent_ensemble_le_cardinal_Ayuso_Guixot_a_BangkokBangkok - Bouddhistes et catholiques se sont réunis au Temple du Bouddha couché, l'un des temples les plus importants de Bangkok, pour rendre hommage au Cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, Préfet du Dicastère pour le Dialogue interreligieux, décédé à Rome le 25 novembre dernier à l'âge de 72 ans des suites d'un cancer.<br /><br />La cérémonie commémorative, rapportée par les médias locaux, s'est tenue hier, dimanche 1er décembre, au Wat Phra Chetuphon Wimonmangklararm Ratchaworamahawihan, témoignant de la contribution du cardinal Ayuso Guixot au dialogue et à la croissance des relations fraternelles entre les différentes communautés de foi.<br /><br />Nombreux sont ceux qui se souviennent de sa présence et de ses paroles lors du septième colloque bouddhiste-chrétien, auquel participait également le Pape François, qui s'est tenu en Thaïlande en novembre 2022. À cette occasion, qui a rassemblé plus de 150 délégués de toute la planète, les dirigeants bouddhistes thaïlandais ont offert des cadeaux au Souverain Pontife et au cardinal Ayuso en leur promettant un soutien mutuel pour faire face aux crises mondiales dans lesquelles tous les êtres humains, quelle que soit leur croyance, sont impliqués, qu'il s'agisse des conflits ou de la protection de l'environnement. <br /><br />A la suite de cet événement, une cérémonie en deux temps s'est déroulée hier. Tout d'abord, l'abbé du Wat Phra Chetuphon, Somdet Phra Maha Thirachan, a dirigé un moment de prière avec dix moines bouddhistes qui ont psalmodié des litanies de leur rite célébrées pour guider le passage de l'âme. Ensuite, le président de la Conférence des évêques catholiques de Thaïlande, Mgr Joseph Chusak Sirisut, a célébré une liturgie de la Parole en proclamant le passage de l'Évangile de Jean où l'on peut lire : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » , rappelant l'héritage laissé par le cardinal Ayuso Guixot.<br /><br />Cette cérémonie s'est déroulée dans une salle où la photo du cardinal avec les offrandes bouddhistes typiques était placée au centre. De chaque côté se trouvaient deux « autels » : à gauche, l'autel catholique, avec un crucifix, deux bougies, une Bible ouverte et les armoiries avec les clés croisées et la tiare papale brodées sur la nappe ; à droite, l'autel bouddhiste, avec des fleurs et des bougies. Mon, 02 Dec 2024 15:49:31 +0100ASIE/CHINE - Adieu au missionnaire américain Lawrence J. Lewis, dont les nombreux étudiants chinois se souviennent avec une « immense gratitude »https://fides.org/fr/news/75743-ASIE_CHINE_Adieu_au_missionnaire_americain_Lawrence_J_Lewis_dont_les_nombreux_etudiants_chinois_se_souviennent_avec_une_immense_gratitudehttps://fides.org/fr/news/75743-ASIE_CHINE_Adieu_au_missionnaire_americain_Lawrence_J_Lewis_dont_les_nombreux_etudiants_chinois_se_souviennent_avec_une_immense_gratitudePékin - Ses nombreux étudiants chinois - prêtres, religieuses et laïcs - expriment « une immense gratitude et affection » à l'égard du Père Lawrence J. Lewis, missionnaire de Maryknoll, décédé le 28 novembre à Syracuse à l'âge de 77 ans. Le père Lewis a consacré un demi-siècle de sa vie à la mission de l'Église catholique en Chine, se consacrant en particulier à la formation des prêtres, religieux et laïcs chinois. Il était le directeur du « Chinese Seminary Teachers & Formators Project » soutenu par la Société de vie apostolique à laquelle il appartenait.<br /><br />Ses anciens élèves chinois se souviennent de leur professeur Lewis dans un message commun vibrant et émouvant, empreint d'une profonde tristesse.<br />Fondée le 29 juin 1911 à Maryknoll, aux États-Unis, la Société missionnaire de Maryknoll avait déjà envoyé en 1918 trois jeunes membres avec l'un des fondateurs, le père Thomas Frederick Price, en Chine. Le Père Price mourut tragiquement peu après son arrivée, mais ses frères commencèrent leur travail missionnaire en Chine, qui se poursuivit avec l'envoi de nombreux membres de la Société de vie apostolique.<br /><br /><br />Au cours des deux premières décennies qui ont suivi l'ouverture de la Chine dans les années 1980, grâce au « Chinese Seminary Teachers and Trainers Project », dirigé pendant de nombreuses années par le père Lewis en coopération avec les Églises locales, un nombre important d'évêques, de prêtres, de religieuses et de laïcs ont été formés, qui apportent aujourd'hui une contribution précieuse au travail apostolique de l'Église en Chine. <br />Mon, 02 Dec 2024 15:45:33 +0100ASIE/INDE - Témoignage de foi des jeunes lors de l'exposition des reliques de St François Xavier à Goahttps://fides.org/fr/news/75742-ASIE_INDE_Temoignage_de_foi_des_jeunes_lors_de_l_exposition_des_reliques_de_St_Francois_Xavier_a_Goahttps://fides.org/fr/news/75742-ASIE_INDE_Temoignage_de_foi_des_jeunes_lors_de_l_exposition_des_reliques_de_St_Francois_Xavier_a_GoaGoa - « Le motif est la foi. Les fidèles viennent prier et toucher les restes de saint François Xavier, non par pure curiosité ou pour une visite touristique », explique à l'Agence Fides le Père Fermino Savio D'Souza, curé de l'église Notre-Dame des Miracles de Goa, un prêtre engagé dans la pastorale des jeunes. La 18ème exposition des reliques de Saint François Xavier s'est ouverte le 21 novembre dans la vieille ville de Goa, un événement prévu tous les dix ans, qui attire des milliers de pèlerins dans la ville où sont conservées les dépouilles du grand missionnaire jésuite. De l'ancienne basilique de Bom Jesus, où il est normalement conservé dans un cercueil d'argent, le corps a été transporté dans un reliquaire jusqu'à la cathédrale de Goa, où il restera à la disposition des fidèles jusqu'au 5 janvier. La fête de saint François Xavier, le 3 décembre, est l'un des moments centraux du temps de l'ostension : des messes sont célébrées à toute heure et en différentes langues, tandis que les fidèles se pressent dans l'église dès les premières heures du matin.