One Village Initiative (CC)
Accra (Agence Fides) – « Le phénomène de la maternité et de la paternité des adolescents ou des célibataires en conditions de pauvreté ou d’irresponsabilité, les familles séparées et les mariages à distance qui divisent les couples, les membres de la famille qui favorisent les décisions en matière de séparation et/ou de divorce constituent des aspects des tendances actuelles de la famille au Ghana » a affirmé S.Exc. Mgr Philip Naameh, Archevêque de Tamale et Président de la Conférence épiscopale du Ghana (GCBC), le 13 novembre, à l’occasion de l’ouverture de l’Assemblée plénière annuelle de l’organisme se tenant à Ho, capitale de la région du Volta.
Le thème de la discussion, intitulée « le soin pastoral intégral pour la famille à la lumière d’Amoris Laetitia », concerne l’assistance pastorale à apporter aux familles sur la base de l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia du Pape François.
Mgr Naameh a exprimé sa préoccupation pour le fait que les familles ghanéennes elles-mêmes vivent actuellement dans des conditions qui sont en contraste avec l’image de la famille idéale prévue par la tradition de foi et par la morale de l’Eglise.
Le Président de la GCBC se plaint en particulier de l’usage négatif des réseaux sociaux, soulignant combien les nouveaux moyens de communication semblent gouverner les vies des jeunes et des personnes appartenant aux strates intermédiaires, qui sont poussés à faire des expériences selon les préceptes des réseaux sociaux, lesquels véhiculent des tendances qui ne sont pas toujours positives.
En ce qui concerne le mariage traditionnel, Mgr Naameh a souligné que la question du « prix de l’épouse » est désormais soustraite à son contexte traditionnel originaire et semble être toujours davantage monétarisée et exagérée.
« Les dépenses pour se marier correctement selon les règles traditionnelles sont devenues, dans certains cas, assez importantes pour un jeune moyen au Ghana qui demande la main d’une jeune femme » déclare à Fides Mgr Naameh.
Un autre défi est constitué par les nouvelles « techniques reproductives » qui se diffusent actuellement également au Ghana. « Il existe une augmentation généralisée du recours à la médecine orthodoxe et aux technologies de « reproduction assistée » afin de remédier au problème de la fertilité au sein des familles des élites urbaines » déclare le Président de la GCBC, qui ajoute que l’Eglise est appelée à considérer les dilemmes moraux que les couples catholiques affrontent lorsqu’ils se trouvent face à la décision d’accepter ou rejeter le recours à de telles « possibilités ».
« J’apprécie le thème approprié choisi par la Conférence épiscopale du Ghana pour son Assemblée plénière, centrée sur le soin pastoral intégral des familles, qui est véritablement l’objectif du nouveau document avant-gardiste du Pape François » a déclaré à Fides le Nonce Apostolique au Ghana, S.Exc. Mgr Jean-Marie Speich. (DBO-LM) (Agence Fides 20/11/2017)