EUROPE/ITALIE - "Appelées à témoigner par notre vie que le Seigneur est vivant et ressuscité" : 11 avril 1799, anniversaire de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne Antida Thouret

Rome (Agence Fides) - "Artisanes de la fraternité, nous habitons le monde avec le désir de porter l'espoir et de promouvoir de nombreux frères et sœurs. En fait, notre engagement dans les missions est de collaborer avec les habitants du lieu, en les écoutant, en accueillant leurs propositions, leurs rêves, en leur offrant une formation et en leur donnant confiance." C'est ce qu'a déclaré à l'Agence Fides Sœur Maria Luisa Caruso, coordinatrice de la Fondation Thouret de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne Antida Thouret à Rome. Rejoint à l'occasion de l'anniversaire de la Congrégation, née exactement le 11 avril 1799, la religieuse a évoqué les nombreuses activités menées au fil des ans dans diverses parties du monde. "Dans nos dispensaires, à l'hôpital du Cameroun ainsi qu'au centre de santé du Tigré, nous formons un personnel spécialisé et professionnel, et avec lui, nos sœurs se mettent au service de ceux qui sont malades et affaiblis par la vie, souvent par la solitude et la faim. Ensemble, nous recevons et donnons de l'espoir", souligne la sœur. De même, dans nos écoles, avec de nombreux laïcs, dont certains ont déjà une profession propre, d'autres en chemin et soutenus par nous dans leurs études, nous essayons de donner une éducation et une formation solide aux nombreux enfants qui fréquentent nos écoles pour en faire les protagonistes de leur avenir, nous essayons d'accompagner de nombreuses jeunes filles et femmes dans leur croissance, sachant qu'elles sont porteuses de vie et constructrices d'une société plus juste, plus solidaire, plus fraternelle . En République centrafricaine et au Tchad, ainsi qu'au Sud-Soudan, une grande attention est accordée aux enfants victimes de conflits de longue durée, filles et garçons des rues. Pour eux, nous essayons d'ouvrir des centres qui les accueillent, les aident à découvrir d'autres valeurs familiales, que bien souvent ils n'ont pas ou dont ils se sont éloignés, leur montrent d'autres styles de vie, mais surtout nous essayons de les aider à découvrir la beauté qu'ils ont déjà en eux et qui peut les aider à contribuer à une société différente, plus fraternelle, plus pacifique. Parmi les nouveaux appauvris, nous reconnaissons également notre planète Terre, et nous développons une plus grande sensibilité à la nature, qui s'exprime par exemple en Indonésie dans la culture du caoutchouc et de nombreuses plantes fruitières, pour sauvegarder la biodiversité et sensibiliser de nombreux jeunes à une plus grande attention à la nature".
Assurées de l'espérance qui est en nous, nous avons des sœurs courageuses qui vivent pleinement leur mission aux côtés des peuples en guerre, en Syrie, en République centrafricaine, en Ethiopie, au Sud-Soudan, au Congo", poursuit le missionnaire. Nous choisissons de vivre ce que ces frères vivent, de nous tenir à leurs côtés et de partager leurs difficultés, en grandissant ensemble dans la foi et l'espoir. Nombreux sont ceux qui, ayant survécu à la violence des bombardements et des attaques aériennes, voient dans la présence des sœurs à leurs côtés un signe de protection, à tel point que quelqu'un a dit : si nous sommes encore en vie malgré la guerre, c'est parce que vous, les sœurs, êtes avec nous ".
"Je crois que souhaiter 'Joyeuses Pâques' cette année signifie quelque chose de plus profond que les autres années, cela signifie concrètement toucher les cordes de nos cœurs et nous réveiller comme d'un cauchemar qui semble obscurcir notre vision avec des images qui témoignent d'une cruauté impensable et terrifiante. Mais aujourd'hui, nous voulons crier que la vie a vaincu la mort, que cette dévastation dont nous sommes témoins n'a pas et n'aura pas le dernier mot, car il y a ceux qui ont déjà pris sur eux ce mal cruel et l'ont vaincu".
Entrant dans les détails du charisme qui anime leur mission, Sr Maria Luisa a ajouté : " Nous, les Sœurs de la Charité, sommes appelées à témoigner par notre vie que le Seigneur est vivant et ressuscité : la croix même que nous portons autour du cou le dit. La croix elle-même que nous portons autour du cou le dit : le Seigneur a souffert sur le bois de la croix, mais il n'est plus là, il est ressuscité et il vit parmi nous. Nous sommes donc appelés à apporter l'espoir de la résurrection à nos frères et sœurs que nous servons chaque jour, dans notre Galilée. Après tout, Jésus nous a donné une lumière qui brille dans les ténèbres : nous essayons de la défendre et de la protéger. Cette lumière est la plus grande richesse et la force la plus efficace confiées à nos vies."
Notre congrégation est née en 1799", conclut le missionnaire, "mais j'aime à rappeler que nous fêtons les dix ans de la Fondation Thouret, une fondation de la congrégation engagée à soutenir des projets en faveur de tant de frères et sœurs dans les trente pays, sur quatre continents, où les Sœurs de la Charité sont présentes".
(MC/AP) (Agence Fides 11/4/2022)

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