<br />Le père D'Souza explique : « Il existe une profonde dévotion à l'égard du saint qui est considéré comme le protecteur de notre pays. Les fidèles viennent lui confier leurs souffrances, leurs peines et même leurs joies, ils viennent lui demander des grâces et son intercession. Il existe une profonde dévotion populaire qui se manifeste non seulement en ce temps spécial de l'ostension, mais aussi en temps ordinaire. C'est la foi des petits, des simples, qui est très précieuse ». Le curé précise : « Il y a des pèlerins des paroisses de Goa, mais aussi d'autres régions de l'Inde, en particulier des régions méridionales comme les États du Kerala et du Tamil Nadu, où il y a une forte présence catholique». « Goa, poursuit-il, est également une destination touristique populaire pour les jeunes : c'est un lieu de festivals, de musique, de danse. Elle est également appréciée des touristes européens en raison de ses innombrables plages. Le tourisme a toujours été l'épine dorsale de l'économie locale : Goa est choisie par les jeunes, et pas seulement par les Indiens », rappelle-t-il. Il est donc passionnant et impressionnant de voir comment les jeunes s'impliquent dans ce temps spirituel, marqué par la prière et le témoignage de la foi. Les jeunes ont fait une chaîne humaine pour protéger le transfert des reliques de la basilique à la cathédrale. Et quand on va à l'église, on voit beaucoup de jeunes en prière et en recueillement. Je dirais que c'est un moment de témoignage et aussi d'évangélisation pour la communauté catholique en Inde », conclut-il.<br />Les reliques du saint sont conservées dans l'église cathédrale pendant 45 jours. Le dimanche 5 janvier 2025, elles seront ramenées dans la basilique au cours d'une procession solennelle, l'eucharistie clôturant l'ostension. L'événement s'inscrit dans le cadre du Jubilé de l'Église universelle : le thème choisi pour l'ostension est « Nous sommes les messagers de la Bonne Nouvelle » pour indiquer « la responsabilité de chaque chrétien dans la diffusion du message d'amour, d'espérance et de paix dans le monde ». Une prière spéciale, composée pour l'occasion, est récitée quotidiennement par les pèlerins, mais aussi par les fidèles dans les maisons, les églises, les chapelles et les petites communautés chrétiennes, afin d'être en communion spirituelle avec tous les pèlerins qui continuent d'arriver des régions environnantes. <br />Après la mort de saint François Xavier le 3 décembre 1552 sur l'île de Shangchuan, au large des côtes chinoises, son corps fut d'abord enterré dans un simple tombeau. Reconnaissant l'importance du saint, le corps est exhumé en février 1553 et transporté à Malacca, où il reste dans l'église Saint-Paul pendant plusieurs mois. En décembre 1553, la décision fut prise de le transporter à Goa, en Inde, qui était un centre important pour les missions jésuites. À son arrivée à Goa au début de l'année 1554, le corps a été conservé dans la basilique de Bom Jesus et, étonnamment, il est resté incorrompu, ne montrant aucun signe de décomposition, même après des années. Il a ensuite été exposé pour la première fois à la vénération publique à Goa, du 16 au 18 mars 1554. Par la suite, l'Église locale a repris la coutume d'exposer le corps du saint à la vénération tous les dix ans, en le plaçant dans une vitrine pour que les fidèles puissent le voir clairement. L'une des reliques les plus connues, son bras droit, qu'il utilisait pour baptiser de nombreuses personnes, est conservée séparément dans l'église du Gesù à Rome. Mon, 02 Dec 2024 15:41:07 +0100AFRIQUE/TANZANIE - Arrestations arbitraires et disparitions de personnalités de l'opposition préoccupanteshttps://fides.org/fr/news/75740-AFRIQUE_TANZANIE_Arrestations_arbitraires_et_disparitions_de_personnalites_de_l_opposition_preoccupanteshttps://fides.org/fr/news/75740-AFRIQUE_TANZANIE_Arrestations_arbitraires_et_disparitions_de_personnalites_de_l_opposition_preoccupantesDar es Salaam - Arrestations arbitraires, opposants politiques disparaissant dans la nature ou sauvagement assassinés par de mystérieux assassins. Il ne s'agit pas d'une dictature sud-américaine des années 70, mais de la Tanzanie d'aujourd'hui, où des épisodes inquiétants se déroulent malgré le respect de la forme démocratique.<br />Le cas le plus controversé est celui de Deusdedith Soka, jeune membre du parti d'opposition Chadema , enlevé par un groupe d'hommes le 18 août 2024, dans la région de Buza, en compagnie de deux collègues, Jacob Godwin Mlay et Frank Mbise.<br />On n'a plus entendu parler des trois hommes depuis lors. Les soupçons se portent également sur les forces de sécurité car l'un de ses téléphones portables, saisi par la police depuis septembre 2023 et jamais réactivé, a été utilisé, après sa disparition, pour transmettre un message indiquant que Soka avait l'intention de quitter le pays en raison de luttes internes au sein de son parti.<br />La disparition de Soka a été précédée le 26 juillet 2024 par celle de Dioniz Kipanya, secrétaire adjoint du Chadema dans le district de Sumbawanga. Selon la police, le militant politique n'a pas été enlevé de son domicile par des personnes supposées être des militaires, comme l'ont affirmé certains témoins, mais Kipanya a quitté la maison après avoir reçu un appel téléphonique, disant aux membres de sa famille qu'il se rendait à un rendez-vous. <br />Dans un cas au moins, la police a admis être responsable de la disparition d'un homme politique de l'opposition. Il s'agit de Kombo Twaha Mbwana, chef de Chadema à Handeni, qui a disparu le 15 juin. Les autorités policières ont ensuite admis, le 14 juillet, que l'homme politique avait été arrêté pour avoir publié du « matériel offensant » sur les médias sociaux.<br />Dans un autre cas, c'est la personne kidnappée elle-même qui accuse la police. Edgar Mwakabela, arrêté illégalement le 23 juin à Dar es Salaam, a été emmené, menotté et les yeux bandés, au poste de police d'Oysterbay, où il aurait subi des mauvais traitements et des actes de torture. Il a ensuite été emmené dans un autre poste de police à Arusha, à plus de 360 miles au nord de Dar es Salaam.<br />Le 27 juin, il a finalement été emmené au parc national de Katavi, où il a été sauvagement torturé avant d'être abandonné, souffrant de graves blessures par balle à la tête. Mwakabela accuse la police d'être responsable de son odyssée, affirmant que les policiers l'ont abandonné dans le parc parce qu'ils le croyaient mort après lui avoir tiré dessus.