VATICAN - Opérateurs pastoraux tués au cours de l’année 2016

vendredi, 30 décembre 2016 missionnaires assassinés  

Cité du Vatican (Agence Fides) – Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2016, 28 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde. Pour la huitième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique, alors que le nombre des religieuses tuées, qui est cette année de 9, soit plus du double par rapport à 2015, augmente de manière dramatique.
Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, en 2016, sont morts de manière violente 14 prêtres, 9 religieuses, 1 séminariste et 4 laïcs. Selon la répartition par continent, en Amérique ont été tués 12 opérateurs pastoraux – 3 prêtres, 2 religieuses, 1 séminariste et 2 laïcs ; en Afrique, ont été tués 8 opérateurs pastoraux – 3 prêtres, 2 religieuses, 1 séminariste et 2 laïcs ; en Asie, ce sont 7 opérateurs pastoraux qui ont été tués – 1 prêtre, 4 religieuses et 2 laïcs alors qu’en Europe, a été tué 1 prêtre.
Comme cela est le cas depuis ces dernières années, la majeure partie des opérateurs pastoraux tués a trouvé la mort suite à des vols ou à des cambriolages, perpétrés par ailleurs avec férocité, dans des contextes marqués par la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, la violence comme règle de comportement, le manque de respect pour les droits fondamentaux et pour la vie elle-même.
Dans ces situations, similaires sous toutes les latitudes, les prêtres, les religieuses et les laïcs tués étaient parmi ceux qui dénonçaient à haute voix les injustices, les discriminations, la corruption, la pauvreté au nom de l’Evangile. Ainsi ont-ils payé, comme le Père José Luis Sánchez Ruiz, du Diocèse de San Andres Tuxtla (Veracruz, Mexique), enlevé puis relâché avec « des signes évidents de torture », selon le communiqué du Diocèse. Au cours des jours ayant précédé l’enlèvement, il avait reçu des menaces, assurément pour ses dures critiques à l’encontre de la corruption et de la vague de criminalité (voir Agence Fides 14/11/2016). Ainsi que l’a rappelé le Pape François en la fête du premier martyr, Saint Etienne, « le monde haït les chrétiens pour la même raison pour laquelle il a haï Jésus, à savoir parce qu’Il a porté la lumière de Dieu et que le monde préfère les ténèbres pour cacher ses œuvres mauvaises » (Angelus du 26/12/2016).
Tous vivaient leur témoignage de foi dans la normalité de la vie quotidienne : en administrant les sacrements, en aidant les pauvres et les plus humbles, en prenant soin des orphelins, des toxicomanes, des anciens détenus, en suivant des projets de promotion humaine de développement ou simplement en se rendant disponibles à quiconque est dans le besoin. Certains ont été tués par les personnes mêmes qu’ils aidaient. Difficilement, les enquêtes menées par les autorités locales portent à l’identification des exécuteurs et des mandants de ces homicides ou leurs motivations.
Le sort d’autres opérateurs pastoraux enlevés ou portés disparus, dont on est sans nouvelles certaines depuis longtemps, est source de préoccupation.
La liste annuelle établie par Fides, sans doute incomplète, ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente. Nous n’utilisons pas de fait le terme « martyre », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, mais aussi à cause de la pauvreté des informations que, dans la majorité des cas, il est possible de recueillir sur leur vie et sur les circonstances mêmes de leur mort.
Aux listes provisoires établies annuellement par l'Agence Fides, doit toujours s'ajouter la longue liste de ceux dont nous n'aurons jamais connaissance ou dont on ne connaîtra pas même le nom qui, dans tous les coins du monde, souffrent et paient de leur vie leur foi en Jésus Christ. Le Pape François nous rappelle souvent que « aujourd’hui, il existe plus de chrétiens assassinés, torturés, emprisonnés, égorgés parce qu’ils ne renient pas Jésus Christ »… « les martyrs d’aujourd’hui sont en nombre supérieur par rapport à ceux des premiers siècles ». (SL) (Agence Fides 30/12/2016)


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