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Adaba (Agence Fides) – « Je vous présente mon presbytère, et même mes deux presbytères : le premier à Adaba, où je vis, et l’autre à Dodola, où je me rends durant la semaine et le Dimanche » raconte à Fides le Père Giuseppe Ghirelli, Missionnaire Fidei Donum en Ethiopie (voir Fides 11/12/2014). Le presbytère d’Adaba est assez grand et a été habité par le passé par un prêtre éthiopien lorsque la ville faisait encore partie du Vicariat apostolique de Meki alors que celui de Dodola est plus petit et a été habité jusqu’à l’an dernier par un prêtre Fidei Donum du Diocèse de Bari. Les presbytères se trouvent à l’intérieur d’une zone que le gouvernement concède pour y exercer les activités sociales et pastorales que l’Eglise entend y développer ».
« En Ethiopie – explique le Père Ghirelli – l’Eglise est considérée comme une ONG, représentée par un Bureau central à Addis Abeba, auquel toutes les Eparchies de rite oriental et les Vicariats apostoliques de rite latin doivent se référer. A l’intérieur de la zone assignée par le gouvernement aux différentes Paroisses, peuvent avoir lieu des activités sociales - liées à l’école, à la santé, à la promotion des femmes, à la formation professionnelle, au sport, à des projets agricoles etc. – et pastorales – comme la catéchèse, les célébrations, la formation à la vie chrétienne – mais seulement après que le gouvernement, par l’intermédiaire du Bureau central, ait approuvé le projet présenté par chacune des Eglises. Le projet doit contenir une description assez précise de ce que l’on entend faire, les délais, les ressources humaines et financières mises en œuvre. Le gouvernement suit et contrôle par le biais du Bureau d’Etat pour les affaires religieuses les projets présentés, leur évolution et leur réalisation ».
« Nous, prêtres étrangers, – poursuit le prêtre – ne pouvons être présents que si nous disposons de diplômes adéquats pour exercer un travail. Moi, par exemple, avec ma Licence en Théologie, assimilée à une maîtrise civile, j’ai la possibilité de demeurer à Adaba en tant que Directeur de l’école primaire, sachant que cette autorisation doit entre autre être renouvelée chaque année. A l’intérieur de ce cadre normatif, l’action sociale et pastorale est menée avec l’aide de laïcs rétribués, qui suivent de manière particulière les activités sociales ».
« Si quelqu’un voulait venir en mission – conclut le Père Ghirelli – il peut demeurer en Ethiopie en tant que touriste pendant trois mois au maximum. Si, en revanche, il désire demeurer plus longtemps, il devrait rentrer dans le cadre de l’un des projets approuvés par le gouvernement. En venant même seulement pour quelques semaines, il est dans tous les cas possible d’apprendre et de recevoir beaucoup de la missio ad gentes parce que ce que nous pourrons recevoir sera toujours plus beau que ce que nous pourrons donner ». (GG/AP) (Agence Fides 09/05/2017)