<br />Ce n'est pas le cas d'Ali Kibao, membre du secrétariat du Chadema, qui a été enlevé par des hommes armés le 6 septembre dans un bus alors qu'il se rendait de Dar es Salaam à la ville de Tanga. Le lendemain, le corps de Kibao a été retrouvé dans la banlieue de Dar es Salaam, portant des traces de torture et d'acide sur le visage. Le 21 octobre, un peu plus d'un mois avant les élections locales du 27 novembre, Aisha Machano, secrétaire de l'aile féminine du Chadema, a été enlevée à Kibiti, dans l'est du pays, avant d'être retrouvée dans la forêt voisine, vivante mais portant des traces de coups.<br />Lors des élections locales, le parti de la révolution au pouvoir a remporté une large majorité. Le ministre adjoint chargé de l'administration régionale et du gouvernement local, Mohamed Mchengerwa, qui était responsable de l'organisation des élections, a indiqué que le CCM avait remporté plus de 99 % des sièges municipaux et des sièges dans les chambres législatives locales du pays. Le CCM et son prédécesseur, l'Union nationale africaine du Tanganyika , sont au pouvoir en Tanzanie depuis l'indépendance en 1961.<br />Le Chadema a affirmé que le scrutin avait été entaché d'irrégularités, de violences et de fraudes électorales. <br /><br />Mon, 02 Dec 2024 09:51:17 +0100VATICAN/ANGÉLUS - Le Pape : « Si l'accoutumance aux horreurs de la guerre prévaut, c'est toute la famille humaine qui est vaincue »https://fides.org/fr/news/75741-VATICAN_ANGELUS_Le_Pape_Si_l_accoutumance_aux_horreurs_de_la_guerre_prevaut_c_est_toute_la_famille_humaine_qui_est_vaincuehttps://fides.org/fr/news/75741-VATICAN_ANGELUS_Le_Pape_Si_l_accoutumance_aux_horreurs_de_la_guerre_prevaut_c_est_toute_la_famille_humaine_qui_est_vaincueCité du Vatican - « Si l'accoutumance et l'indifférence face aux horreurs de la guerre prévalent, c'est toute la famille humaine qui est vaincue ! » Telles sont les paroles prononcées par le Pape François à la fin de la prière de l'Angélus du dimanche. <br /><br />Face à une place Saint-Pierre remplie de 15000 fidèles, le Souverain Pontife, après avoir rappelé le 40e anniversaire du Traité de paix et d'amitié entre l'Argentine et le Chili, conclu grâce à la médiation du Saint-Siège , s'est réjoui « du cessez-le-feu obtenu ces derniers jours au Liban » et a souhaité « qu'il puisse être respecté par toutes les parties », permettant ainsi à la population des régions touchées par le conflit - tant libanaise qu'israélienne - de rentrer chez elle rapidement et en toute sécurité, avec l'aide précieuse de l'armée libanaise et des forces de maintien de la paix des Nations Unies ».<br /><br />L'évêque de Rome a ensuite adressé « une invitation pressante à tous les responsables politiques libanais, afin qu'un président de la République soit élu immédiatement et que les institutions retrouvent leur fonctionnement normal, pour procéder aux réformes nécessaires et assurer au pays un rôle d'exemple de coexistence pacifique entre les différentes religions ». <br /><br />Le Pape espère « que la lueur de paix qui s'est ouverte puisse conduire à un cessez-le-feu sur tous les autres fronts, en particulier à Gaza. J'ai à cœur la libération des Israéliens toujours retenus en otage et l'accès de l'aide humanitaire à la population palestinienne épuisée. Nous prions également pour la Syrie, où la guerre a malheureusement repris de plus belle, faisant de nombreuses victimes. Je suis très proche de l'Église en Syrie ».<br /><br />Enfin, le Souverain Pontife a réitéré sa « préoccupation » et sa « douleur » pour « le conflit qui continue d'ensanglanter l'Ukraine tourmentée ». Depuis près de trois ans, nous assistons à une terrible succession de morts, de blessés, de violences et de destructions. Les enfants, les femmes, les personnes âgées, les faibles sont les premières victimes ». <br /><br />« La guerre est une horreur, elle offense Dieu et l'humanité, elle n'épargne personne, la guerre est toujours une défaite pour l'humanité entière », a ajouté le Pape, invitant chacun à penser »que l'hiver est à nos portes et qu'il risque d'aggraver les conditions de vie de millions de personnes déplacées. Ce seront des mois très difficiles pour eux. La combinaison de la guerre et du froid est tragique ».<br /><br />D'où un nouvel appel « à la communauté internationale et à tous les hommes et femmes de bonne volonté, pour qu'ils fassent tout leur possible pour arrêter cette guerre et faire prévaloir le dialogue, la fraternité et la réconciliation. Qu'il y ait, à tous les niveaux, un engagement renouvelé ». <br /><br />« Et alors que nous nous préparons à Noël, alors que nous attendons la naissance du Roi de la Paix, donnons à ces peuples une espérance concrète. La recherche de la paix n'est pas la responsabilité de quelques-uns, mais de tous. Si l'accoutumance et l'indifférence aux horreurs de la guerre prévalent, c'est toute la famille humaine qui est vaincue ! Chers frères et sœurs, ne nous lassons pas de prier pour cette population si éprouvée et d'implorer de Dieu le don de la paix », a-t-il conclu.<br /><br />Avant la bénédiction, commentant l'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui , premier dimanche de l'Avent, il a rappelé que les contemporains de Jésus avaient « le cœur chargé d'angoisses et de peurs » à cause des « persécutions, des conflits et des catastrophes naturelles ». Mais le Christ « veut les libérer des angoisses présentes et des fausses convictions, en leur montrant comment lire les événements à partir du projet de Dieu, qui opère le salut même à l'intérieur des événements les plus dramatiques de l'histoire. C'est pourquoi il leur suggère de tourner leur regard vers le Ciel pour comprendre les choses de la terre ». <br /><br />Il en va de même pour nous aujourd'hui : « Si les soucis pèsent sur nos cœurs et nous poussent à nous refermer sur nous-mêmes, Jésus, au contraire, nous invite à relever la tête, à faire confiance à son amour qui veut nous sauver et qui se fait proche de nous dans toutes les situations de notre existence, il nous demande de lui faire de la place pour redécouvrir l'espérance. Que ce temps de l'Avent soit une occasion précieuse d'élever notre regard vers Lui, qui allège nos cœurs et nous soutient sur notre chemin », a-t-il conclu. Sun, 01 Dec 2024 09:15:49 +0100ASIE/INDE - Nomination de l'archevêque coadjuteur de Bombayhttps://fides.org/fr/news/75739-ASIE_INDE_Nomination_de_l_archeveque_coadjuteur_de_Bombayhttps://fides.org/fr/news/75739-ASIE_INDE_Nomination_de_l_archeveque_coadjuteur_de_BombayCité du Vatican - Le Pape François a nommé archevêque coadjuteur de l'archidiocèse métropolitain de Mumbai, aujourd'hui Mumbay , Son Excellence Mgr John Rodrigues, en le transférant du diocèse de Poona.