EUROPE/ITALIE - En la mémoire de Saint Romero, le souvenir de tous les missionnaires tués pour le nom du Christ

mardi, 24 mars 2020 missionnaires assassinés  

Rome (Agence Fides) – Le témoignage d'Etienne, ayant culminé dans le martyre, « est source d'inspiration pour le renouveau de nos communautés chrétiennes. Elles sont appelées à devenir toujours plus missionnaires, toutes tendues vers l'Evangélisation » a déclaré le Pape François à l'Angelus de la fête de Saint Etienne, le 26 décembre dernier, invitant à « se souvenir de tous les martyrs d'hier et d'aujourd'hui – et ils sont nombreux aujourd'hui – à nous sentir en communion avec eux et à leur demander la grâce de vivre et de mourir avec le nom de Jésus dans le cœur et sur les lèvres ».
Au jour de la mémoire de Saint Oscar Arnulfo Romero, l'Archevêque de San Salvador assassiné voici 40 ans alors qu'il célébrait la Messe et canonisé le 14 octobre 2018 par le Pape François, les Oeuvres pontificales missionnaires invitent à se souvenir des nombreux missionnaires qui, de par le monde, ont été tués seulement parce qu'ils annonçait Jésus-Christ (voir Fides 23/03/2020).
Un souvenir qui ne veut pas être une liste sèche de noms, de dates, de lieux, de circonstances plus ou moins sanglantes. Il entend en revanche transmettre l'héritage spirituel de nombreux témoins de la foi, dont les histoires humaines ne trouvent certes pas place dans les circuits médiatiques internationaux mais qui doivent être « source d'inspiration pour le renouveau de nos communautés chrétiennes, appelées à devenir toujours plus missionnaires » ainsi que le demande le Pape François. En cette sorte de Samedi Saint prolongé que vivent actuellement les chrétiens de par le monde à cause du Covid-19, au cours duquel n'a lieu aucune célébration publique, les églises sont vides et silencieuses, le témoignage de ces frères et sœurs tués pour avoir témoigné l'Evangile de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour notre salut, peut nous soutenir afin que nous attendions avec confiance l'aube du nouveau jour, la Pâque de Résurrection, qu'ils vivent déjà en plénitude.
Chaque année, l'Agence Fides recueille les informations relatives aux missionnaires tués au cours de l'année en utilisant le terme missionnaire pour tous les baptisés. De certains d'entre eux, comme cela arrive fréquemment, l'Eglise pourra reconnaître, au terme d'un attentif examen, le martyre, ouvrant le chemin vers la béatification et la canonisation.
Selon les données recueillies par Fides au cours de l'année 2019, ce sont 29 missionnaires qui ont été tués de par le monde, en majorité des prêtres (18), mais ils comprennent aussi un diacre permanent, deux religieux non prêtres, deux religieuses et 6 laïcs. Après huit années consécutives, au cours desquels la majorité des missionnaires tués l'avait été en Amérique, depuis 2018, c'est l'Afrique qui détient la tête de ce classement tragique. En 2019, l'Afrique a vu la mort violente de 12 prêtres, d'un religieux non prêtre, d'une religieuse et d'une laïque – soit un total de 15 missionnaires – alors que l'Amérique a vu être tués sur son territoire 6 prêtres, 1 diacre permanent, un religieux non prêtre et 4 laïcs – pour un total de 12 missionnaires, l'Asie ayant enregistré l'assassinat d'une laïque et l'Europe celui d'une religieuse.
Au cours de la décennie 1980-1989, ont perdu la vie de manière violente 115 missionnaires. Ce chiffre cependant est certainement sous-estimé dans la mesure où il ne prend en considération que les cas avérés et dont il a été fourni une trace. Le cadre synthétique des années 1990-2000 présente un total de 604 missionnaires tués, en tenant compte du génocide rwandais (1994) qui a fait au moins 248 victimes parmi le personnel ecclésiastique. Au cours des années 2001-2019, le total des opérateurs pastoraux tués a été de 485. (SL) (Agence Fides 24/03/2020)


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