ASIE/MONGOLIE - "S'enraciner pour fleurir". La foi, les œuvres, les jours d'une petite Église missionnaire

jeudi, 31 août 2023 evangélisation   françois   visite pastorale  



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par Gianni Valente

Oulan Bator (Agence Fides) - S'enraciner dans l'espace et le temps du présent et de l'avenir de la Mongolie, pour demander au Seigneur de continuer à fleurir. C'est le moment incomparable que vivent les frères et les sœurs de la communauté catholique chinoise, capturé et raconté dans le troisième vidéo-reportage réalisé pour l'Agence Fides par Teresa Tseng Kuang yi en vue du voyage du Pape François en Mongolie (1-4 septembre). Des images et des témoignages qui affluent dans la vidéo, émerge le visage d'une petite Église missionnaire, et l'on saisit les traits élémentaires de toute dynamique apostolique authentique.

Le nouvel épanouissement de la communauté chrétienne dans la Préfecture Apostolique d'Ulaanbataar, décrit par le Cardinal Giorgio Marengo, évêque préfet, puise encore son élan germinal dans le don reconnaissant et gratuit de tant de missionnaires et de missionnaires venus de près ou de loin. Des hommes et des femmes qui continuent à avancer sur le chemin ouvert par le missionnaire Scheut Wenceslao Selga Padilla (1949-2018), premier Préfet Apostolique d'Oulan-Bator, qui a donné sa vie pour la mission en Mongolie.
L'attrait de l'aventure missionnaire en terre mongole réunit des identités, des sensibilités culturelles et des tempéraments différents dans une communauté missionnaire composite et vivante. Le cardinal Marengo, missionnaire de la Consolata, rappelle aussi en chiffres le "petit chemin" béni parcouru jusqu'ici par le "redémarrage" de l'Église catholique en Mongolie : 9 lieux de culte officiellement reconnus par les autorités, dispersés dans tout le pays ; 30 religieuses et 25 prêtres d'origines diverses, deux prêtres locaux, environ 1500 baptisés. Des structures synodales simples, fonctionnelles et souples, comme le Conseil Pastoral et le 'Conseil Missionnaire' : car 'une Eglise qui marche ensemble', note le Père Marengo, 'est une Eglise qui s'arrête pour écouter avant tout la voix du Seigneur, mais qui écoute aussi la voix des autres', et qui trouve avec un discernement partagé les moyens de 'servir l'Evangile dans la Mongolie d'aujourd'hui'.
La petite Église qui demande au Seigneur de l'enraciner pour qu'elle puisse continuer à fleurir en terre mongole a aussi le visage de Tserenkhand Sanjaajav, prêtre mongol, vice-paroissien de la cathédrale d'Oulan-Bator, et de son témoignage désarmant fait de mots simples et essentiels : Il a rencontré le christianisme grâce aux sœurs de Mère Teresa, il a été baptisé en 2003, il est réconforté par le fait qu'Abraham, notre père dans la foi, appartenait comme lui à une "culture nomade", et maintenant il sent que sa vocation et sa mission sont aussi de "relier notre culture à la foi de l'Église". Il s'agit, observe le cardinal Marengo, d'un processus lent et progressif qui exige beaucoup de patience, beaucoup de prière et beaucoup de dialogue. Et le temps à venir est donné précisément pour "approfondir continuellement la foi" et offrir ainsi aux gens "la possibilité d'exprimer leur foi dans les catégories culturelles propres à ce peuple".

Loin de toute abstraction ou intellectualisme, le témoignage de la petite Église missionnaire de Mongolie prend la forme concrète des urgences matérielles et spirituelles et de la pauvreté du peuple, et se traduit par des œuvres de charité et de miséricorde, pour le bien de tous. "À vrai dire, reconnaît le Préfet apostolique d'Oulan-Bator, de nombreuses personnes en Mongolie ont néanmoins reçu quelque chose de leur contact avec l'Église, au-delà de leurs choix de foi personnels. Le cardinal missionnaire rappelle qu'en termes statistiques, plus de 70% de l'énergie et des ressources consacrées aux initiatives de l'Église "sont employées précisément dans ce type d'activités". Il rappelle le soin apporté à la promotion de la naissance de vocations locales, car "c'est à partir de cet enracinement que l'on peut espérer que l'Église continuera à prospérer comme elle l'a fait jusqu'à présent". Et il annonce l'inauguration prochaine - un acte confié au Pape François au terme de sa visite en Mongolie - de la "Maison de la Miséricorde", une structure d'accueil construite également grâce à la contribution de la Mission Catholique en Australie, les Australian Pontifical Mission Societies (voir Fides 12/7/2023). La "House of Mercy" - observe le Cardinal Marengo dans le reportage vidéo - "voudrait vraiment être l'expression commune de l'Eglise locale dans le domaine de l'assistance, de l'aide aux personnes les plus en difficulté. Une sorte de port de mer, où ceux qui luttent vraiment dans la vie, pour diverses raisons, savent qu'ils peuvent trouver quelqu'un qui les écoute, qui essaie de donner des réponses à leurs difficultés". (Agence Fides 2/8/2023)


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