<br /><br />Mgr John Rodrigues est né le 21 août 1967 à Mumbay. Il a obtenu une licence en théologie dogmatique à l'Université Pontificale du Latran à Rome . Il a été ordonné prêtre le 18 avril 1998 pour l'archidiocèse métropolitain de Mumbai.<br /><br />Michael's à Mahim , secrétaire du cardinal archevêque métropolitain de Bombay , professeur de théologie dogmatique et doyen des études au collège St. Pius X à Goregaon.<br /><br />Nommé évêque titulaire de Deulto et évêque auxiliaire de Bombay le 15 mai 2013, il a reçu la consécration épiscopale le 29 juin suivant. Il est transféré au diocèse de Poona le 25 mars 2023.Sat, 30 Nov 2024 15:07:41 +0100ASIE/SYRIE - Églises et messes ouvertes à Alep, ville suspendue aux mains des « rebelles »https://fides.org/fr/news/75738-ASIE_SYRIE_Eglises_et_messes_ouvertes_a_Alep_ville_suspendue_aux_mains_des_rebelleshttps://fides.org/fr/news/75738-ASIE_SYRIE_Eglises_et_messes_ouvertes_a_Alep_ville_suspendue_aux_mains_des_rebellesAlep - « Après trois jours d'attaques, les milices dites d'opposition ont pris la ville. Maintenant tout est silencieux. La ville est comme suspendue. Et personne ne nous dit rien « . C'est le témoignage qui parvient à Fides de l'archevêque maronite d'Alep Joseph Tobji.<br /><br />« Après les combats, pour l'instant, il n'y a pas d'effusion de sang, grâce à Dieu. L'armée a quitté Alep et la ville est désormais entre les mains des milices de l'opposition. Il y a eu des rumeurs sur l'arrivée de troupes de l'armée syrienne, mais rien n'est sûr. Nous vivons dans l'insécurité ».<br />Les groupes armés qui se sont emparés de la deuxième ville de Syrie - rapporte l'archevêque maronite - font circuler des vidéos et des photos sur les réseaux sociaux pour montrer comment, en quelques jours, toute la ville d'Alep s'est retrouvée entre leurs mains. Pour l'instant, son église reste ouverte, des messes sont célébrées et aucune attaque directe contre des cibles liées aux communautés chrétiennes n'a été signalée. « Pour l'instant, nous sommes calmes, mais nous ne savons pas ce qui va se passer. C'est comme si toute la ville vivait en suspens ».<br />L'archevêque Tobji affirme que l'offensive des groupes armés, dont certains sont djihadistes, a été « surprise ». Il n'y a pas eu d'avertissement. La vie ici reprenait. La situation était calme, mais maintenant tout est fermé. Les gens ne savent pas comment s'en sortir, ils n'ont pas fait de provisions. Personne ne nous a alertés ». <br />Le Père Hugo Alaniz, prêtre de l'Institut du Verbe Incarné, confirme également à l'Agence Fides que la quasi-totalité de la ville d'Alep est aux mains des rebelles : « Ce matin, rapporte le missionnaire d'origine argentine, nous sommes sortis avec Mgr Hanna et nous sommes allés visiter quelques-unes de nos communautés et nous continuerons nos tournées dans les heures qui viennent. Pour l'instant, tout le monde va bien, grâce à Dieu ». Dans la zone adjacente à la résidence de l'évêque se trouvent les sœurs carmélites et les sœurs de Mère Teresa de Calcutta avec les 60 personnes âgées dont elles s'occupent. Les jeunes de la résidence universitaire et d'autres religieuses ont déménagé dans d'autres quartiers de la ville. « Et tout le monde, ajoute le père Hugo, demande des prières. <br />Sat, 30 Nov 2024 15:05:03 +0100ASIE/JAPON - Le Pape se souvient des « chrétiens cachés » : « Ils ont transmis le précieux trésor de la foi comme un héritage de génération en génération »https://fides.org/fr/news/75737-ASIE_JAPON_Le_Pape_se_souvient_des_chretiens_caches_Ils_ont_transmis_le_precieux_tresor_de_la_foi_comme_un_heritage_de_generation_en_generationhttps://fides.org/fr/news/75737-ASIE_JAPON_Le_Pape_se_souvient_des_chretiens_caches_Ils_ont_transmis_le_precieux_tresor_de_la_foi_comme_un_heritage_de_generation_en_generationCité du Vatican - « Le peuple japonais est un peuple noble , 'et son histoire est également marquée par ' le témoignage de la fidélité de tant de chrétiens japonais qui ont transmis le précieux trésor de la foi comme un héritage, de génération en génération ». <br /><br />C'est ce qu'a déclaré le Pape François, qui a reçu en audience ce matin, dans la Salle des papes du Palais apostolique au Vatican, des membres de l'Association de recherche sur les chrétiens cachés, une association japonaise qui œuvre à la protection des sites chrétiens cachés de la région de Nagasaki, inscrits depuis 2018 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. <br /><br />« J'apprécie grandement vos efforts pour préserver ces sites, précieux témoignages d'un chapitre important mais caché de l'histoire de l'Église universelle et de celle de votre noble peuple », a souligné le Souverain Pontife, en référence à ce qui s'est passé au Japon à partir des années 1600, lorsque le christianisme a été interdit et que tous les missionnaires ont été expulsés. <br /><br />Sans prêtres et sans églises, les catholiques japonais s'organisaient : le chef du village dirigeait la communauté, fixait les solennités religieuses selon le calendrier liturgique et conservait les livres sacrés ; le catéchiste enseignait aux enfants ; ceux qui connaissaient les formules pour conférer le baptême administraient le premier sacrement ; le héraut visitait les familles pour annoncer les dimanches, les fêtes chrétiennes, les jours de jeûne et d'abstinence.