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New Delhi (Agence Fides) - " Je remercie Dieu pour la miséricorde qui m'a été accordée par le don de ma vocation dans la Congrégation et maintenant cette nouvelle responsabilité. Avec la direction et la bénédiction de Dieu, je m'engage à adhérer à l'appel à servir les pauvres et les nécessiteux. J'ai accepté cette nouvelle responsabilité au nom de Dieu. Jésus m'accompagnera dans ma mission " : c'est ce que dit Sœur Joseph Michael, nouvelle Supérieure générale des Missionnaires de la Charité, une congrégation religieuse fondée par Sainte Mère Teresa de Calcutta, dans une interview à l'Agence Fides. La religieuse se dit "prête à affronter les défis qui se présenteront en cours de route, en remettant toujours sa vie, ses activités et ses choix entre les mains du Seigneur". Sœur Joseph Michael, 68 ans, a été élue nouvelle supérieure de la "maison mère" de Calcutta, dans l'est de l'Inde, le 12 mars. "La vaste expérience du travail missionnaire dans différents lieux et pays donnera à Sœur Joseph le courage et la force de diriger la congrégation des Missionnaires de la Charité, toujours dans la grâce et la lumière reçues du Très-Haut", note à l'Agence Fides Mgr Vincent Aind, Évêque de Bagdogra, Bengale occidental. La situation géopolitique actuelle dans le monde et le scénario politique chez nous apporteront de nombreux défis à la Congrégation, note l'évêque. En Inde, en décembre dernier, le gouvernement fédéral avait refusé de renouveler l'autorisation de l'institut religieux de recevoir des fonds à l'étranger. Après une suspension d'environ deux semaines, le gouvernement a accordé l'autorisation nécessaire pour mener à bien toutes ses œuvres de charité.
Selon le père Francis Sunil Rosario, prêtre de l'Archidiocèse de Calcutta et ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire diocésain en anglais, "The Herald", "Sœur Joseph pourra poursuivre l'engagement envers les pauvres et la mission de la congrégation religieuse, en vivant selon son propre charisme".
Sœur Joseph vient de Poyya, un village près de Mala, dans le district de Thrissur, Kerala, Inde du Sud. Elle est née en 1953. Elle a trois sœurs et un frère. Ses parents (aujourd'hui décédés) et ses frères et sœurs étaient issus d'une famille profondément religieuse, enracinée dans le Christ et les valeurs de l'Évangile. Attirée par la simplicité et l'esprit de pauvreté des Missionnaires de la Charité et leur service sincère aux plus pauvres, elle a rejoint la congrégation à l'âge de 17 ans, en 1970, pour ce qu'elle appelle "un voyage sacré pour servir Jésus et les pauvres".
Elle a fait sa première profession religieuse en 1974 et a travaillé à Melbourne, en Australie, pendant cinq ans. Elle a prononcé ses vœux perpétuels en 1980. Elle a ensuite effectué des missions en Papouasie-Guinée, aux Philippines, en République tchèque et en Pologne. Dans certaines missions, elle était supérieure. Avant son élection, Sœur Joseph était supérieure de la communauté de la région de Kerala, dans le sud de l'Inde. "Après ces expériences, je peux reconnaître l'importance de l'amour pour la mission et pour les pauvres. Vivre pour Jésus et mener à bien sa mission est un appel quotidien", déclare Sœur Joseph.
Sœur Joseph a été la secrétaire de Mère Teresa pendant de nombreuses années. Elle est la troisième personne à diriger la congrégation après Mère Teresa et la première Indienne à diriger les Missionnaires de la Charité. Sœur Nirmala Joshi, d'origine népalaise, a succédé à Mère Teresa de 1997 à 2009. Depuis 2009, Sœur Mary Prema (Pierick), originaire d'Allemagne, a dirigé cette congrégation religieuse catholique jusqu'au 13 mars 2022, date à laquelle elle a démissionné pour des raisons de santé.
Les Missionnaires de la Charité assurent un service missionnaire dans 110 pays. La congrégation a été fondée par Mère Teresa en 1950 dans l'Archidiocèse de Calcutta, dans l'est de l'Inde. En 1952, le gouvernement indien a autorisé Mère Teresa à ouvrir une maison pour servir les pauvres à Calcutta. Aujourd'hui, l'Institut abrite plus de 4 500 sœurs dans le monde qui gèrent des orphelinats, des maisons de soins pour les malades en phase terminale, des services de soins pour les réfugiés, les aveugles, les handicapés, les personnes âgées, les alcooliques, les pauvres et les sans-abri victimes d'inondations, d'épidémies et de famines. En plus de l'institut pour femmes, un institut religieux pour hommes et une organisation laïque ont été créés.
(SD-PA) (Agence Fides 22/3/2022)