AMÉRIQUE/ RÉPUBLIQUE DOMINICAINE - Engagés à proclamer et à vivre la valeur de l'honnêteté dans la famille, l'éducation et la société

Santo Domingo (Agence Fides) - La corruption, évidente dans la société dominicaine, a beaucoup à voir "avec le manque d'éducation des enfants, des jeunes et des adultes qui donne la priorité à la valeur de l'honnêteté", il est donc nécessaire de "créer une culture de la transparence, en faisant de l'honnêteté notre norme dans les écoles et dans la vie politique au service du bien commun". Tel était le message fondamental de la 40e rencontre pastorale nationale, promue par la Conférence épiscopale dominicaine par le biais de son Institut national de pastorale (INP).
La rencontre, qui a eu lieu les 7 et 8 octobre, a réuni les évêques de la République dominicaine et 250 agents pastoraux des 12 diocèses du pays - prêtres, diacres, consacrés et laïcs - qui ont évalué les actions pastorales de l'année en cours et planifié le travail pour 2023, avec comme axe central la promotion de la valeur de l'honnêteté. L'itinéraire national d'évangélisation a ensuite été établi, conformément au plan pastoral national. Dans le message présenté à l'Assemblée par Monseigneur Santiago Rodríguez, évêque de San Pedro de Macorís et président de l'INP, et par Monseigneur José Grullón, évêque émérite de San Juan de la Maguana, le peuple dominicain a été exhorté à témoigner de l'honnêteté dans la vie personnelle, familiale, sociale et politique.
À l'occasion du 40e anniversaire de la Rencontre pastorale nationale, les évêques ont rappelé les efforts déployés par l'Église au cours de cette période, tant dans la transformation de la société dominicaine "qui a fait preuve de solidarité face au malheur, soutenant la vie de la conception à la mort" que dans le service "en particulier aux plus vulnérables". Elle s'est également engagée à promouvoir une meilleure qualité de vie, une bonne éducation, l'unité du peuple, les processus démocratiques, l'institutionnalisme et la recherche du bien commun.
Monseigneur Freddy Bretón, archevêque de Santiago de los Caballeros et président de la Conférence épiscopale, a souligné l'importance de planifier des actions pastorales qui répondent à la réalité historique du pays : "nous pourrions rendre service non seulement en tant qu'Église mais aussi avoir un impact sur la société, en mettant en lumière ces réalités d'honnêteté qui sont en son sein". Monseigneur Santiago Rodríguez a exhorté à adopter "un style de vie qui incarne l'honnêteté, le courage et la responsabilité, capable de créer une économie au service et pour la défense de la personne, de construire la paix, de protéger l'environnement et de réaliser le bien commun".
La réunion s'est terminée par l'envoi par les évêques d'agents pastoraux pour accompagner le peuple dominicain dans ses besoins spirituels et socio-pastoraux en 2023 : "Nous voulons nous engager en tant qu'Église synodale à proclamer et à vivre la valeur de l'honnêteté dans trois environnements : la famille, l'éducation et les différents niveaux de notre société.
À plusieurs reprises ces derniers temps, les évêques ont dénoncé le fléau de la corruption, du manque de transparence et d'honnêteté qui frappe le peuple dominicain et qui a atteint les plus hautes sphères de la politique et de l'armée. Dans le message publié à l'occasion de la fête de l'indépendance (voir Fides 26/02/2022), la Conférence épiscopale dominicaine, abordant les principales questions d'intérêt national, a appelé les dirigeants politiques et les législateurs à toujours travailler dans la transparence, afin que " en tout brille la vérité, pour le bien de la nation " et a demandé une nouvelle fois " l'approbation d'un code pénal dans lequel le délinquant est condamné et l'innocent est protégé, comme la créature dans le ventre de sa mère ".
(SL) (Agence Fides 10/10/2022)

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