<br /><br />« Il est opportun, a ajouté l'évêque de Rome, que notre rencontre ait lieu à la veille de la célébration de la mémoire de saint François Xavier, le grand missionnaire qui rêvait que la prédication de l'Évangile produise une riche moisson d'âmes dans votre pays natal. En tant qu'héritiers de ce rêve, que votre travail d'éducation et de préservation fasse mieux connaître et apprécier ce chapitre éminent de l'histoire de l'évangélisation. Que la visite de ces lieux historiques serve aux disciples du Christ, dans le Japon d'aujourd'hui, de mémoire et de feu vivant dans l'âme de chaque apostolat de ce pays, capable de renouveler et d'enflammer continuellement le zèle évangélisateur ».<br /><br />« Quand nous pensons à l'héroïsme des premiers missionnaires, au courage des martyrs japonais et à la persévérance de la petite mais fidèle communauté catholique de votre pays, comment ne pas tourner nos pensées vers nos frères et sœurs chrétiens qui, de nos jours, souffrent de persécution et même de mort pour le nom de Jésus », a ajouté le Souverain Pontife dans sa brève allocution, concluant par une invitation à prier pour tous les chrétiens qui, aujourd'hui, 'souffrent des fruits amers de la guerre, de la violence, de la haine et de l'oppression'. <br />Sat, 30 Nov 2024 15:02:00 +0100AFRIQUE/KENYA - « Ensemble, nous pouvons travailler pour mettre fin à la violence fondée sur le genre et aux féminicides dans notre société » : la mise en garde de l'Église locale contre la propagation du phénomènehttps://fides.org/fr/news/75736-AFRIQUE_KENYA_Ensemble_nous_pouvons_travailler_pour_mettre_fin_a_la_violence_fondee_sur_le_genre_et_aux_feminicides_dans_notre_societe_la_mise_en_garde_de_l_Eglise_locale_contre_la_propagation_du_phenomenehttps://fides.org/fr/news/75736-AFRIQUE_KENYA_Ensemble_nous_pouvons_travailler_pour_mettre_fin_a_la_violence_fondee_sur_le_genre_et_aux_feminicides_dans_notre_societe_la_mise_en_garde_de_l_Eglise_locale_contre_la_propagation_du_phenomeneNairobi - « Au cours des derniers mois, le Kenya a été témoin d'une inquiétante escalade de féminicides, des femmes qui ont perdu la vie dans des meurtres horribles et dans des circonstances peu claires ». C'est ce qu'a dénoncé Simon Peter Kamomoe, l'un des deux évêques auxiliaires de l'archidiocèse de Nairobi, en soulignant que « de tels actes ne constituent pas seulement une grave violation des droits de l'homme, mais aussi une tendance préoccupante qui mérite une attention urgente ».<br /><br />« Nous condamnons le nombre croissant de femmes tuées, qui a provoqué une grande consternation, de la colère et du dégoût », a fait écho Maurice Muhatia, président de la Conférence épiscopale du Kenya, en dénonçant la montée de la violence.<br /><br />Au Kenya, les féminicides sont une urgence nationale devant laquelle l'Église ne reste pas silencieuse. « Notre société est jugée sur la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables. Nos sœurs et nos mères, qui comptent parmi les plus vulnérables, ont besoin de notre protection et méritent de se sentir en sécurité plutôt que de craindre pour leur vie », a déclaré Mgr Kamomoe. « Nous soutenons le gouvernement dans ses efforts pour faire face à cette menace et, en tant qu'archidiocèse de Nairobi, en collaboration avec le département d'État pour le genre et l'action positive, nous appelons tous les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté à agir en tant que gardiens de nos sœurs.<br /><br />« La tutelle et la protection reflètent nos valeurs chrétiennes d'amour et de respect mutuel », a conclu M. Kamomoe, qui a exhorté la population à «signaler toute circonstance suspecte à la police et à conseiller à nos enfants de se tenir à l'écart des étrangers . Ensemble, nous pouvons œuvrer pour mettre fin à la violence fondée sur le genre et aux féminicides dans notre société ».<br /><br />Le message des évêques fait suite à celui du chef de l'État sur la campagne lancée contre les féminicides dans le pays.<br /><br />J'invite chaque Kenyan à rejoindre ce mouvement , à s'exprimer et à s'unir contre les cas de féminicides. Nos communautés doivent être informées des signes et des causes des abus et des ressources disponibles pour les victimes », a déclaré le président William Ruto en s'adressant aux Kenyans.<br /><br />En 1990, quinze femmes ayant survécu à des violences sexuelles ont fondé le village d'Umoja, unique en son genre, dans le nord du pays. Les hommes ne peuvent pas vivre ici. Ils peuvent passer pour dire bonjour, visiter en tant que touristes, apporter ou prendre des marchandises, mais ils ne peuvent pas rester. Umoja est devenu une île sûre créée pour permettre aux filles et aux femmes des zones rurales d'avoir une vie sûre, pleine et heureuse dans une partie du monde où les femmes sont encore souvent victimes des pires harcèlements et violences.<br /><br />Le média local Africa Uncensored a rapporté qu'entre 2017 et 2023, au moins 500 cas de féminicides ont eu lieu au Kenya. Et l'organisation kényane Femicide Count en a enregistré au moins 152 dans le pays pour la seule année 2023, d'après les médias.<br /> <br />Sat, 30 Nov 2024 14:54:19 +0100ASIE/CHINE - Les communautés catholiques chinoises étudient et diffusent la bulle papale « Spes non confundit » en préparation du Jubiléhttps://fides.org/fr/news/75735-ASIE_CHINE_Les_communautes_catholiques_chinoises_etudient_et_diffusent_la_bulle_papale_Spes_non_confundit_en_preparation_du_Jubilehttps://fides.org/fr/news/75735-ASIE_CHINE_Les_communautes_catholiques_chinoises_etudient_et_diffusent_la_bulle_papale_Spes_non_confundit_en_preparation_du_JubileSanyuan - Partager et diffuser le message de foi, d'espérance et de charité condensé par le Pape dans « Spes non confundit » ou commencer ensemble le chemin synodal vers le Jubilé. Dans cet esprit et avec ces intentions, Joseph Han Yingjin, évêque du diocèse de Sanyuan , consacré avec l'approbation du Saint-Siège le 24 juin 2010, a présidé une session d'étude de cinq heures visant à approfondir le contenu de la bulle papale proclamant le Jubilé ordinaire de l'année 2025.