Abuja (Agence Fides) - Le Père Felix Zakari Fidson, prêtre du diocèse de Zaria, dans l'État de Kaduna, au nord du Nigeria, enlevé le 24 mars dernier, a été libéré (voir Fides 25/3/2022).
"Avec un cœur rempli de joie, nous annonçons le retour de notre frère, le père Felix Zakari Fidson, enlevé le 24 mars", a annoncé le chancelier du diocèse de Zaria, le père Patrick Adikwu Odeh, selon lequel le prêtre avait été "libéré vers 13 heures le 3 mai."
"Nous voulons remercier tous ceux qui ont offert des prières pour la libération rapide de notre cher frère. Nous prions Dieu de hâter la libération de ceux qui sont encore entre les mains de leurs ravisseurs", a ajouté le père Odeh. "Que Notre Dame, la Mère de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et notre Mère continue d'intercéder pour notre cher pays, le Nigeria. Amen", a-t-il conclu.
Outre le père Fidson, deux autres prêtres ont été enlevés au Nigeria en mars, le père Joseph Akete Bako, pasteur de l'église St John à Kudenda, dans la zone de gouvernement local de Kaduna Sud, enlevé dans la nuit du 8 mars lors d'une attaque contre la maison paroissiale au cours de laquelle une personne a été tuée (voir Fides 9/3/2022) et le père Leo Raphael Ozigi, curé de l'église Sainte-Marie, dans le village de Sarkin Pawa, dans la zone de gouvernement local de Munya, dans l'État du Niger, enlevé le dimanche 27 mars (voir Fides 29/3/2022). Ce dernier a été libéré dans la nuit du 8 avril le long de la route Kaduna-Zaria (voir Fides 11/4/2022).
Pour lutter contre le fléau des enlèvements à des fins d'extorsion au Nigeria, le Sénat nigérian a approuvé un projet de loi qui punit d'une peine d'emprisonnement d'au moins 15 ans toute personne qui paie une rançon pour libérer une personne enlevée et a rendu le crime d'enlèvement passible de la peine de mort si la victime meurt. Le projet de loi du Sénat, qui doit être débattu à la Chambre des représentants avant d'être approuvé et signé par le chef de l'État, a suscité une vive controverse dans le pays. Le Dr Monday Ubani, chef de la section des affaires publiques de l'association du barreau, a critiqué la proposition visant à criminaliser le paiement de rançons par des institutions qui ne sont pas en mesure de garantir la sécurité des citoyens. "La vérité est que les victimes d'enlèvement paient une rançon par désespoir et impuissance, sachant que l'État a échoué et est incapable de protéger les vies et les biens ou d'obtenir la libération de leurs proches", a-t-il déclaré. Les Évêques nigérians interdisent depuis des années le paiement de rançons dans les cas d'enlèvement de personnel ecclésiastique et religieux. (L.M.) (Agence Fides 7/5/2022)