Shahab Enam Khan, enseignant de relations internationales à l’Université Jahangimagar de Dacca et membre de l’Institut Enterprise, a étudié longuement les mouvements radicaux islamistes. Dans un récent entretien avec l’Agence Fides, dans son bureau du quartier Gulshan de la capitale bengalaise, il rappelle que, pour comprendre la croissance du salafisme djihadiste et les défis futurs, il faut regarder en arrière et étudier la période immédiatement successive à l’indépendance du pays, obtenue en 1971 après une guerre sanglante visant à se libérer du contrôle du Pakistan. Les conditions de l’affirmation du radicalisme de matrice islamiste, remarque Shahan Enam Khan, dépendent de la polarisation politique créée au cours des années qui ont suivi l’indépendance (...)