Rome (Agence Fides) – « A l’approche de Pâques, que nos Eglise célébreront à différentes dates – le 12 avril pour celles de tradition occidentale et le 19 pour celle de tradition orientale – sur la base de la fraternité qui dérive de la confession du même Seigneur, nous avons ressenti le besoin de nous exprimer à nouveau ensemble en prononçant une parole commune face à la pandémie qui a frappé notre pays et le monde entier ».
C’est ainsi que débute le Message de Pâques que le pasteur Luca Maria Negro, Président de la Fédération des églises évangéliques en Italie (FCEI), S.Exc. Mgr Ambrogio Spreafico, Evêque de Frosinone et Président de la Commission pour l’œcuménisme et le Dialogue interreligieux de la Conférence épiscopale italienne (CEI) et le métropolite Gennadios, Archevêque orthodoxe d’Italie et de Malte du Patriarcat œcuménique de Constantinople, ont voulu adresser aux chrétiens en Italie.
« Une fois par an – explique le pasteur Negro – en tant que représentants des principales confessions chrétiennes, nous nous adressons à nos communautés pour présenter ensemble la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, qui se déroule du 18 au 25 janvier. Face à l’urgence du corona virus et en vue de cette Pâques tout à fait anomale, que nous vivrons en confinement, nous avons ressenti le besoin de prononcer à nouveau une parole commune, à partir du message de courage et d’espérance de la Résurrection de Jésus ».
Le Message œcuménique se base sur la péricope de l’Evangile selon Saint Matthieu (28, 4-8) dans laquelle la résurrection est annoncée par un séisme et par l’Ange du Seigneur qui fait rouler la grosse pierre qui se trouve devant le Sépulcre, provoquant chez tous les présents – gardes et pieuses femmes – une grande épouvante, pour explique qu’il existe une peur qui immobilise, celle des gardes – et une qui « met en mouvement », celle des femmes qui fait d’elles « les premières annonciatrices de la résurrection ».
« En tant qu’églises – indiquent les auteurs du message – nous nous sentons appelées à être, comme les pieuses femmes, des annonciatrices de la résurrection, du fait que la mort n’a pas le dernier mot ». Ils ajoutent : « Cette pandémie renforce également en nous la vocation à être ensemble, dans ce monde divisé et dans le même temps uni dans la souffrance, des témoins de l’humanité et de l’hospitalité, attentifs aux besoins de tous et en particulier des plus humbles, des pauvres, des marginalisés, avec un sentiment de gratitude spéciale envers Dieu pour les nombreuses personnes qui se prodiguent sans relâche aux côtés de ceux qui souffrent ».
Accueillant l’invitation du Pape François, du Patriarche Œcuménique de Constantinople, du Conseil œcuménique des églises et de la Conférence des églises d’Europe, les auteurs invitent tout un chacun à s’unir en prière au travers des paroles que Jésus nous a enseigné : « Notre Père… mais délivre-nous du mal ». (SL) (Agence Fides 09/04/2020)