<br />Le jeudi 28 novembre, tous les prêtres et diacres ont lu et étudié la bulle en chinois avec l'évêque, en cherchant avant tout à trouver dans le texte des idées qui puissent inspirer concrètement la pastorale ordinaire dans les différentes communautés, en tenant compte du fait que, selon la volonté de Jésus, les premiers destinataires de la sollicitude de l'Église sont les pauvres, les personnes dans le besoin et les immigrés. <br />Les participants à la réunion ont échangé des idées et des suggestions sur les initiatives possibles à encourager en trouvant de nouvelles idées liées à la période du Jubilé. <br />« L'objectif de cette réunion d'étude, a déclaré entre autres Mgr Joseph Han, est d'aider chacun à vivre l'Année jubilaire avec foi et à obtenir la grâce et l'indulgence du Seigneur, en veillant à ce que, dans les communautés et les paroisses, personne ne soit privé d'espérance en ces temps, car le Christ souffrant est le salut et l'espérance, la consolation et la bénédiction de l'humanité tout entière ». Chacun de nous, prêtres, a ajouté l'évêque, doit donner le bon exemple et mettre en pratique l'esprit de la Bulle, qui a une grande portée historique et un impact extraordinaire sur la promotion du travail actuel et futur de l'évangélisation et de la pastorale.<br />De retour dans leurs paroisses respectives, les prêtres et les diacres ont commencé à distribuer « Spes non confundit» aux membres de la communauté paroissiale et à en illustrer le contenu dans les familles, en demandant que, pendant le Jubilé également, la joie de l'Évangile se manifeste et s'incarne dans la vie quotidienne des baptisés.<br /> <br />Sat, 30 Nov 2024 14:39:47 +0100ASIE/CAMBODGE - Un jubilé en compagnie de Marie et des martyrs cambodgienshttps://fides.org/fr/news/75734-ASIE_CAMBODGE_Un_jubile_en_compagnie_de_Marie_et_des_martyrs_cambodgienshttps://fides.org/fr/news/75734-ASIE_CAMBODGE_Un_jubile_en_compagnie_de_Marie_et_des_martyrs_cambodgiensPhnom Penh - C'est une année jubilaire accompagnée de la présence constante de la Vierge Marie que l'Église catholique du Cambodge s'apprête à vivre. Le Jubilé, l'Année Sainte 2025 qui sera célébrée dans l'Église universelle, aura aussi, dans la petite communauté des fidèles cambodgiens, une attention particulière pour les martyrs cambodgiens, source d'inspiration et gardiens de la foi. C'est ce qu'explique la lettre pastorale rédigée par Mgr Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom Penh, qui sera lue demain, 1er décembre, dans toutes les églises du vicariat. <br />L'année jubilaire - lit-on dans le texte - s'ouvrira par une célébration solennelle le 5 janvier 2025 au Centre pastoral diocésain de Thmey, à Phnom Penh, lors de la rencontre du Vicariat pour la fête de l'Épiphanie, un moment déjà très suivi par la communauté. Maintenant, a dit le Vicaire apostolique, « nous partons en pèlerinage avec la Vierge Marie, Mère de l'Espérance, qui a porté Jésus, source de toute espérance », pour suivre « Marie, modèle de foi, celle qui a cru en la promesse de Dieu et a accepté de porter Jésus dans son cœur et dans son corps ». La figure de Marie, dans la période jubilaire, sera également importante en tant que médiatrice : « Marie intercède pour nous auprès de Dieu. Nous pouvons la prier de demander la miséricorde de son Fils pour chacun d'entre nous », observe-t-il. C'est d'elle que chaque croyant apprend la « sequela Christi », car « Marie, le premier disciple, suit son Fils depuis le jour de l'Annonciation jusqu'à l'Ascension, en passant par la croix ». <br />De plus, pour les fidèles cambodgiens sur le chemin de la foi, même les plus petits et les plus jeunes, « Marie est un modèle de service et de charité ». La lettre poursuit : « Marie est celle qui a cru à la résurrection et qui est la première à être assumée au Paradis : de la Croix au Tombeau, de la résurrection à la Pentecôte, Marie est là et nous invite à entrer dans le mystère de l'Incarnation, de la mort et de la résurrection de son Fils ». <br />Mgr Schmitthaeusler conclut : « En ces temps de guerre, d'instabilité dans le monde, prions Marie, Reine de la Paix et Mère des familles, pour qu'elle nous soutienne dans l'espérance. Au cours de cette année 2025, nous serons des pèlerins de l'espérance. Que le cœur de Jésus nous garde forts dans la foi et nous donne la charité dont le monde a tant besoin. Que Dieu bénisse ce temps de l'Avent qui commence et nous conduise vers une année de grâce et de miséricorde pour nous-mêmes, notre pays et notre monde ».<br />Parmi les lieux de pèlerinage jubilaire dans le vicariat apostolique de Phnom Penh, il y aura le sanctuaire de la Divine Miséricorde , la paroisse Marie, Reine de la Paix, qui est le sanctuaire de Notre-Dame du Mékong, et la paroisse Saint-Michel à Sihanoukville. La paroisse Saint-Joseph, où se trouve le Mémorial des martyrs cambodgiens, jouera un rôle particulier. La communauté se souviendra de ceux qui ont donné leur vie pour la foi au Christ et qui sont « les semences et les pères » des fidèles cambodgiens d'aujourd'hui : il s'agit de l'évêque Joseph Chhmar Salas et de 34 compagnons pour lesquels l'Église cambodgienne a officiellement ouvert la phase diocésaine du procès de béatification en 2015. Ils ont été tués ou laissés pour morts entre 1970 et 1977 lors des persécutions subies par l'Église sous le régime de Pol Pot et des Khmers rouges. Les 35, originaires du Cambodge, du Vietnam et de France, sont des prêtres, des laïcs, des catéchistes, des missionnaires qui seront des figures de référence importantes durant l'année jubilaire. Sat, 30 Nov 2024 14:30:18 +0100AFRIQUE/TCHAD - Le Tchad met fin de manière surprenante à l'accord de coopération militaire avec la Francehttps://fides.org/fr/news/75733-AFRIQUE_TCHAD_Le_Tchad_met_fin_de_maniere_surprenante_a_l_accord_de_cooperation_militaire_avec_la_Francehttps://fides.org/fr/news/75733-AFRIQUE_TCHAD_Le_Tchad_met_fin_de_maniere_surprenante_a_l_accord_de_cooperation_militaire_avec_la_FranceN'Djamena - « Un geste encore à interpréter qui a en tout cas pris un peu tout le monde par surprise », indiquent à l'Agence Fides des sources locales à N'Djamena, la capitale du Tchad, après l'annonce de l'intention du gouvernement local de mettre fin au traité militaire avec la France.