Internet
Nairobi (Agence Fides) – « Les jeunes ont besoin de personnes qui puissent leur servir de sources d’inspiration au travers de leur style de vie et pas seulement de personnes qui leur donnent des instructions ». C’est en ces termes que Sœur Lucia Muthini Nderi, de la Congrégation des Filles de Marie auxiliatrice, s’est adressée aux participants au Symposium intitulé « L’Eglise écoute les jeunes africains » qui s’est tenu les 18 et 19 février derniers au Tangaza University College (TUC).
Ainsi que cela a été indiqué à Fides, la religieuse a parlé aux jeunes du discépolat missionnaire. « En Afrique aussi, nous n’avons pas tant besoin d’enseignants que de personnes qui cheminent avec nous. Nous avons besoin de Pasteurs qui soient proches de nous, de quelqu’un qui nous aide à mettre en discussion nos vies, qui stimule en nous le sens de la vie » a rappelé la religieuse, en faisant référence à la demande des jeunes qui, en octobre dernier, ont participé à l’Assemblée ordinaire du Synode des Evêques dédiée au discernement vocationnel des jeunes (voir Fides 06/10/2018). « L’Eglise adulte et la jeune Eglise ne peuvent être dissociées. Si nous travaillons ensemble, si nous nous écoutons, si nous dialoguons ensemble, alors nous pourrons être une Eglise plus authentique, plus compacte et missionnaire » a ajouté la religieuse. Remarquant le besoin de « rencontrer des personnes servant de sources d’inspiration pour leurs vies », la religieuse a indiqué qu’ils désirent avoir « l’Eglise comme véritable compagne de voyage mais qu’en de nombreuses occasions, ils se sentent jugés et condamnés ».
« Chaque jeune a une mission à accomplir dans le monde – a-t-elle expliqué. Dès lors, il est important de cultiver l’esprit d’accompagnement au sein de nos communautés ecclésiales, de créer une atmosphère propice dans laquelle est facilité le discernement vocationnel. L’Eglise doit reconnaitre que tout jeune peut apporter une contribution positive à la construction d’un monde habité par l’amour ».
L’un des intervenants au Symposium, le Père John Bosco Onyalla, a fait écho aux paroles du Pape François indiquant que « dans le document vers le Synode publié en janvier de cette année, les Evêques ont reconnu les réseaux sociaux comme la réalité dans laquelle les jeunes passent une grande partie de leur temps et où ils interagissent le plus facilement avec les autres ». Malgré les nombreux défis tels que la solitude, la manipulation, la dépendance, l’exploitation et même la violence, le Père Onyalla a réaffirmé que « les réseaux sociaux peuvent constituer un lieu pour diffuser les valeurs de l’Evangile. La mission de l’Eglise demeure celle d’en promouvoir un usage responsable ». (AP) (Agence Fides 01/03/2019)