AMÉRIQUE/HAITI - Le Pape prie pour Haïti ; les religieux demandent également que justice soit rendue à toutes les autres victimes de la violence

lundi, 12 juillet 2021 situation sociale   politique   françois   eglises locales   instituts religieux  

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Port au Prince (Agence Fides) - " Ces derniers jours, ma prière a souvent été adressée à Haïti, après l'assassinat du Président et la blessure de son épouse. Je me joins à l'appel sincère des Évêques du pays à "déposer les armes, choisir la vie, choisir de vivre ensemble fraternellement dans l'intérêt de tous et dans l'intérêt d'Haïti". Je suis proche du cher peuple haïtien ; j'espère que la spirale de la violence cessera et que la nation pourra reprendre le chemin d'un avenir de paix et d'harmonie" : ce sont les mots du Saint-Père François à l'Angélus d'hier, dimanche 11 juillet, récités depuis l'hôpital Gemelli où il est patient.
Après l'assassinat du président Jovenel Moïse (voir Fides 8/7/2021), la Conférence des religieux haïtiens (CHR) a demandé des éclaircissements sur ce qui s'est passé : " la vie religieuse en Haïti exige qu'une enquête soit menée pour élucider ce crime odieux, afin que tous les coupables soient traduits en justice ", peut-on lire dans la note reçue par Fides. Cette occasion sert à "exiger la justice pour toutes les autres victimes de la violence dans tout le pays", précise-t-elle.
Dans cette déclaration, la CDH "condamne de toutes ses forces la violence, d'où qu'elle vienne et sous toutes ses formes, et renouvelle son espoir et son engagement sincère dans la lutte pour le rétablissement d'une société plus humaine et plus fraternelle, fondée sur les droits, la dignité et la réconciliation entre toutes les filles et tous les fils de la nation". Elle le fait à partir des "valeurs de l'Évangile" et en sa qualité de "témoin privilégié des aspirations légitimes du peuple haïtien".
La situation en Haïti est également très tendue et difficile sur le plan politique. Après l'assassinat du chef de l'État, le Sénat et l'opposition ont tenté de combler le siège vide de la fonction présidentielle. Le vendredi 9 juillet, le Sénat a adopté une résolution (8 voix pour, 2 abstentions) désignant le président de la Chambre haute, le sénateur Joseph Lambert, président provisoire d'Haïti jusqu'à l'entrée en fonction du nouveau Parlement, le deuxième lundi de janvier 2022, et la désignation d'un nouveau président, qui sera élu le 7 février 2022. Sur son compte Twitter officiel, le sénateur Lambert a écrit : "Je comprends la résolution des sénateurs. J'exprime mon humble gratitude aux institutions politiques qui me soutiennent. Je vous remercie sincèrement. J'espère en rencontrer beaucoup d'autres, pour rouvrir le chemin de l'alternance, indispensable à la démocratie." (CE) (Agence Fides 12/07/2021)


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