<br />« Le gouvernement de la République du Tchad informe l'opinion publique nationale et internationale de la décision de mettre fin à l'accord de coopération en matière de défense signé avec la République française révisé le 5 septembre 2019 », indique le communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères publié hier soir, 28 novembre. Une date symbolique puisqu'il s'agit de la fête de la proclamation de la République et à quelques heures de la visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot au Tchad.<br />Une décision « prise après mûre réflexion » qui « marque un tournant historique », souligne le communiqué. En effet, « après 66 ans de proclamation de la République du Tchad, il est temps pour le Tchad d'affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenaires stratégiques en fonction des priorités nationales ». Le sort des troupes françaises, fortes d'un millier d'hommes, stationnées dans le pays n'est pas connu à ce jour. « Le Tchad, conformément aux termes de l'accord, s'engage à respecter les modalités prévues pour sa résiliation, y compris le délai de préavis, et à coopérer avec les autorités françaises pour assurer une transition harmonieuse », précise le gouvernement de N'Djamena.<br />Enfin, les autorités tchadiennes assurent vouloir continuer à entretenir « des relations constructives avec la France dans d'autres domaines d'intérêt commun ». Une formulation qui semble exclure le secteur de la défense, qui constituait jusqu'à présent la pierre angulaire de la relation entre N'Djamena et Paris.<br />Le Tchad était le dernier bastion de la présence militaire française en Afrique sahélienne après l'éviction des militaires français par les juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Le gouvernement de N'Djamena, qui a obtenu le soutien de l'armée française pour repousser les offensives des rebelles en 2008 et 2019, a entamé des contacts sur les questions de défense avec d'autres puissances, telles que la Turquie, les Émirats arabes unis et la Russie. Les États-Unis entretiennent également depuis longtemps d'importantes relations militaires avec le Tchad. Ils prévoient d'ailleurs d'envoyer au moins 200 soldats pour aider le Tchad à contrôler ses frontières.<br />Dans les mêmes heures que l'annonce tchadienne, le président du Sénégal , Bassirou Diomaye Faye, a déclaré à l'Agence France Presse que la présence de bases militaires françaises sur le territoire de son pays était incompatible avec la souveraineté nationale.<br /> <br /><br />Fri, 29 Nov 2024 12:53:05 +0100ASIE/MYANMAR - Nombre record de victimes de mines terrestres dans les conflits, touchant les civils et les enfantshttps://fides.org/fr/news/75732-ASIE_MYANMAR_Nombre_record_de_victimes_de_mines_terrestres_dans_les_conflits_touchant_les_civils_et_les_enfantshttps://fides.org/fr/news/75732-ASIE_MYANMAR_Nombre_record_de_victimes_de_mines_terrestres_dans_les_conflits_touchant_les_civils_et_les_enfantsYangon - Le Myanmar est devenu le pays où le taux de mortalité dû aux mines terrestres et aux munitions non explosées est le plus élevé au monde, avec plus de 1000 victimes pour la seule année 2023, dépassant ainsi toutes les autres nations belligérantes du monde. C'est ce qui ressort de deux études distinctes, l'une menée par l'UNICEF et l'autre par la « Campagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres », une ONG qui surveille et traite spécifiquement la question des mines terrestres dans le monde. « C'est surtout la population civile, qui n'est pas impliquée dans le conflit entre l'armée et les Forces de Défense Populaire, qui en paie le prix », notent les sources de Fides au sein de la communauté catholique du Myanmar. «Parmi les victimes, beaucoup d'enfants, qui voient leur avenir s'assombrir, marqué par le handicap ».<br />« L'armée régulière fait un usage intensif des mines antipersonnel pour tenter d'affaiblir la résistance », explique Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations unies pour le Myanmar, qui fait état de graves violations des droits de l'homme : par exemple, les civils sont contraints de marcher sur des champs potentiellement minés devant les unités militaires, tandis que les victimes n'ont pas accès à une aide vitale telle que des soins médicaux et des prothèses. <br />L'impact des mines terrestres et des munitions non explosées est particulièrement grave pour les enfants au Myanmar : les chiffres publiés par l'UNICEF révèlent que plus de 20 % des 1052 victimes civiles enregistrées dans de tels incidents en 2023 étaient des enfants - une augmentation significative par rapport à 2022, où 390 incidents ont été enregistrés. Les enfants sont particulièrement vulnérables aux mines terrestres car ils sont souvent incapables de reconnaître le danger. De plus, le placement de ces armes mortelles dans des zones peuplées, près des maisons, des écoles, des zones agricoles, expose les enfants à un risque constant.<br />Selon le rapport « Landmine Monitor 2024 », publié ces derniers jours par la « Campagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres », les forces militaires du Myanmar ont intensifié l'utilisation de mines antipersonnel interdites qui tuent et blessent sans distinction dans tout le pays. Au cours de l'année écoulée, des victimes de mines terrestres ont été recensées dans les 14 États et régions du Myanmar, touchant environ 60 % des villes du pays.<br />Outre le record de 2023 , le taux a continué d'augmenter, avec 692 victimes civiles au cours des six premiers mois de 2024, dont environ un tiers d'enfants. Lors de la cinquième conférence d'examen du traité d'interdiction des mines, qui se tient du 25 au 29 novembre à Siem Reap, au Cambodge, la question de l'utilisation des mines terrestres au Myanmar a été mise en avant, et des appels ont été lancés pour soutenir les victimes. En particulier, l'Autorité cambodgienne d'action contre les mines et d'assistance aux victimes a réaffirmé son engagement à communiquer avec les efforts de déminage du Myanmar et à les soutenir, indépendamment de tout statut politique, social ou religieux. Bien que le Myanmar ne soit pas partie à la « Convention d'Ottawa » , il a proposé d'aider les activités de déminage du pays. Au Myanmar, tant l'armée régulière que les groupes armés non étatiques, qui fabriquent des mines terrestres, souvent improvisées, en prenant des mines collectées sur le terrain, utilisent activement des mines terrestres. La Direction militaire-industrielle de la junte, connue sous le nom de « KaPaSa », produit au moins cinq types de mines antipersonnel, qui sont régulièrement fournies aux unités militaires.