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Guatemala (Agence Fides) – Le Guatemala connaît l’un des plus fort taux de grossesse parmi les adolescentes de toute l’Amérique latine et ceci a pour effet de porter les jeunes filles toujours davantage sur le chemin de la pauvreté et de la dépendance plutôt que sur celui des études et d’un travail digne. Les statistiques gouvernementales indiquent qu’en 2014, ont été enregistrées plus de 5.000 grossesse chez des jeunes filles de 14 ans. Dans 80% des cas, l’auteur de l’agression sexuelle était un membre de la famille, le père, un oncle, un grand-père. Les activistes estiment que, chaque année dans le pays, sont pratiqués 66.000 avortements.
Par ailleurs, 25% des enfants guatémaltèques sont nés de mères adolescentes. Bien que l’éducation sexuelle soit enseignée dans les écoles, les activistes des droits fondamentaux affirment qu’elle est souvent incomplète ou insignifiante, attendu que moins de la moitié des fillettes du Guatemala va à l’école. Ce qu’il est convenu d’appeler « services pour la santé maternelle et reproductive » sont coûteux et souvent inaccessibles à ceux qui vivent loin des villes, dans les zones internes du pays. Les forts taux de violence sexuelle à l’encontre des femmes et des fillettes dérivent du faible niveau social des femmes, en particulier chez les populations mayas, au sein d’une société patriarcale et machiste comme celle du Guatemala. Selon les Nations unis, deux femmes sont assassinées chaque jour dans ce pays. A 19 ans, la majeure partie des femmes du pays est déjà mère de deux enfants. (AP) (Agence Fides 10/05/2017)