ASIE/TURQUIE - Nouveau séisme de magnitude 4,7 dans le sud-est de la Turquie : les missionnaires poursuivent leur assistance

mardi, 14 mars 2023

Mersin (Agence Fides) - Après le grave tremblement de terre qui, le 6 février, a détruit des quartiers entiers entre la Syrie et la Turquie (voir Fides 7/2/2023), une nouvelle secousse enregistrée aujourd'hui 14 mars a ébranlé la terre dans le sud-est de la Turquie. Le tremblement de terre, d'une magnitude de 4,7, s'est produit à Kahramanmaras, avec un épicentre dans le district de Goksun. Selon l'Autorité de gestion des catastrophes et des urgences (Afad) de Turquie, aucune victime n'est à déplorer pour le moment.
Le 6 février, Kahramanmaras a été l'une des provinces turques dévastées par deux secousses de magnitude 7,7 et 7,6. Le tremblement de terre, qui a également touché les régions de Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir, Adana, Adiyaman, Osmaniye, Hatay, Kilis, Malatya et Elazig, a jusqu'à présent tué plus de 50 000 personnes.
Alors que les interventions d'urgence se poursuivent, parmi les groupes de travail, les organisations et les associations caritatives qui sont intervenus pour aider la population en grande difficulté depuis le 6 février, il y a aussi les Camilliens, à travers le Camillian Disaster Service International, qui se sont joints aux Frères Capucins, présents dans les lieux sinistrés, en particulier dans les stations missionnaires d'Antioche et de Mersin.
Selon les informations reçues par Cadis, les mises à jour des lieux d'intervention témoignent d'une réalité encore fragile et en cours d'organisation. Les Capucins sont présents à Mersin et à Antioche, deux zones durement touchées par le tremblement de terre et où le frère Lorenzo Motti, Supérieur Provincial des Capucins d'Émilie-Romagne, s'est récemment rendu pour une inspection. Heureusement, le couvent de Mersin n'a pas été totalement détruit et actuellement environ 80 personnes sont hébergées dans la fraternité, dont une dizaine d'enfants et de jeunes et un bébé de deux mois qui a perdu son père. Deux sœurs turques du Verbe Incarné ont aidé à l'organisation des chambres mises à disposition des hôtes et à la gestion de l'urgence.
À Mersin, outre le frère Roshan, tuteur et curé, et le frère Mariusz, qui font partie de la fraternité, il y a maintenant deux autres capucins qui se trouvaient à Antioche. L'aide apportée aux survivants comprend des vêtements et des repas complets. Tous les repas sont pris en commun dans la salle du couvent. Au début, la communauté catholique de Mersin aidait à la préparation des repas. Par la suite, des quarts de travail ont été organisés parmi les invités afin qu'ils se sentent utiles et qu'ils puissent faire quelque chose pour se distraire. Le soutien que les survivants reçoivent n'est pas seulement matériel, mais aussi spirituel", poursuivent les sources de Cadis, "une réunion a été organisée au cours de laquelle ils ont raconté ce qu'ils ont vécu et ce qu'ils vivent". Les frères de la communauté vivent avec les victimes du tremblement de terre et sont toujours disponibles pour répondre à leurs besoins.
En revanche, la situation semble plus dramatique et le couvent s'est presque entièrement effondré à Antioche. Certaines zones du centre ont été nettoyées et, une fois la phase d'urgence, toujours en cours, un projet à long terme sera évalué pour garantir la sécurité et la stabilité des victimes du tremblement de terre. Certaines familles ont été accueillies à Selcuk (Ephèse), où se réunit la communauté catholique locale, et à Izmir. Une famille avec un enfant en bas âge est déjà hébergée au monastère des Capucins à Istanbul.
En collaboration avec Caritas, Cadis entamera une discussion en vue d'activer un projet de résilience pour sauver et réorganiser les petites communautés chrétiennes de la région, afin d'éviter qu'elles ne se dispersent.
(AP) (Agence Fides 14/3/2023)


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