<br />Comme le rapporte une source de Fides dans l'Etat de Kayah, « les soldats entrent généralement dans un village et forcent les habitants à fuir dans la forêt. Ils placent ensuite des mines terrestres dans le village, dans les fermes, dans les rizières et les champs de maïs autour du camp militaire. Les villageois, au moment de la récolte du riz et du maïs, se rendent dans ces champs pour survivre et s'exposent à des risques. Les militaires nuisent intentionnellement aux villageois et, pour eux, ces villageois soutiennent l'ennemi ».<br /> Fri, 29 Nov 2024 12:48:18 +0100ASIE/SYRIE - Aggravation de la crise humanitaire à Alep, à nouveau assiégée par les djihadisteshttps://fides.org/fr/news/75731-ASIE_SYRIE_Aggravation_de_la_crise_humanitaire_a_Alep_a_nouveau_assiegee_par_les_djihadisteshttps://fides.org/fr/news/75731-ASIE_SYRIE_Aggravation_de_la_crise_humanitaire_a_Alep_a_nouveau_assiegee_par_les_djihadistesAlep - La ville d'Alep et les zones environnantes sont confrontées à une nouvelle escalade de la violence, avec une crise humanitaire qui s'aggrave d'heure en heure. <br /><br />Une attaque djihadiste d'une rare intensité, qui a débuté ces derniers jours, a fait plus de 200 morts civils et militaires des deux côtés.<br /><br />L'offensive, menée par des groupes djihadistes et des combattants anti-Assad, a permis la prise de dizaines de villages et la fermeture de l'autoroute entre Alep et Damas, une artère cruciale pour le transit de l'aide humanitaire et les liaisons avec le reste du pays.<br /><br />La situation - rapportent des sources locales contactées par l'Agence Fides - se détériore rapidement. Le bruit des mitrailleuses est également entendu dans la partie centrale de la ville, les lieux de travail restent déserts et dans de nombreuses zones il n'y a pas d'électricité depuis deux jours.<br /><br />Les groupes armés djihadistes - répètent les mêmes sources - ne sont qu'à 10 kilomètres du centre-ville et les victimes des affrontements augmentent d'heure en heure. <br /><br />La population civile vit le cauchemar d'un retour au scénario de guerre qui a commencé en 2012, lorsqu'Alep était isolée et soumise à des attaques intenses.<br /><br />Alep a été le théâtre de l'un des affrontements les plus dévastateurs de la guerre civile syrienne. Aujourd'hui, des milliers de familles vivent à nouveau dans des conditions totalement précaires, privées d'électricité, d'eau et de nourriture. La fermeture de l'autoroute entre Alep et Damas complique encore l'arrivée des secours, tandis que les structures médicales, déjà à la limite de leurs capacités, accueillent un nombre croissant de blessés. Les hôpitaux s'efforcent de maintenir les services d'urgence opérationnels dans un environnement logistique et médical de plus en plus précaire.<br />« Nous prions pour la paix. Nous avons besoin que le monde écoute notre voix. Les habitants d'Alep ont déjà trop souffert. Nous espérons que quelqu'un pourra arrêter cette spirale de destruction », a déclaré à l'Agence Fides le Père Hugo Alaniz, prêtre missionnaire de l'Institut du Verbe Incarné. <br />Fri, 29 Nov 2024 12:35:47 +0100AFRIQUE/R.D. CONGO- Le jeune douanier tué pour s'être opposé à des corrupteurs qui voulaient importer une cargaison de mauvais riz sera béatifiéhttps://fides.org/fr/news/75730-AFRIQUE_R_D_CONGO_Le_jeune_douanier_tue_pour_s_etre_oppose_a_des_corrupteurs_qui_voulaient_importer_une_cargaison_de_mauvais_riz_sera_beatifiehttps://fides.org/fr/news/75730-AFRIQUE_R_D_CONGO_Le_jeune_douanier_tue_pour_s_etre_oppose_a_des_corrupteurs_qui_voulaient_importer_une_cargaison_de_mauvais_riz_sera_beatifieKinshasa - Le jeune fonctionnaire congolais assassiné pour s'être opposé à la corruption sera béatifié. Floribert Bwana Chui Bin Kositi, jeune fonctionnaire de la République Démocratique du Congo, avait refusé de céder à la corruption pour permettre l'importation d'une cargaison de mauvais riz en provenance du Rwanda.<br />Le 25 novembre, le Pape François a autorisé le Dicastère pour les causes des saints à promulguer le décret concernant le martyre du serviteur de Dieu Floribert Bwana Chui Bin Kositi, fidèle laïc, né le 13 juin 1981 à Goma et tué dans cette ville en haine de la foi le 8 juin 2007.<br />Floribert était employé au bureau de Goma de l'Office Congolais de Contrôle , l'organisme public chargé du contrôle de la qualité, de la quantité et de la conformité des marchandises. Le contrôle de qualité consistait à vérifier la conformité des produits aux réglementations nationales et internationales, par le biais d'analyses physico-chimiques et microbiologiques des échantillons prélevés.<br />Dans le cadre de ses fonctions, il s'est opposé au passage d'une cargaison de riz avarié en provenance du Rwanda, destinée à être mise sur le marché congolais, avec de graves conséquences pour la santé des consommateurs. Malgré les offres de pots-de-vin de la part de commerçants véreux, Floribert s'est obstiné à ne pas laisser passer la cargaison. Les offres d'argent se sont alors transformées en menaces, mais le jeune fonctionnaire n'a pas cédé. Le 7 juillet 2007, des inconnus l'ont fait monter de force dans une voiture. Le 9 juillet, son corps sans vie a été retrouvé dans un terrain vague non loin du lieu de l'enlèvement. Il a été établi que Floribert a été torturé et battu avant d'être tué.<br />Connu pour son dévouement à Dieu et à l'Église catholique, Floribert Bwana Chui était lié à la Communauté de Sant'Egidio. Il se distinguait par sa ferveur religieuse et son désir de vivre au quotidien selon les enseignements de l'Évangile. Son sacrifice est comparé à celui du bienheureux Isidore Bakanja, un autre martyr congolais béatifié en 1994 par le pape Jean-Paul II.<br /> <br />Thu, 28 Nov 2024 15:05:05 +0100