Yaoundé (Agence Fides) – Neuf sont les candidats à l’élection présidentielle qui se tiendra le Dimanche 7 octobre au Cameroun. Parmi eux, se trouve le Président sortant, Paul Biya, 85 ans, aux affaires depuis 1982, qui brigue sont septième mandat.
Différentes Paroisses ont organisé des moments de prière afin d’implorer que les opérations électorales se déroulent pacifiquement et pour que le Cameroun puisse surmonter ses difficultés sans traumatismes importants.
Le pays attend en effet cette échéance avec angoisse à cause de la crainte de violences, en particulier dans les zones où la tension est déjà forte, comme les régions anglophones qui, voici juste un an, ont proclamé symboliquement la sécession, se donnant le nom d’Ambazonie (voir Fides 02/10/2017). L’extrême nord du pays est en revanche bouleversé à cause des incursions des hommes de Boko Haram, groupe islamiste né au Nigeria voisin qui sème la mort et la destruction y compris dans les pays limitrophes. Les tensions existant dans les régions anglophones et dans le nord ont provoqué la fuite de milliers de personnes dans d’autres zones du Cameroun et à l’étranger. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, au moins 10.000 camerounais, à 80% composés de femmes et d’enfants, se trouvent dans des camps de fortune au Nigeria. Par ailleurs, les évacués sont 238.000 dans l’extrême nord et plus de 300.00 dans les régions anglophones.
Le Cameroun doit en outre faire fac à une grave crise économique et à un regain de rivalités ethniques, alimentées par la diffusion de messages de haine à base ethnique qui se répandent par le biais des réseaux sociaux. Majorité et opposition ont exploité ces divisions dans le cadre de leur campagne électorale, alimentant de nouvelles tensions et des justifications concernant des affrontements violents. (L.M.) (Agence Fides 05/10/2018)